
« À partir du 11 mai, de nombreux Français vont progressivement reprendre le chemin du travail en voiture, à vélo, à scooter ou à moto. Dans cette période de reprise ou d’intensification de leur activité, les entreprises ont un rôle crucial à jouer en termes de prévention routière auprès de leurs salariés », affirme la Sécurité routière. En rappelant que le risque routier professionnel constitue la première cause de mortalité au travail. L’organisme a donc mis en ligne un kit de communication destiné à aider les entreprises à sensibiliser leurs collaborateurs.
Pour les salariés qui reprennent leur voiture, la Sécurité routière recommande de vérifier l’état général du véhicule avant de prendre le volant (pneus, frein, niveau des liquides, batterie, fonctionnement des essuie-glace, etc.). Elle leur demande également de « redoubler de vigilance envers les usagers sans carrosserie (piétons, vélos, trottinettes, etc.) », notamment en vérifiant plus souvent les angles morts, ainsi que d’allonger les distances de sécurité. Enfin, elle rappelle qu’il est interdit de téléphoner au volant.
« La conduite responsable adoptée collectivement face à la crise sanitaire doit se poursuivre en respectant les règles de sécurité sur la route, notamment dans le cadre professionnel », espère l’organisme. Or, durant le confinement, « beaucoup d’automobilistes ont pris plus de liberté sur des axes beaucoup moins fréquentés », indique le colonel Laurent Collorig, chef de division de l’unité de gendarmerie de lutte contre l’insécurité routière.
À titre d’exemple, la Sécurité routière a enregistré la semaine du 30 mars au 5 avril une hausse de 12 % des excès de vitesse de plus de 50 km/h au-dessus de la vitesse maximale autorisée par rapport à la dernière semaine avant le confinement. « Parallèlement, les hôpitaux ont également vu la part des accidentés de la route augmenter dans leurs services dans les dernières semaines », affirme-t-elle.
« Le risque, maintenant, c’est que ces mauvaises habitudes perdurent et que ces conducteurs croisent le chemin de ceux qui vont reprendre la route après quelques semaines sans pratique », estime Laurent Collorig.