RIVP : le vélo en outil de travail

« Nos effectifs rajeunissent de plus en plus et font preuve d’une conscience environnementale de plus en plus aigüe. C’est l’une des raisons de notre intérêt pour le vélo, pointe Hugues Ducol, DRH de la RIVP. En outre, nous sommes implantés à Paris où la topographie se prête très bien aux mobilités douces. 92 % de notre parc immobilier se situe en effet à l’intérieur du périphérique. Nous avons estimé que nous pouvions nous déplacer moins et mieux », complète ce DRH.

Première action en faveur du deux-roues, la RIVP a commencé à rembourser les indemnités kilométriques pour les trajets en vélo. L’organisme a pour cela suivi la loi et verse 0,25 euro par kilomètre parcouru. Le plafond est passé de 400 à 500 euros par an. En revanche, cette indemnité ne peut pas se cumuler avec le remboursement d’un passe Navigo, sauf à embarquer le vélo dans le RER. Ce système des IK vélo concerne une vingtaine de personnes.

Des vélos de service…

Deuxième étape, la RIVP a déployé des vélos de service il y a trois ans. Ils servent à remplir des missions professionnelles dans la journée et rejoignent le parc tous les soirs. Avec cet outil, un chargé de mission peut facilement honorer ses rendez-vous. Cette flotte d’une dizaine de vélos est ouverte à une vingtaine d’agents. Les réservations se font avec Outlook comme pour une salle de réunion. Une clé permet d’ouvrir un cadenas et de disposer d’un casque, d’une charlotte et d’un gilet de sécurité. « Nous expliquons le maniement du vélo aux cyclistes. La priorité : respecter le Code de la route. Nous leur faisons comprendre qu’il faut éviter d’avoir un casque sur les oreilles pour écouter de la musique. Les conseils prodigués sont de bon sens », ajoute Hugues Ducol.

Enfin, dernière étape en date, au cours du premier semestre 2022, la RIVP a lancé un appel d’offres pour choisir un prestataire capable de lui fournir des vélos de fonction. Le prestataire Tim Sports a remporté la compétition. « Le vélo de fonction constitue un nouvel outil mais sa gestion s’apparente à celle d’une flotte automobile dont j’ai déjà assumée le pilotage dans de précédentes fonctions, note Hugues Ducol. Nous avons réalisé un sondage pour savoir si ce service conviendrait à nos salariés. Cette étape a pris une dizaine de jours et nous avons eu un taux de réponses de 66 % majoritairement positives. En nous appuyant sur cette base, nous avons lancé l’appel d’offres. »

… et des vélos de fonction

Désormais, la RIVP est à la tête de quarante vélos de fonction. Pour les attribuer, l’organisme a lancé un appel à candidatures auprès des agents dont l’ancienneté dépassait une année. « Les usages potentiellement professionnels restent prioritaires même si nous avons ouvert les critères pour intéresser davantage d’agents », précise Hugues Ducol. Et pour adopter les bonnes pratiques, les collaborateurs éligibles au vélo de fonction doivent suivre un programme de formation en ligne mis en place par la DRH. « Dans le cadre du marché conclu avec Tim Sports, nous pouvons agrandir la flotte jusqu’à cinquante vélos. Nous avons choisi ce prestataire pour ses prix et pour le faible niveau des pénalités en cas de restitutions anticipées. Le loyer intègre le financement, l’équipement, la maintenance, l’assurance et le vélo de courtoisie. En cas de vol, le prestataire doit pouvoir nous accompagner. Le coût s’élève à 100-120 euros par mois en moyenne et le vélo de fonction n’entre pas dans le FMD », détaille Hugues Ducol.

Vélo et marque employeur

« Avec le vélo, nous apportons notre pierre à l’édifice pour promouvoir des mobilités alternatives à la voiture. Autre avantage, nous travaillons notre marque employeur. Nous gagnons en attractivité pour nos recrutements. La préservation de l’environnement est importante pour les jeunes générations. Se distinguer revêt un intérêt particulier à Paris où la compétition entre employeurs est plus vive », conclut Hugues Ducol.