La mise en place d’une car policy internationale nous permet d’avoir les bons indicateurs pour prendre les bonnes décisions au bon moment ». Deux ans après la réorganisation de la flotte à l’échelon international, Jean-Noël Gouillou, directeur des achats indirects de Rexel, affiche un bilan positif pour les 5 300 véhicules en Europe. Fin 2007, le distributeur de matériel électrique était à la tête de 2 300 véhicules en Europe quand il a racheté Hagemeyer, numéro 3 mondial dont la flotte comptait 5 000 véhicules à l’échelon européen. La direction des achats a alors analysé la situation et passé des accords avec les constructeurs dont les...
La mise en place d’une car policy internationale nous permet d’avoir les bons indicateurs pour prendre les bonnes décisions au bon moment ». Deux ans après la réorganisation de la flotte à l’échelon international, Jean-Noël Gouillou, directeur des achats indirects de Rexel, affiche un bilan positif pour les 5 300 véhicules en Europe. Fin 2007, le distributeur de matériel électrique était à la tête de 2 300 véhicules en Europe quand il a racheté Hagemeyer, numéro 3 mondial dont la flotte comptait 5 000 véhicules à l’échelon européen. La direction des achats a alors analysé la situation et passé des accords avec les constructeurs dont les véhicules sont les plus utilisés.
Diminuer les coûts mais également les consommations
En rationalisant son approche et en dégageant des synergies groupe, Rexel a cherché à tirer un bénéfice en concentrant ses achats. Un appel d’offres a alors été lancé pour retenir deux loueurs longue durée. La sélection s’est faite sur la transparence affichée en matière de taux d’intérêt pratiqués. Parallèlement, les loueurs devaient coter le catalogue véhicule par véhicule pour que Rexel puisse sélectionner le mieux-disant lors de chaque commande. Cela étant, Rexel a laissé une certaine latitude aux filiales des différents pays quant à la définition de leurs car policies. « La direction des achats encadre leurs choix en fonction des accords internationaux conclus avec les constructeurs et les loueurs, explique Jean-Noël Gouillou. Nous privilégions une réflexion qui s’appuie sur le TCO et nous fixons des objectifs en termes de CO2 et de consommation de carburant. Les filiales adaptent leur référencement en fonction de ces indicateurs ».
Rexel a noué des accords pour une durée de trois à quatre ans. Les loueurs sélectionnés (ALD Automotive et LeasePlan) resteront donc en place jusqu’en 2012. La plupart des filiales disposent de catalogues qui évoluent en fonction des nouveautés proposées par les constructeurs.
Une compétition permanente entre les prestataires
La compétition entre les loueurs et les constructeurs se fait en continu. Les coûts de chaque proposition sont analysés en profondeur et les offres sont systématiquement comparées à celles de la concurrence.
En outre, Rexel oriente de plus en plus son choix en fonction de la compétitivité des véhicules sur les émissions de CO2. Cette stratégie s’appuie sur une veille permanente d’informations autour des évolutions du marché. Un site intranet a été construit pour fixer les grandes lignes à l’international et informer les responsables de chaque flotte locale des nouveautés des constructeurs et des loueurs. Des newsletters leur sont envoyées régulièrement et présentent des exemples de filiales qui ont établi des processus pertinents. « Parler en théorie du CO2 est relativement facile, mais nous préférons apporter la preuve par les faits, reprend Jean-Noël Gouillou. Pour être plus efficaces, nous communiquons sur des résultats tangibles enregistrés dans certains de nos pays ».
Cinq constructeurs et deux loueurs à l’échelle mondiale
Aujourd’hui, Rexel travaille avec cinq constructeurs (Ford, Peugeot, Renault, groupe Volkswagen et Volvo) et a donc retenu deux loueurs : ALD Automotive et LeasePlan. En concentrant ses achats, Rexel a obtenu des conditions privilégiées auprès de ses partenaires. Si les accords sont conclus pour quatre ans, la concurrence est sans cesse sollicitée. « Nous avons défini un cadre à partir duquel chaque pays crée son propre catalogue de véhicules, avec des prix affichés en toute transparence », note le responsable des achats indirects.
En 2010, 92 % des commandes des filiales ont été passées auprès des constructeurs référencés avec lesquels Rexel a signé des accords européens. Cette performance a conduit à augmenter de 30 % le bonus international moyen versé par les constructeurs à chaque filiale. De plus, avec 70 % des commandes passées auprès des loueurs référencés, Rexel vise une baisse de 15 % de son TCO.
Jean-Noël Gouillou,
directeur des achats indirects
Regrouper ses achats auprès de deux loueurs amène également Rexel à consolider plus facilement et plus rapidement les données de sa flotte et à obtenir des mesures et des indicateurs fiables pour prendre les bonnes décisions. Grâce à la définition d’indicateurs pertinents et à une politique d’achat privilégiant les véhicules les plus sobres, Rexel espère d’ailleurs diminuer ses consommations de carburant et ses émissions de CO2 de 15 % pareillement. Le groupe devrait atteindre cet objectif d’ici à la fin 2012 sur l’ensemble de sa flotte européenne.
Privilégier les véhicules les plus sobres
« Les pays comme la France, à la fiscalité indexée sur les émissions, ont été les plus rapides à obtenir des résultats sur ce point », constate Jean-Noël Gouillou. Pour autant, la rationalisation de la flotte ne s’est pas faite sans heurts du jour au lendemain. Ainsi, à l’issue du premier appel d’offres, Rexel avait retenu quatre loueurs. Deux d’entre eux ont refusé de mettre leur catalogue aux enchères dans chacun des pays et de travailler en totale transparence sur les taux d’intérêt.
« Pour certains fournisseurs, cet exercice est difficile, admet Jean-Noël Gouillou. Ils ne sont pas tous prêts à mener ce travail de transparence et à être remis en concurrence sur chaque commande ». Pour Jean-Noël Gouillou, la flotte constitue l’élément le plus visible de la stratégie adoptée par le groupe Rexel pour renforcer son efficacité énergétique. Distributeur de matériel électrique, cet engagement fait partie de son ADN professionnel. « La baisse des émissions de CO2 demeure l’un des éléments les plus structurants pour diminuer le TCO de la flotte », conclut le directeur des achats indirects qui étudie également l’opportunité d’équiper les véhicules de pneumatiques basse consommation.
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