
Sur le stand de Peugeot, personne ne prononce son nom mais c’est pourtant bien avec la Golf que la nouvelle 308 veut se mesurer, jusqu’à venir la provoquer sur ses terres. Un lancement en Allemagne pour des ambitions européennes, le symbole est fort. Rappelons que la Golf VII avait choisi Paris pour se dévoiler il y a tout juste un an.
Une chose est sûre, face à l’Allemande, la 308 ne manque pas d’arguments. Jusque dans ses futures versions BlueHDi qui, en plus de satisfaire aux normes Euro 6, viendront mettre à mal la performance établie par la Golf BlueMotion : en riposte aux 85 g/km de CO2 de la Volkswagen, Peugeot promet pas plus...
Sur le stand de Peugeot, personne ne prononce son nom mais c’est pourtant bien avec la Golf que la nouvelle 308 veut se mesurer, jusqu’à venir la provoquer sur ses terres. Un lancement en Allemagne pour des ambitions européennes, le symbole est fort. Rappelons que la Golf VII avait choisi Paris pour se dévoiler il y a tout juste un an.
Une chose est sûre, face à l’Allemande, la 308 ne manque pas d’arguments. Jusque dans ses futures versions BlueHDi qui, en plus de satisfaire aux normes Euro 6, viendront mettre à mal la performance établie par la Golf BlueMotion : en riposte aux 85 g/km de CO2 de la Volkswagen, Peugeot promet pas plus de 82 g.
Et le Lion enfonce le clou en exposant une 208 Hybrid FE, sorte de laboratoire roulant voué à l’efficience, sans sacrifice des performances. Par de nombreux subterfuges technologiques, mais aussi aérodynamiques, sans oublier une sérieuse cure d’amaigrissement, cette 208 VTi remaniée passe sous la barre des 50 g de CO2. La traque a été menée jusque dans ses fluides en collaboration avec Total. Résultat : 1,9 l/100 km (49 g) avec un 3 cylindres essence hybridée pour la circonstance.
Même si cette réalisation ne dépassera jamais le stade du prototype, nombre de travaux menés en vue de sa réalisation connaîtront un jour des applications en production. Enfin, Francfort est aussi l’occasion pour Peugeot d’harmoniser les calandres des 3008 et 5008 avec le reste de la gamme, par un léger restylage.
Cactus, une Citroën originale et abordable
Restons chez PSA avec Citroën et son très prometteur concept-car préfigurant le crossover C4 Cactus programmé en concessions pour l’été prochain. À en croire les responsables de la marque aux chevrons, ce prototype est globalement conforme à la version de série que nous découvrirons au salon de Genève début mars prochain. De fait, l’essentiel des formes serait figé, tout comme les capsules d’air présentes sur les flancs et les boucliers – ces dernières protègent des petits chocs (procédé Airbump) et se retrouveront sur le modèle définitif.
À bord, la fonctionnalité devrait prédominer avec un aménagement simplifié pour plus de commodité, mais aussi capable d’endurer les mauvais traitements. Sera conservé le principe d’une très originale banquette aux places avant, fractionnée en trois parties pour faciliter la modularité. Outre son caractère innovant et le sentiment d’espace affirmé, la surprise viendra du prix. Pas question de parler de « low cost » mais les tarifs devraient surprendre. On parle de moins de 16 000 euros en entrée de gamme. Pour conclure, notons que si les dimensions sont maintenues, le futur C4 Cactus s’inscrira en longueur dans 4,21 m, soit 12 cm de moins qu’une C4.
En termes de design, la ligne C amorce un virage important avec cette signature visuelle si particulière des optiques avant lancée récemment sur le C4 Picasso, suivi de près au calendrier par le Grand Picasso. Une signature que l’on retrouve sur le C4 Cactus. Au monospace compact et à son grand frère, Francfort offrent une première apparition publique et l’opportunité de mettre en avant leur faible consommation, avec une version 1.6 e-HDi à 98 g. Synergie avec PSA oblige pour ces deux modèles, Citroën communique aussi sur l’adoption prochaine des motorisations BlueHDi répondant aux normes Euro 6.
Renault, le luxe est dans l’Espace
Chez Renault, le temps est venu d’aborder le renouvellement de l’Espace, avec un concept-car baptisé Initiale Paris. Une appellation ambitieuse qui reflète une orientation premium ; un luxe à la française parfaitement assumé chez Renault, conforté par une présentation raffinée de l’aménagement intérieur.
Les 4,85 m de ce grand vaisseau valorisent à bord le sentiment d’espace, élément fondateur qui accompagne ce modèle depuis 1984. Mais il ne faut plus parler de monospace : Initiale Paris cède à la tendance et se plie aux envies du marché en se faisant crossover, ascendant SUV. Le profil définitif prendra quelques centimètres en hauteur mais la silhouette devrait être respectée, tout comme la longueur. Le remplaçant de l’Espace fera son apparition dans les concessions avant la fin 2014. Il marquera, en quelque sorte, le retour de Renault dans le haut de gamme, avec une vocation familiale affirmée de par ses 7 places.
La Mégane profite de l’événement pour redécliner son identité avec une face avant redessinée qui adopte les codes identitaires des produits de la marque au losange. Une avant-première, sa diffusion n’interviendra pas avant le courant du premier trimestre 2014. Non loin de là, sur le stand de Dacia, le Duster s’expose restylé. Là encore, nouvelle face avant et nouvelle planche de bord accompagnée de quelques réaménagements des commandes devraient doper les ventes d’un modèle déjà couronné de succès.
La Golf joue les prolongations
Actualités multiples chez Volkswagen, avec d’abord la Golf Sportsvan appelée à remplacer la Golf Plus au printemps prochain. Le changement d’appellation confirme la rupture dans le style, avec un véhicule tenant tout à la fois du break et du monospace compact. Ses 4,34 m n’entreront pas en concurrence avec les 4,56 m de la nouvelle Golf SW (voir notre essai page 63) mais lui accorderont suffisamment d’espace intérieur pour s’adonner au jeu de la modularité avec une banquette arrière coulissante. Les motorisations seront, bien sûr, partagées avec la Golf VII.
Pour Volkswagen, Francfort marque aussi le début de l’aventure électrique avec l’e-up! et ses 160 km d’autonomie. L’e-Golf affichera des performances et une autonomie supérieure (190 km). Sa commercialisation ne sera pas effective avant le milieu 2014. Son moteur de 85 kW (115 ch) devrait lui assurer une belle vivacité. Élément commun à ces deux voitures électriques, leur recharge sur une borne dite « rapide » ne prend pas plus d’une trentaine de minutes.
D’électrique, il en est encore question chez BMW, avec le lancement de l’i3. Mais l’approche se veut différente. Le constructeur est parti d’une page blanche pour concevoir ce modèle. Structure en carbone, autonomie de 200 km, voire 300 km en formule Range Extender (prolongateur d’autonomie), avec un bicylindre en guise de générateur, BMW innove en de nombreux points. La facture est à la hauteur des prestations avec une entrée de gamme à 27 990 euros, bonus déduit. Le prolongateur d’autonomie thermique s’inscrit en supplément à 4 710 euros.
Le premium allemand joue l’innovation
Dans le sillage de l’i3, BMW commercialisera l’an prochain l’i8. Annoncée à 2,5 l/100 km, cette vision sportive et survoltée d’une hybride rechargeable est montrée dans sa version définitive. Son prix avoisinera les 130 000 euros. À ses côtés, les nouvelles X5 et Série 4 Coupé apparaissent bien raisonnables.
Avant qu’elle n’entame une tournée événementielle passant par Paris, l’Audi A3 Sportback e-tron se laisse volontiers approcher à Francfort. Maintenant, c’est certain, cette version hybride rechargeable sera disponible à la vente en 2014. Une cinquantaine de kilomètres en mode électrique et une consommation normalisée de 1,5 l/100 km (35 g), tout en offrant une puissance cumulée de 204 ch, les caractéristiques se font alléchantes.
Autre changement au catalogue de l’A3, la version 1.6 TDI ultra développant 110 ch pour seulement 3,2 l/100 g (85 g) s’inspire de la Golf BlueMotion et lui emprunte sa motorisation. Enfin, au sommet de la gamme, l’A8 ajoute des versions plus puissantes, tout en réduisant la consommation de l’ensemble de ses motorisations. Quelques retouches esthétiques et de nouveaux équipements complètent cette évolution.
C’est stratégiquement judicieux au moment où la Classe S fait beaucoup parler d’elle. En effet, le vaisseau amiral de Mercedes s’accorde une refonte totale par le biais d’un changement de génération. Si la ligne demeure inchangée, cette Classe S est pourtant 100 % nouvelle. Véhicule hors norme, ce condensé de technologie se veut exemplaire sous l’angle environnemental, avec déjà deux versions hybrides au catalogue, essence et diesel (400 Hybrid et 300 BlueTEC Hybrid).
Mercedes en version hybride rechargeable
Mais la Classe S fera bientôt mieux. Une version hybride rechargeable complétera l’offre l’an prochain. Animée par un V6 3.0 turbocompressé de 333 ch associé à un moteur électrique de 80 kW (107 ch), cette Classe S 500 Plug-in Hybrid se contentera de 3,0 l/100 km (69 g). Autre nouveauté chez Mercedes, le GLA, un petit SUV étroitement dérivé de la Classe A qui contrebalance les Audi Q3 et BMW X1.
Restons en Allemagne avec l’invitation d’Opel à opérer un voyage dans le futur à bord du Monza, savoureux mélange de vitrine technologique et d’exercice de style. Ce concept-car constitue une belle source d’inspiration pour de prochains modèles. Beaucoup plus proche, l’Insignia gagne en sobriété et revendique désormais 99 g dans ses versions 2.0 CDTI 120 et 140 ch, une prouesse au regard de son gabarit. L’Insignia se met aussi au vert, avec une déclinaison Country Tourer à transmission intégrale qui peut musarder en chemin ou faciliter les trajets au plus fort de l’hiver.
Chez Ford, on nourrit aussi les rêves d’évasion avec l’EcoSport, petit SUV venant se positionner dans la gamme en dessous du Kuga par son format ; originalité également pour son lancement, avec une pré-réservation sur Facebook au prix de 19 990 euros en 1.0 EcoBoost 125 ch ou 1.5 TDCI 90 ch. Quant au S-Max Concept, il explore l’avenir du plus dynamique des monospaces mais ces propositions ne se concrétiseront pas avant 2015. Pour Ford, Francfort marque aussi l’annonce du label Vignale, une finition haut de gamme doublée d’un bouquet de services qui le sera tout autant.
Opel, Ford et Volvo explorent l’avenir
Autre concept-car chez Volvo, le constructeur suédois décide de remettre au goût du jour l’emblématique P1800, avec un très joli coupé. Plus prosaïquement, Volvo tourne la page des moteurs 5 cylindres, pour une nouvelle génération de 4 cylindres 2.0 l. Nommé Drive-e, ce bloc équipera à terme l’ensemble des modèles de la gamme, grâce à de larges éventails de puissance, en essence (140 à plus de 300 ch) et en diesel (120 à 230 ch) ; autre facteur en sa faveur, une hybridation plus commode à mettre en œuvre. Les S60, V60 et XC60 l’inaugurent en diesel dès cet automne.
Retour dans le giron du groupe Volkswagen avec Skoda et la présentation de la Rapid Spaceback qui s’inscrit en complément de la berline avec un style plus dynamique. Elle adopte d’emblée une version Greenline en TDI à 99 g. Le Yeti mène aussi sa petite révolution avec un restylage alliant deux traitements de la partie basse de la face avant, selon l’usage. Baroudeur confirmé ou modéré, l’attaque des difficultés n’est pas la même, avec l’apport d’une protection ou non. Chez Seat, la Leon est à l’honneur avec une déclinaison en break très séduisante, la ST, programmée pour janvier.
La capacité d’accueil est pareillement au centre des préoccupations chez Fiat qui rallonge la 500L d’une vingtaine de centimètres, afin de la transformer en version 7 places. Le coffre en profite pour grappiller du volume.
Effervescence aussi chez Mazda, avec le lancement de la Mazda3 qui part à l’assaut du segment C. Pertinence du comportement et contenu technologique constituent ses principaux atouts. Mais la nouvelle venue affiche pour l’heure des tarifs ambitieux en diesel et ce, en raison d’un 2.2 Skyactiv-D de 150 ch facturé à partir de 27 200 euros et déjà conforme aux normes Euro 6. Une offre de moindre puissance comblera plus tard ce handicap du prix.
Pour son retour sur le marché, la version break de la Civic ne vise rien de moins qu’un record de capacité : environ 624 l peuvent ainsi se transformer en 1 668 l, après avoir rabattu les sièges, le tout en seulement 4,52 m. Voilà une bonne raison de s’intéresser à la Honda Civic Tourer, surtout que la consommation de son 1.6 i-DTEC diesel de 120 ch serait de 3,8 l/100 km, soit 99 g. Arrivée en concessions au début de l’année prochaine.
Les japonais sur tous les fronts
Pour sa part, le Nissan X-Trail étrenne un costume qui le rend beaucoup plus attirant. Nouvelle plate-forme et motorisations fournies par Renault, l’ensemble est prometteur, d’autant que le X-Trail devrait conserver ses capacités buissonnières. Vérifications en juillet 2014 lors de sa commercialisation. Chez Nissan, l’actualité réside aussi dans le facelift de la Micra qui carbure toujours à l’essence comme dorénavant bon nombre de citadines.
Sur le stand d’Infiniti, division haut de gamme de Nissan, le concept Q30 occupe toutes les pensées. Un concept pour un projet capital : avec lui, Infiniti compte renforcer son implantation en Europe. Particularité du Q30, nombre d’éléments de ce crossover proviendront de la Classe A de Mercedes, par le jeu d’un étroit partenariat. Le salon est aussi prétexte à découvrir la berline Q50, en remplacement de la G37 à l’existence très furtive sur nos marchés.
Après avoir joué les précurseurs sur le secteur des SUV urbains avec le Vitara, Suzuki a été étouffé par la concurrence. L’iV-4, concept-car de son état, pourrait bien lui redonner des couleurs à partir de 2015, lors de sa conversion en modèle de série. Sa forte personnalité peut l’y aider.
Les coréens renforcent leur présence
Du côté des constructeurs coréens, Hyundai focalise l’attention sur le lancement de la nouvelle i10, prévue l’an prochain. Plus grande que la première génération, elle se montre plus accueillante et mieux équipée. L’ix35, pour sa part, exhibe son discret lifting.
Sur le stand de Kia, c’est le nouveau Soul qui accapare le devant de la scène. Il a fait table rase du passé et roule désormais sur une plate-forme de Cee’d. Aux dires de ses concepteurs, son comportement s’en trouve transformé. Commercialisation au printemps. Toujours chez Kia, l’Optima se repoudre le nez en diesel mais la version hybride reste telle quelle.
Un peu de rêve pour conclure notre visite avec le C-X17 ou, une fois décodée, la perception de Jaguar en matière de SUV. Un rêve qui deviendra réalité en 2015. Chez Land Rover, l’hybride est à l’ordre du jour, avec un Range Rover associant un V6 diesel de 258 ch à un moteur électrique de 47 ch. Enfin, chez Porsche, la Panamera diesel fait grimper son V6 3.0 à 300 ch et l’hybride rechargeable fait son entrée.
Salon de Francfort 2013 : à la poursuite du CO2
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