
C’est incontournable pour de nombreuses entreprises suédoises : l’activité économique va de pair avec des pratiques responsables, tant sous l’angle social qu’environnemental. Et à l’étranger, les filiales de ces groupes sont invitées à suivre les orientations fixées par la maison mère. En France, Securitas s’est implantée en 1992 après le rachat de la société Protectas.
Basée à Paris, la filiale a emboîté le pas de l’accélération voulue en 2008 par son siège suédois de Stockholm pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Des objectifs verts impulsés par le groupe
C’est bien sûr le parc automobile qui a été la cible principale...
C’est incontournable pour de nombreuses entreprises suédoises : l’activité économique va de pair avec des pratiques responsables, tant sous l’angle social qu’environnemental. Et à l’étranger, les filiales de ces groupes sont invitées à suivre les orientations fixées par la maison mère. En France, Securitas s’est implantée en 1992 après le rachat de la société Protectas.
Basée à Paris, la filiale a emboîté le pas de l’accélération voulue en 2008 par son siège suédois de Stockholm pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Des objectifs verts impulsés par le groupe
C’est bien sûr le parc automobile qui a été la cible principale de cette réduction. Avec des activités dans une cinquantaine de pays, la société fait rouler plus de 11 000 véhicules dans le monde.
Dans l’Hexagone, Securitas est organisée en huit pôles d’activité, de la surveillance dans le secteur de la distribution au risk management en passant par la télésurveillance. Les salariés sont susceptibles de recourir à l’un des 1 126 véhicules de service dans trois de ces pôles : les missions de sûreté aéroportuaire ; les missions de sécurité mobile avec les rondes et les interventions suite au déclenchement d’alarmes ; les activités « statiques » de surveillance et d’accueil en entreprise. Spécificité de la flotte de Securitas, les voitures employées dans le cadre de rondes et d’interventions peuvent être utilisées jusqu’à vingt heures par jour. Le parc compte aussi 367 voitures de fonction, réparties en trois catégories.
Afin de satisfaire aux attentes de la maison mère, l’entité française a revu sa politique d’acquisition dès 2009. « Surtout pour notre flotte de fonction, indique Guy Zerbib, responsable des achats et des services généraux. Nous avons regardé avec beaucoup d’attention les modèles qui offraient les taux de CO2 les moins élevés et nous en avons banni certains. »
Securitas renouvelle jusqu’à 500 véhicules par an à la suite d’un appel d’offres réalisé auprès des captives des trois constructeurs français ; Credipar pour PSA et Renault Overlease ont jusqu’ici remporté les marchés.
Une politique d’acquisition repensée en 2009
Les accords passés consistent en des contrats de financement en location longue durée de 12 à 36 mois, avec entretien pour les véhicules de service et sans entretien pour les voitures de fonction. Les pneumatiques sont pris en charge par Euromaster.
Dans sa recherche de gains sur ses émissions de CO2, Securitas a aussi intégré dans son parc 22 Peugeot iOn et Citroën C-Zéro en 2011. Une commande réalisée à la fin 2010 et qui représentait alors la plus importante livraison pour le constructeur. « Securitas est la première entreprise privée à avoir mis en service ces modèles 100 % électriques », pointe Guy Zerbib. Ces voitures sont aussi financées en LLD, avec des contrats de 48 à 60 mois avec ou sans entretien.
En raison de leurs spécificités techniques, ces voitures sont essentiellement mobilisées pour des missions courtes. « Avec une autonomie de 110 km, nous limitons leur usage à l’agglomération lyonnaise », indique Guy Zerbib.
Des modèles électriques dans la flotte lyonnaise
Pour l’instant, ce choix semble satisfaire Securitas. Mais lorsqu’il est questionné sur le renouvellement des contrats de ces véhicules électriques ou le choix d’autres options, le responsable indique qu’« il est encore trop tôt pour répondre ».
Une certitude, le bilan carbone de la flotte du spécialiste de la sécurité se trouve aujourd’hui bien en deçà des plafonds fixés par le siège suédois. Tous segments confondus, voitures de fonction et de société, le taux d’émission de CO2 est passé de 125 g en 2009 à 121 g en 2010 et 116 g en 2011, soit une baisse d’un peu plus de 7 % en trois ans. Mais c’est surtout dans l’activité des rondes et interventions que le changement est le plus marqué avec un recul de presque 12 %. Les activités « statiques » affichent une diminution d’environ 4 % et l’activité aéroportuaire de 10 %.
Ces bons résultats s’accompagnent d’une réduction de la consommation globale de carburant en 2011 à 3 242 000 litres consommés, pour 3 286 000 litres pour 2010. Ce recul n’est toutefois pas corrélé avec un parc et un kilométrage constant, indique-t-on chez Securitas.
Pour compléter les performances réalisées grâce à cette politique d’acquisition, la direction de Securitas tient aussi à améliorer le comportement de conduite de ses agents de sécurité. « Nous procédons régulièrement à des rappels sur ce sujet », indique Guy Zerbib. Des rappels effectués sur la base des consommations de carburant mais surtout sur l’état de la flotte. « Un état de la sinistralité du parc nous est transmis trimestriellement par notre assureur avec suivi et demandes d’actions auprès des régions », indique le responsable. Et si nécessaire, des formations sont programmées.
« En 2011, nous avons organisé des formations pour un certain nombre d’agents de sécurité mobile, en liaison avec un formateur de la sécurité routière qui se déplaçait dans les agences pour des sessions de huit heures : sur la distance d’arrêt, l’adhérence, le temps de réaction, l’alcool et la drogue au volant, le port de la ceinture, etc. », indique Guy Zerbib. Pour Securitas, une pratique responsable passe aussi par la sécurité de ses propres conducteurs.
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