Sécurité routière – Orangina Suntory France : un questionnaire dynamique

« Notre flotte compte environ 400 véhicules dans toute la France, essentiellement des VP, pour les trois entités du groupe : Orangina Schweppes France, Orangina Suntory France Production et Black Lion Beverage Spain. L’essentiel des déplacements est effectué par des commerciaux, à hauteur de 4 500 km par mois en moyenne. Le reste de la flotte est attribué aux dirigeants ou à des commerciaux plus sédentaires », expose Jean-Pierre Tran, responsable du parc automobile.

Par le passé, l’entreprise avait établi un plan de prévention du risque routier. Il se concrétisait par une déclaration en ligne lors d’un accident d’un collaborateur et un questionnaire à remplir. Ces formalités étaient lourdes pour les collaborateurs et certains renonçaient à faire leur déclaration. « Nous avons réalisé un appel d’offres fin 2019 pour un nouveau prestataire et finalement référencé Acta Prévention dès janvier 2020, en respectant la directive de notre direction de maintenir le niveau du coût de cette prestation », relate Jean-Pierre Tran.

Un questionnaire post-accident

Le plan de prévention dès lors mis en place est complètement différent. Auparavant, le questionnaire que remplissaient les conducteurs était identique, quelle que soit la nature de l’accident. Dorénavant, le questionnaire est dynamique : la nature des questions est orientée en fonction des réponses apportées par le conducteur. Et à l’issue du questionnaire sont proposées deux vidéos qui concernent directement l’accident.

« Ce questionnaire est envoyé systématiquement aux conducteurs suite à des accidents de circulation, de manœuvre ou des bris de glace. Il faut environ un quart d’heure pour le remplir. Il est beaucoup plus succinct en cas de bris de glace, mais cela permet d’avoir une action sur ce type de sinistres et de les débanaliser. Ces sinistres n’étaient pas suivis auparavant alors qu’ils représentent tout de même 50 % du total de nos sinistres », souligne le responsable.

Si l’accident est un accident de circulation ou de manœuvre, le conducteur est contacté dans les deux à trois jours qui suivent par un « debriefeur ». L’entretien contribue à prendre du recul sur l’accident, à analyser les erreurs de manière à ne pas les reproduire à l’avenir avec des conséquences beaucoup plus graves. « Le taux de retour de ces questionnaires atteint plus de 99 % : notre personnel adhère à cette forme dynamique. Ils s’y conforment dans les deux jours en général. J’ai de mon côté une interface de notre assureur pour constater les sinistres déclarés et une autre pour connaître le suivi de la procédure, et je peux relancer les conducteurs si nécessaire », reprend Jean-Pierre Tran.

Un suivi semestriel de la sinistralité

Avec Acta, l’entreprise réalise aussi un suivi semestriel de la sinistralité et des actions en cours, avec les pôles des ressources humaines et le service sécurité. « Nous déterminons par exemple la nature des flashs communication à envoyer. Nous les envoyons par e-mail entre le 18 et le 20 de chaque mois. Ce sont de courtes vidéos élaborées par Acta sur différentes thématiques comme les bris de glace. L’objectif : montrer qu’il ne s’agit pas d’une fatalité, que leur occurrence est aussi liée à la vitesse et au respect des distances de sécurité », complète Jean-Pierre Tran.

Orangina Suntory France a aussi établi un quart d’heure sécurité avec la responsable de la sécurité de l’entreprise : pour chaque réunion commerciale, un quart d’heure est ainsi consacré à la sécurité. Ce quart d’heure peut aussi bien traiter de la sécurité dans les usines, que dans les magasins ou sur la route.

Un bilan pour les conducteurs

« Enfin, nous envoyons maintenant un bilan pour motiver les salariés dans leurs efforts. Nous avons signalé la diminution récente de notre sinistralité, mais aussi le nombre d’accidents de manœuvre et de bris de glace en rappelant que ce type d’accidents était évitable. C’est un bilan sur lequel nous ne communiquions pas précédemment, mais sur lequel le préventeur insiste parce qu’il est important pour impliquer les salariés dans les actions menées », poursuit Jean-Christophe Tran. Avec ce constat : « Bien que nous ne puissions pas retirer de conclusions à cause du confinement, nos chiffres de sinistralité se sont améliorés avec un recul de 36 %. »