
Le projet Scoop, pour « Système Coopératif », est un projet de la marque au losange porté également par des acteurs publics de l’Hexagone. Parmi ceux-ci le ministère de la Transition écologique et solidaire, des collectivités territoriales, des universités, le CNRS, mais aussi des gestionnaires d’infrastructures dont la Sanef. « L’objectif prioritaire est de proposer à nos clients flottes des véhicules qui améliorent la sécurité sur les routes et de fluidifier la circulation », explique Christine Tissot, chef du projet chez Renault.
Scoop pour impliquer les flottes
Un projet qui implique donc au premier chef des parcs d’entreprise : « Le Groupe Renault est actuellement en discussion avec plusieurs entreprises françaises pour l’intégration de Mégane équipées du système Scoop au sein de leur flotte. Ces entreprises ont compris cette opportunité de responsabilité sociétale qui contribue à la sécurité routière de leurs employés. À travers le projet Scoop, elles participent également à la préparation de l’écosystème des véhicules autonomes et connectés du futur », avance Nadine Leclair, directrice expertise au sein du constructeur.
Les ralentissements, les dangers, les accidents, etc. peuvent être signalés par les conducteurs à d’autres véhicules. De son côté, le gestionnaire d’infrastructure peut aussi transmettre des informations sur les conditions de circulation, les chantiers, les vitesses autorisées ou les obstacles sur la route. Bref, pas grand-chose de vraiment révolutionnaire par rapport aux équipements embarqués (GPS avec infotrafic) ou nomades (smartphones et applications de type Waze ou Maps).
Scoop pour rester propriétaire des données
Mais c’est surtout la volonté du constructeur ‒ et il n’est pas le seul dans ce cas-là ‒ de ne pas se laisser dépouiller des données de son véhicule et de son client. Renault va donc équiper une flotte de 1 000 Mégane avec le protocole Scoop. Celui-ci va permettre de récupérer les données de ses propres capteurs et calculateurs : vitesse de la voiture, angle du volant, patinage des roues, mise en route des essuie-glace ou déclenchement des airbags. Des données qui seront transmises via des boîtiers fixes disposés sur la route.
L’expérimentation débute avec 2 000 km d’infrastructures équipées en Île-de-France (autoroute A4), en Isère et sur les rocades de Bordeaux et en Bretagne. Une expérimentation dans la suite logique de l’accord entre Renault-Nissan et Continental sur l’utilisation des données du cloud, et parallèle à l’expérience similaire lancée il y a un an entre PSA et… Continental avec Météo France (voir notre brève).
La dernière brève sur le Symbioz de Renault