Safran Helicopter Engines : une communication active autour du PDE

« Afin de mutualiser des actions, nous avons mené le plan de déplacements d’entreprise en collaboration avec le Syndicat des Transports Agglomération Côte Basque Adour (ACBA), la commune de Tarnos, le conseil départemental des Landes et l’Ademe. En effet, notre site se situe en face du pôle Bertin qui accueille d’autres entreprises, un futur foyer de jeunes travailleurs et un futur centre de formation de l’UIMM », explique Ingrid Mailly, responsable des relations sociales pour ce site de Safran Helicopter Engines.

« Certes, la plate-forme commune de covoiturage impulsée par le syndicat de transport a été reportée du fait de réformes territoriales. La communauté d’agglomération du Pays Basque, qui comprenait onze communes, en intègre désormais 158. Ce qui change aussi le périmètre du bassin environnant », souligne Ingrid Mailly. De fait, les PDE relèvent aussi de la politique territoriale et de ses aléas ! « Certaines actions se font donc plus sur le long terme. »

Covoiturage et parkings spécifiques

Mais d’autres actions ont été lancées et commencent à porter leurs fruits : « Nous avons mis un parking à disposition des covoitureurs à la porte de l’établissement. L’an dernier, dans le cadre de la Semaine de la mobilité, nous avons incité au covoiturage, au travers notamment d’un “speed dating“. Cet évènement a mis en relation des salariés habitant le même secteur. Certains ont découvert qu’ils étaient voisins », relate la responsable. Et autant être exemplaire : Ingrid Mailly covoiture de temps en temps avec l’ingénieur HSE.

Autres réalisations : un parking destiné aux utilisateurs de véhicules électriques avec deux bornes de recharge, et une amélioration de la desserte en transports urbains avec une révision des horaires et des fréquences, davantage en adéquation avec les besoins des salariés.

« Nous avons déjà relevé une hausse du nombre d’usagers des transports en commun », observe la responsable. L’enquête préalable au PDE, menée avec le conseil en mobilité Iter, avait montré que les salariés viennent majoritairement au travail en voiture et seuls à bord. Pourtant, 44 % des salariés peuvent facilement opter pour les transports en commun, toujours selon cette étude. « Cela démontre que nous avons une grande marge de manœuvre », pointe Ingrid Mailly.

L’augmentation du nombre de covoitureurs ou d’usagers des transports en commun se veut aussi le résultat d’une politique de communication volontariste : outre la journée de « speed dating », l’entreprise a fait venir un représentant du transporteur Chronoplus pour présenter les différentes lignes de bus du territoire et proposer des solutions adaptées aux besoins des salariés.

Miser sur la communication

Ceux-ci sont aussi incités à participer au challenge mobilité inter-entreprises de l’Ademe dont le leitmotiv est : « Au travail, j’y vais autrement ». « Ils s’inscrivent en précisant quel mode de déplacement alternatif ils vont employer (à vélo, à pied, en bus) et calculent ensuite les économies d’émissions de CO2 obtenues. L’an dernier, nous avions gagné un des prix. Et nous l’avons remis en jeu en interne en septembre », rappelle Ingrid Mailly. Enfin, en octobre, l’entreprise organise une journée de sensibilisation aux risques routiers, qui s’inscrit également dans ce PDE.

Prochain chantier : la construction d’un nouveau site Projet Cap 2020 – en plusieurs étapes d’ici à 2021 – offrira l’opportunité de concrétiser des actions prévues comme la construction de vestiaires pour les cyclistes et les marcheurs, mais aussi la définition d’une politique plus restrictive pour les parkings « car ce levier est important. »

Enfin, devra s’ouvrir à l’avenir le chantier de réflexion sur les indemnités kilométriques. Pour Ingrid Mailly, « le PDE implique des évolutions de nos comportements de tous les jours. » Chez Safran Tarnos, l’impulsion est donnée !