Rumitrans livre Lyon et Annecy en GNC grâce à sa station privative

Avec trois porteurs Iveco Crit’Air 1 au GNC pour livrer les centres-villes de Lyon et d’Annecy, Rumitrans a sécurisé son activité en s’équipant d’une station privative.
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Rumitrans
Pour livrer les centres-villes de Lyon et d’Annecy depuis Rumilly, Rumitrans a acquis trois porteurs Iveco au GNC.

« Des poids lourds au gaz naturel compressé sont inexploitables si l’on ne dispose pas de sa propre station de GNC », assure Stéphane Silas, dirigeant des Transports Rumitrans (74150, Rumilly). Ce spécialiste de la distribution urbaine avance des arguments. « De fait, la charge rapide en station publique dure 25 à 30 minutes pendant lesquelles le conducteur doit appuyer sur le bouton. Et si la station est défaillante, il faut aller faire le plein à la suivante, souvent distante d’au moins 50 km, avec des kilomètres et du temps perdus. Avec ma propre station, le plein s’effectue en charge lente la nuit. Le gaz s’échauffe donc moins et on charge plus de volume. »

En chargeant jusqu’à dix camions en charge lente la nuit, la station BlocAlps (ici, le module Evobloc) assure un meilleur remplissage et une plus grande autonomie aux camions.

Rumitrans utilise un porteur Iveco S-Way 400 qui peut parcourir 1 300 km et un second limité à 950 km avec des réservoirs retirés pour gagner en charge utile. « Avec moins de bonbonnes, mon vieil Iveco Stralis bénéficie encore d’une autonomie de 450 à 500 km. Avec ses trois Iveco, je peux consacrer 80 % de mes activités à livrer le centre-ville de Lyon et 20 % à livrer celui d’Annecy », détaille Stéphane Silas.

Rumitrans : le choix d’une station privative

Pour sa station, Rumitrans s’est adressé à BlocAlps qui fournit des stations privatives pour deux à trente véhicules. « Notre station est toujours raccordée au réseau et évolue par modules incluant un compresseur, le système de charge, la structure sécurisée en atmosphère explosive et l’installation, décrit Stéphane Madeux, directeur commercial de BlocAlps. Le besoin du client détermine le nombre de modules, chaque module pouvant alimenter jusqu’à dix véhicules en charge lente. Une recharge rapide est possible par l’ajout de bonbonnes de gaz et d’un compresseur plus puissant pour augmenter la pression. Mais du choix du compresseur et de l’ajout ou non de bonbonnes dépendent le prix de la station, soit de 100 000 à 150 000 euros pour un module et jusqu’400 000 euros pour trois modules. Le client peut acheter sa station ou la louer avec option d’achat jusqu’à 48 mois et il doit prendre un contrat de maintenance avec un spécialiste. L’installation de la station ne prend que trois jours, mais le délai de raccordement est de six mois. La station dure autant que le compresseur, lequel fonctionne de vingt à trente ans selon son usage », expose Stéphane Madeux.

Un des deux porteurs Iveco S-Way 400 de Rumitrans en recharge lente de GNC

25,84 % de hausse du GNV en un an

Satisfait de sa station, Stéphane Silas envisageait de basculer la moitié de ses quatorze véhicules au GNC pour réduire encore l’empreinte carbone. La hausse du prix du gaz de 92,04 à 115,83 euros par mégawattheure depuis septembre 2020 retarde ce projet. « Aujourd’hui, le GNC est moins rentable parce que je n’avais pris un contrat de fourniture que sur un an. J’ai dû signer sur quatre ans pour obtenir un meilleur tarif. Mais je resterai au gaz : les biocarburants sont Crit’Air2 et manquent d’éthique de par leur provenance de terres alimentaires et de leur distribution par camion. La portée géopolitique actuelle de l’énergie rend la transition énergétique difficile à gérer », conclut ce responsable.

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