Salon de Genève 2015 : des crossovers et des restylages

À défaut d’innovations majeures ou de concepts-car prodigieux, le salon de Genève édition 2015 a mis en lumière des nouveautés produits prometteuses sur le marché des flottes : une fournée de crossovers, à l’image du Renault Kadjar, mais aussi de nombreux modèles, avec un effort sur l’optimisation des consommations et des émissions de CO2.
- Magazine N°207
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Salon de Genève 2015 : des crossovers et des restylages

La star française du salon de l’auto de Genève, c’était lui : le Renault Kadjar. Ce SUV familial de 4,45 m de long débarque sur un segment toujours plus apprécié des flottes, où la concurrence est déjà rude. Il devra affronter son cousin le Nissan Qashqai, mais aussi les Peugeot 3008, Opel Mokka et autre Kia Sportage.

Sous ses airs de 4×4, le Kadjar n’existera qu’en deux roues motrices ou en version X-Mod avec un système de motricité renforcée. Particulièrement habitable aux places arrière et logeable avec un coffre de 470 l, il soigne aussi la modularité avec le système Easy Break pour rabattre automatiquement les dossiers de la banquette fractionnable 2/3-1/3.

Deux diesels sont de la partie : 1.5 dCi de 110 ch (à partir de 99 g de CO2) ou 1.6 dCi de 130 et 160 ch. Renault a aussi mis l’accent sur l’équipement avec le système multimédia R-Link de deuxième génération et des aides à la conduite à profusion.

La 208 et la C4 s’offrent un coup de jeune

Chez PSA, on a fait le choix du changement en douceur. Si son restylage passe quasiment inaperçu, à l’intérieur comme à l’extérieur, la Peugeot 208 fait plus que jamais les yeux doux aux entreprises. À commencer par ses équipements : elle reçoit le freinage automatique en ville, une caméra de recul et un assistant de parking. Elle se dote aussi de services connectés et notamment des packs Mapping et Tracking recourant à des logiciels de géolocalisation. Et cette Lionne enfonce le clou en matière d’économie d’usage dans sa version 1.6 BlueHDi de 100 ch : 3 l/100 km et 79 g, soit le meilleur bilan de la catégorie.

Chez Citroën, la C4 se contente aussi d’un discret restylage – optiques redessinées avec un effet 3D et feux de jour à LED à l’avant. On remarquera les touches de chrome ici et là, de nouvelles jantes et teintes de carrosserie. À bord, un écran 7 pouces plus ergonomique fait son apparition au centre de la planche de bord, ce qui réduit le nombre de commandes sur le volant et la console centrale.

Côté moteurs, la C4 tire profit du 1.6 BlueHDi en 100 ou 120 ch, à partir de 86 g et 3,3 l/100 km (3,6 l/100 km et 95 g en 120 ch). Les nouvelles motorisations 1.2 essence 3-cylindres Pure Tech, à partir de 113 g, ne manquent pas non plus d’intérêt, avec ou sans la boîte robotisée ETG6.

Sur le stand de Volkswagen, le nouveau Touran était mis en avant. Sous le capot, l’offre diesel comprend un 1.6 TDI de 110 ch (moins de 110 g) et un 2.0 de 150 ou 190 ch, tous disponibles en boîte auto DSG7.Chez Volkswagen, c’est le Touran qui était mis en avant, enfin renouvelé après plus de dix ans de carrière. Basée sur la plate-forme MQB du groupe, cette deuxième génération mesure 4,53 m de long et perd 62 kg. Son design reste strict et sa finition intérieure de grande qualité. À bord, on retrouve 7 places et une modularité bien pensée, mais aussi un volume de coffre immense de plus de 1 000 l en configuration 5 places. Imbattable.

Les monospaces font de la résistance

Parmi les équipements de ce Touran, on notera des optiques à Led, un hayon à ouverture et fermeture automatique et une nouvelle climatisation tri-zones. À noter que le système multimédia adopte la fonction MirrorLink et intègre les applications Apple CarPlay et Google Android Auto, de quoi utiliser de nombreuses applications de son smartphone.

Sous le capot, l’offre diesel se compose d’un 1.6 TDI de 110 ch (moins de 110 g) et d’un plus gros 2.0 de 150 ou 190 ch, tous disponibles en boîte auto DSG7. Volks-wagen annonce un gain de 20 % de consommation par rapport à l’ancienne génération.

Avec les mono-spaces, BMW persiste et signe avec la Série 2 Gran Tourer. Les motorisations se composent d’un 3-cylindres 1.5 de 116 ch (216d) en entrée de gamme, suivi d’un 2.0 de 150 ch (218d) ou 190 ch (220d).

Sur la carrosserie monospace, BMW persiste et signe. Après la Série 2 Active Tourer, voici la version 7 places rallongée (+ 21 cm) baptisée Série 2 Gran Tourer. Un concurrent pour les Volkswagen Touran, Opel Zafira ou Peugeot 5008… Longue de 4,55 m, cette variante s’équipe de deux sièges d’appoint escamotables dans le coffre, lequel affiche 645 l en configuration 5 places.

Comme toujours chez BMW, on retrouve une ambiance sportive au volant. Les motorisations se situent dans la moyenne avec un 3-cylindres 1.5 de 116 ch (216d) en entrée de gamme, suivi d’un 2.0 de 150 ch (218d) ou 190 ch (220d). Tous sont proposés avec une boîte auto à 8 rapports. Les émissions de CO2 n’ont pas encore été dévoilées. Comptez à partir de 30 300 euros en 216d de 116 ch.

Avec ses courbes et ses lignes douces, le GLE Coupé de Mercedes n’en demeure pas moins élitiste dès l’entrée de gamme en version 350d équipée d’un V6 diesel de 258 ch et d’une transmission intégrale 4 Matic.Si Mercedes n’a pas prévu de version 7 places pour sa Classe B, il ne laisse pas le concurrent BMW tranquille avec son nouveau SUV GLE Coupé, qui vise directement le BMW X6. Moins agressif avec ses courbes et ses lignes douces, ce modèle n’en demeure pas moins élitiste dès l’entrée de gamme en version 350d équipée d’un V6 diesel de 258 ch et d’une transmission intégrale 4 Matic.

Mercedes joue la carte de la démesure

La marque à l’Étoile a décidément misé sur la démesure à Genève puisqu’elle présentait aussi la Mercedes-Maybach Pullman. À savoir une Classe S 600 rallongée à 6,50 m et dotée d’une finition de grand prestige. Véritable salon roulant pour le transport des VIP, cette limousine possède 4 sièges arrière indépendants configurés en carré, chacun s’inclinant à 43,5 ° pour se transformer en couchette. La mécanique se montre à la hauteur avec un V12 biturbo de 530 ch et 830 Nm de couple.

Bien plus modeste, Skoda mettait en avant sa nouvelle Superb, une grande berline 4 portes de plus de 4,86 m de long. Élégante et statutaire, la belle tchèque peut se targuer d’être la berline la plus habitable et logeable de son segment, avec des cotes intérieures en progression par rapport à l’ancienne génération. Les passagers arrière profitent d’un espace aux jambes digne d’une limousine, tandis que le coffre affiche un gros volume de 625 l.

La finition et l’équipement n’ont pas grand-chose à envier à sa cousine et rivale la Volkswagen Passat. D’autant que la Superb en reprend les diesels : 1.6 TDI de 120 ch (à partir de 95 g en version Greenline) et 2.0 TDI de 150 ou 190 ch (à partir de 106 g). Exemplaire.

De son côté, Audi a profité de Genève pour faire découvrir son nouveau poids lourd, le Q7. Pour mouvoir ses 5,05 m de long et ses plus de 2 t, l’engin peut compter sur un V6 3.0 TDI de 272 ch à la fois performant (6,3 s pour le 0 à 100 km/h) et sobre : 5,7 l/100 km et 149 g.

Le Q7 en version diesel et hybride rechargeable

Mieux, le Q7 se décline en version hybride rechargeable avec la technologie e-tron, qui associe le même bloc V6 TDI avec un moteur électrique de 94 kW (128 ch). Résultat, l’auto délivre 373 ch cumulés pour un couple de 700 Nm. Elle peut surtout parcourir 50 km en mode tout électrique et afficher une moyenne de 1,7 l/100 km et seulement 50 g. De quoi affronter sans complexe le nouveau Volvo XC90 T8 aussi commercialisé en hybride rechargeable.

Déjà proposé aux États-Unis, le Ford Edge sera disponible à la vente en Europe à la fin de l’année. Ce grand frère du Kuga arbore un style puissant et statutaire qui pourrait faire de l’ombre aux concurrents allemands, Audi Q5 et BMW X3.

Pour faire patienter sa future clientèle, Ford a dévoilé une version S haut de gamme et sportive. Celle-ci se distingue par sa calandre et ses montants de fenêtre noir brillant, son diffuseur arrière, sa double sortie d’échappements et ses jantes de 20 pouces. Le niveau d’équipements s’annonce prometteur avec une direction adaptative, un réducteur actif de bruit dans l’habitacle et une assistance au stationnement avec caméra avant. Pour les motorisations, on devrait retrouver les diesels 2.0 TDCI du Kuga. À suivre…

Passons chez Fiat qui présentait le ludospace Doblo profondément restylé. Au programme, une calandre plus horizontale et souriante, de nouvelles optiques avant et arrière, et des boucliers redessinés. La planche de bord a aussi été entièrement redessinée ; elle intègre désormais un système multimédia Uconnect Bluetooth avec navigation et écran tactile couleur 5’’ en option (500 euros).

Fiat mise sur son Doblo, Opel sur sa Karl 

Le Doblo conserve un volume de chargement immense allant de 790 l à 4 m3. Avec deux motorisations : essence 1.4 de 95 ch ou diesel Multijet II de 105 ch. Comptez à partir de 21 490 euros en diesel.

Place aux petits gabarits. Alors que le segment des mini-citadines s’est largement renouvelé l’an passé avec les Renault Twingo, Citroën C1 et Peugeot 108, Opel se lance à son tour avec sa Karl, remplaçante de l’Agila. Cette petite citadine 5 portes de 3,67 m de long se positionne entre l’Adam et la Corsa.

Un seul moteur essence 3-cylindres de 75 ch est proposé, et aucun diesel. La gamme s’articule autour de quatre finitions : Essentia, Edition, Cosmo et Cosmo Pack, à partir de 9 990 euros. La Karl peut s’équiper d’un volant et de sièges chauffants, d’un toit ouvrant et du système multimédia IntelliLink avec technologie MirrorLink pour employer les fonctions de son smartphone sur l’écran multimédia.

Petit gabarit avec ses 3,95 m, la Jazz de troisième génération joue l’habitabilité. Honda propose un essence 1.3 de 102 ch. Une version hybride de 130 ch sera aussi de la partie avec 3 km d’autonomie en 100 % électrique.Autre petit gabarit, la Honda Jazz de troisième génération gagne 10 cm en longueur (3,95 m). Particulièrement habitable aux places arrière, elle offre en prime une modularité ingénieuse avec une assise de banquette relevable à la verticale, un plancher plat et un dossier de siège avant repliable.

Côté moteurs, Honda opte pour un essence 1.3 de 102 ch en boîte manuelle à 6 rapports ou automatique à variation continue CVT. Une version hybride sera aussi de la partie avec un mode 100 % électrique et à la clé une autonomie de 3 km, ainsi qu’une boîte auto à double embrayage. La puissance cumulée des moteurs thermiques et électriques atteindra 130 ch, de quoi assurer de bonnes performances.

Le CX-3 de Mazda fait son apparition à Genève

Mazda a profité du salon de Genève pour dévoiler son futur CX-3. Ce CX-3 a droit à un coffre de 360 l, à une transmission intégrale en option et à un nouveau 1.5 diesel de 105 ch (à partir de 105 g).Alors qu’Honda présentait aussi son crossover HR-V, déjà vu au Mondial de Paris et attendu pour septembre, Mazda a profité de Genève pour dévoiler son futur concurrent le CX-3. Basé sur la Mazda2, ce crossover compact de 4,28 m reprend le style sportif de son grand frère le CX-5. Et vise les Fiat 500X, Peugeot 2008 et Renault Captur.

Ce CX-3 aura droit à un coffre de 360 l, à une transmission intégrale en option, à des équipements exclusifs sur le segment (affichage tête haute, alertes d’angles morts, etc.), mais aussi à un nouveau 1.5 diesel de 105 ch (à partir de 105 g). Comptez à partir de 22 650 euros avec ce moteur.

Sur le stand Toyota, on a pu découvrir l’Auris restylée et la nouvelle Avensis. Deux modèles importants sur le marché des flottes. La compacte s’offre un nouveau regard et des matériaux plus nobles à l’intérieur. Outre sa motorisation hybride HSD issue de la Prius, elle adopte un diesel 1.6 d’origine BMW développant 112 ch et 270 Nm de couple (104 g). Également proposé, le petit 1.4 D-4D de 90 ch progresse nettement avec une consommation mixte de 3,4 l/100 km et 89 g.

Chez Toyota, on a découvert l’Auris restylée. Outre sa motorisation hybride HSD, la compacte adopte un diesel 1.6 d’origine BMW de 112 ch (104 g), sans oublier le 1.4 D-4D de 90 ch en net progrès à 3,4 l/100 km et 89 g.

La grande sœur l’Avensis arbore un tout nouveau design, plus « émotionnel » en berline comme en break SW. Elle reçoit aussi le diesel BMW de 112 ch, bien plus efficient que l’ancien 2.0 D-4D maison, mais reste hélas privée de motorisation hybride.

Enfin, Infiniti, filiale de Nissan, a dévoilé un concept-car prometteur, le QX30 Concept. Ce SUV compact préfigure un futur modèle d’entrée de gamme qui viendra concurrencer le Mercedes GLA avec un style plus baroque. Comme le Q50, il s’équipera d’un ensemble moteur-boîte d’origine Mercedes.

Les constructeurs coréens à l’offensive

Crossover compact (4,48 m), le Tuscon s’équipe de trois diesels CRDi au choix : 1.7 de 115 ch et 2.0 de 136 ou 184 ch. Les deux plus puissants peuvent s’équiper d’une boîte automatique à 6 rapports.Les constructeurs coréens n’étaient pas en reste, surtout chez Hyundai qui exposait son nouveau Tucson, remplaçant de l’ix35. Il s’agit là encore d’un crossover compact (4,48 m) au style avenant qui vise directement les Nissan Qashqai et Renault Kadjar.

Fabriqué en Europe et doté d’une garantie 5 ans, le Tuscon se dote de trois diesels CRDi au choix : 1.7 de 115 ch et 2.0 de 136 ou 184 ch. Les deux plus puissants peuvent s’équiper d’une boîte automatique à 6 rapports. Disponible au second semestre, le Tucson devrait offrir un rapport prix/équipements avantageux.

Pour sa part, Kia a revu intégralement sa gamme de moteurs sur la Cee’d. En plus d’un nouveau 3-cylindres essence de 120 ch, le diesel 1.6 CRDi voit sa puissance grimper à 133 ch et ses émissions baisser de 7 %, notamment grâce à une nouvelle boîte auto à double embrayage et 7 rapports.