SAP Labs France : la recharge de sa flotte électrique, un libre choix

SAP Labs France a équipé trois de ses sites français en bornes rapides et/ou accélérées : Paris, Mougins (06) et Caen. Et plus de cent collaborateurs disposent de bornes à domicile afin de recharger les 270 véhicules électriques en parc. « En itinérance, nous comptons beaucoup sur le réseau de superchargeurs Tesla. Les modèles de la marque représentent en effet plus de 50 % de la flotte, explique Benoît Duval, gestionnaire de parc pour SAP Labs France. Pour l’autre moitié, nous sommes agnostiques en matière d’opérateurs, nous laissons nos salariés choisir leur abonnement et leur carte de recharge. Nous ne leur imposons rien, nous leur faisons confiance car ils ont leurs habitudes. »

L’abonnement plutôt que les badges

Auparavant, l’entreprise proposait deux badges : Freshmile et Izivia. Un choix d’eMSP qui s’est révélé trop restrictif, trop compliqué à gérer et finalement plus cher en coût d’usage. De fait, il est parfois plus intéressant de passer par les réseaux de recharge locaux pour bénéficier de meilleurs tarifs et éviter de payer les commissions des eMSP sur chaque recharge. À l’image du réseau Prises de Nice dans le Sud, qui pratique des tarifs compétitifs.

SAP Labs France compte aussi sur les solutions de recharge des constructeurs dans le cadre de leurs offres de location. C’est vrai chez Volkswagen qui donne à ses clients un accès gratuit au réseau Ionity pendant un an avec son abonnement WeCharge. Volvo et BMW, aussi membres de Ionity, procèdent pareillement. Pour les gros rouleurs, ce type d’abonnement peut être intéressant au-delà de la première année car il réduit le coût unitaire des recharges. L’utilisateur peut alors bénéficier de 0,50 euro de remise sur le kW, soit un tarif préférentiel. « L’abonnement reste le meilleur moyen d’obtenir un coût raisonnable pour la recharge rapide, rappelle Benoît Duval. Sinon, on trouve des réseaux où les tarifs sont particulièrement intéressants comme Lidl (0,49 euro/kW) ou Electra (0,50 euro/kW) que nous recommandons à nos salariés. »

Un suivi attentif des dépenses

Pour l’instant, SAP Labs France ne se limite pas pour la recharge en itinérance de ses collaborateurs. « Nous remboursons tous les frais de recharge, professionnels et privés. Il n’y a pas de plafond tarifaire pour la recharge rapide et tout le monde bénéficie de la même enveloppe. Mais nous gardons un œil sur les dépenses. Si les factures sont trop élevées, nous intervenons », poursuit Benoît Duval. Mais le problème ne vient pas tant des coûts de la recharge rapide, plus chère, que de la facturation au temps passé, c’est-à-dire quand un collaborateur laisse son véhicule trop longtemps branché une fois la recharge terminée. C’est le cas le plus souvent avec les bornes AC en voirie où l’on peut facilement « oublier » son véhicule.

Concepteur de logiciels, SAP Labs France a profité de ses propres installations d’IRVE pour développer son système de supervision avec une application spécifique. Cet outil est aussi employé par ZePlug, le partenaire CPO de l’entreprise. Mais aussi par la mairie de Monaco, premier client de SAP dans ce domaine. « Avec ce système de supervision, nous pouvons faire de la recharge intelligente en exploitant le signal RTE d’Enedis. Nous pouvons par exemple moduler les puissances de recharge par point de charge selon de multiples critères, notamment en fonction des HC/HP (heures creuses/pleines) », précise Benoît Duval.

Des outils maison

Un mode de fonctionnement d’autant plus important que la moitié des bornes (AC/DC) de l’entreprise sont ouvertes au public en semaine et aux heures de bureau, ce qui lui permet de vendre des recharges au tarif de 0,30 euro/kW. En tant que CPO, SAP Labs France reçoit ainsi des taxis ou des professionnels artisans pour leur recharge en itinérance. Son réseau est accessible via Chargemap, mais le client peut aussi passer directement par l’outil maison en associant sa carte bancaire avec l’application. Il peut alors lancer la recharge, la suivre à distance et être prévenu à la fin par une notification. Ou comment éviter les commissions d’un eMSP.