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Parmi les citadines, la Twingo III de Renault fait partie des modèles les plus populaires. Mais en configuration utilitaire, elle n’aura même pas franchi la barre de la centaine d’immatriculations au cours des six premiers mois de l’année. Alors que pendant ce temps, on enregistrait plus de 15 000 Clio IV en véhicules de société.
La Clio IV de Renault, reine de sa catégorie
N’ayons donc aucun scrupule à passer directement au segment B, tout en débutant notre inventaire par quelques grands best-sellers. Justement, ouvrons le bal avec la Clio IV. Star incontestée de la discipline, elle reste...
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Parmi les citadines, la Twingo III de Renault fait partie des modèles les plus populaires. Mais en configuration utilitaire, elle n’aura même pas franchi la barre de la centaine d’immatriculations au cours des six premiers mois de l’année. Alors que pendant ce temps, on enregistrait plus de 15 000 Clio IV en véhicules de société.
La Clio IV de Renault, reine de sa catégorie
N’ayons donc aucun scrupule à passer directement au segment B, tout en débutant notre inventaire par quelques grands best-sellers. Justement, ouvrons le bal avec la Clio IV. Star incontestée de la discipline, elle reste de loin la préférée des entreprises. En trois ans d’existence, elle a su imposer sa nouvelle personnalité. Quitte, pour y parvenir, à avoir dû reconsidérer très vite ses tarifs. Car la Clio de quatrième génération se montre ambitieuse. Silhouette impeccable et comportement irréprochable, il n’y a guère que la finition intérieure qui laisse à désirer par rapport à la précédente génération. Son restylage éminent corrigera cette erreur de jeunesse. La Clio IV devrait en profiter pour mettre à jour son équipement et le tout s’accompagnera certainement d’une légère baisse de ses émissions de CO2.
En attendant, la célèbre Renault conjugue ses versions Société en dCi 75 et 90 ch à 85 et 82 g (respectivement à partir de 13 000 et 14 900 euros). Avec la très pratique carrosserie Estate, le recours au kit se fait obligatoire pour la conversion de ce break en VS (à partir de 14 333 euros en dCi 75, kit en supplément). En 2012, lors de son apparition, la Peugeot 208 avait précédé la Clio IV au calendrier d’un bon semestre ; il était donc normal qu’elle soit la première à se repoudrer le nez, ce qu’elle a fait avant l’été. Au-delà du cosmétique, cette éternelle rivale a revu son catalogue de motorisations pour monter en puissance, tout en se conformant à la norme Euro 6.
Chez Peugeot, la 208 se tient en embuscade
La 208 Affaire (carrosserie 3 portes en VS réservée aux professionnels) s’associe donc désormais au 1.6 BlueHDI dans des versions 75 et 100 ch. Cette dernière configuration réserve les plus basses émissions avec 87 g (à partir de 14 700 euros, 12 800 euros en 75 ch). Il est toutefois possible d’améliorer le score à 79 g en choisissant un VS réversible sur la base d’une 5 portes dénommé Business’R (à partir de 16 750 euros en 75 ch et 17 800 euros en 100 ch). Hormis tendre vers un surcroît d’agrément et une plus grande sobriété, cette évolution marquant le milieu de carrière de la 208 ne change en rien ses qualités intrinsèques. Cette dernière bénéficie toujours de ce « toucher de route » qui fait qu’elle conserve notre préférence. Le confort constitue aussi l’un de ses points forts. Enfin, elle a profité de ce restylage pour optimiser son équipement.
Dans le clan français, en immatriculations, la Citroën C3 se fait toujours un peu distancer par le tandem précédemment cité. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir de la personnalité, ni du talent. Équilibrée par nature, elle a fait du bien-être du conducteur sa philosophie. Cette deuxième génération passera la main l’an prochain. Sa remplaçante conservera ses rondeurs si caractéristiques qui font immanquablement penser à la 2 CV. Pour l’heure, la C3 poursuit sa route tout en s’étant convertie au BlueHDi. Sa version Société (VS) s’allie au vertueux 1.6 l de PSA dans une configuration 75 ch déclinée à 90 et 79 g (respectivement à partir de 14 350 et 14 850 euros), et en 100 ch à 87 g (à partir de 15 975 euros).
C3 et C3 Picasso chez Citroën, DS3 chez DS
Dans la famille C3, les ventes réalisées en VU par le C3 Picasso ne sont pas quantité négligeable, soit certainement pas loin d’un millier cette année. Le minispace a ses adeptes et il est vrai que celui proposé par Citroën domine son sujet et distance ses camarades. La menace vient plus de la montée en puissance des crossovers qui grignotent des parts de marché. En attendant le C3 Picasso continue à prouver sa perspicacité, surtout en agglomération où l’encombrement est primordial. Lui aussi s’adonne dorénavant aux vertus du 1.6 BlueHDi 100 (101 g, à partir de 16 041 euros, kit en supplément).
Derrière les françaises, dès qu’il s’agit de se retrousser les manches, la Volkswagen Polo se montre de loin la plus convaincante, avec près d’un millier de VS enrôlés dans les entreprises au cours du premier semestre 2015. Son sérieux et sa rigueur demeurent le meilleur des CV pour cette Golf en réduction.
S’ajoute à cela une faculté d’adaptation rare, sous la forme d’un catalogue à même de répondre à toutes les situations permanentes ou réversibles, grâce à près d’une trentaine de combinaisons. La Polo en version Société (VS) mise en diesel sur le 1.4 TDI en 75 et 90 ch, pour des émissions à 88 g dans les deux cas (respectivement à partir de 13 375 et 13 966 euros). Autre adepte du monde du travail, la Ford Fiesta Affaires cache bien son jeu. Son profil élancé et son dynamisme ne sont pas incompatibles avec une carrière professionnelle. Elle aussi sera certainement relevée de ses fonctions l’an prochain.
Mais pour l’heure, cette Fiesta se montre toujours très compétitive, notamment pour les motorisations, en s’appuyant sur un 1.5 TDCi configuré en 75 et 95 ch, les deux étalonnés à 94 g (respectivement à partir de 12 280 et 13 080 euros). Une offre complétée par une mouture à 87 g de la version à 95 ch (à partir de 13 080 euros).
Ford mise sur sa Fiesta, Fiat sur sa Punto
Aussi étonnant que cela puisse paraître, la Fiat Punto figure toujours parmi les VS les plus diffusés en France. Déjà dix ans de bons et loyaux services et toujours en vente ! L’explication réside peut-être dans ses tarifs et surtout dans une fonctionnalité exemplaire couplée à un gabarit qui lui permet de se montrer un peu plus généreuse en capacité de chargement que ses concurrentes. De fait, une fois libéré de la banquette arrière, le volume de chargement de ces voitures de société gravite invariablement autour de 1 m3.
Côté motorisations, la Punto VPC (VS) possède en diesel deux versions du 1.3 MultiJet : 75 et 85 ch (respectivement à partir de 13 573 et 15 093 euros). Les 112 g de la première configuration ne sont guère prisés des comptables. Heureusement, avec l’apport d’un Stop & Start, les 90 g de la seconde se font plus honorables.
L’Opel Corsa fréquente également avec assiduité les sociétés. Profondément remaniée, elle connaît un regain d’intérêt grâce à un confort en net progrès, résultant de l’optimisation de ses liaisons au sol. Cette avancée appréciable se double d’évolutions de motorisations.
Opel aligne sa Corsa et son Meriva en VU
En version Affaires, le 1.3 CDTi de la Corsa s’affiche en 75 et 95 ch. Cette dernière motorisation bénéficie du traitement ecoFLEX, ce qui abaisse ses émissions à 87 g (à partir de 15 710 euros), alors qu’en 75 ch, elles pointent à 100 g (à partir de 13 950 euros).
Continuons chez Opel avec le Meriva. Un minispace « grand format » qui a la bonne idée d’être, lui aussi, disponible en version Affaires. Commercialisé d’origine en version VU, il s’équipe de deux motorisations : 1.6 CDTi en 95 et 110 ch, tous deux à 105 g (à partir de 18 375 et 18 825 euros).
Le marché des VUL doit aussi compter avec la Toyota Yaris. Alors que ce modèle se vend surtout en hybride essence, sa version Affaires (VS) s’abreuve uniquement de gazole par l’intermédiaire d’un 1.4 D-4D de 90 ch (99 g, à partir de 14 090 euros). La Yaris a largement optimisé sa copie l’an passé, à l’occasion de son restylage. Rappelons qu’elle est produite en France.
Retour dans la galaxie Volkswagen pour évoquer deux représentantes des filiales du groupe qui se mettent aussi au service des entreprises. Tout d’abord, la Seat Ibiza Van qui, sous ses allures sportives, endosse le rôle d’un utilitaire très crédible.
Cette Ibiza conserve toutefois son caractère incisif sur le bitume, même si, en tenue de travail, elle réduit la voilure sur la motorisation avec le seul 1.4 TDI 75 ch (101 g, à partir de 12 866 euros). Pour bénéficier de plus de puissance ou diminuer les émissions jusqu’à 88 g (label Ecomotive), il faut opter pour les finitions Business et les kits réversibles.
Skoda met en avant sa Fabia nouvelle génération
Idem pour la Skoda Fabia, un modèle littéralement transfiguré l’an dernier avec son changement de génération. Sous tous les angles, l’opération a été on ne peut plus bénéfique. Il ne lui reste plus qu’à gagner un peu en confort et ce sera parfait. Enfin, cette Fabia aussi profite des bienfaits du 1.4 TDI, bien que l’agrément de ce 3-cylindres reste toujours discutable. Résultat : 93 g pour la version 90 ch Greentec (à partir de 13 750 euros, kit en supplément). Surtout, il ne faut pas oublier de citer sa version Combi et sa soute généreuse.
Chez Nissan, la Note semble tout aussi prédisposée à travailler. Son profil de monospace, dans un gabarit guère supérieur à celui d’une Clio, lui facilite la tâche. Là encore, il faut en passer par le kit réversible, mais l’espace ainsi transformé se veut appréciable. Sur la base d’une version Business, cela donne d’excellents résultats (93 g, à partir de 15 508 euros en dCi 90, kit en supplément). En sacrifiant un peu d’équipement, c’est le tarif qui devient attractif, avec 13 500 euros.
Jouer sur les cotes extérieures pour flirter avec la limite supérieure du segment, c’est ce que fait aussi la Hyundai i20. L’habitabilité s’en ressent et, évidemment, une fois créé, le compartiment réservé au chargement se montre plus qu’intéressant. Renouvelée cette année, la confortable i20 aligne un équipement et des prestations dignes d’une berline compacte. Avec ses 99 g, le 1.1 CRDI de 75 ch s’attribue l’essentiel des commandes (à partir de 12 375 euros, kit en supplément), mais elle existe aussi en 1.4 CRDI de 90 ch à 102 g.
Hyundai i20 et Kia Rio, les deux cousines
La Kia Rio suit l’i20 comme son ombre. Elles ne sortent pas du même moule mais sont très proches. Elles font appel aux mêmes motorisations et font preuve du même caractère volontaire (94 g en 1.1 CRDi 75 ch, à partir de 14 041 euros, kit en supplément).
D’autres modèles, dits polyvalents chez d’autres constructeurs, peuvent aussi faire l’affaire, et ce, grâce à une conversion en VS toujours possible. Mais leur diffusion se veut confidentielle et ils sont loin de figurer dans les premiers rangs des VUL les plus vendus en France.
En revanche, depuis quelques années, le « low cost » s’est invité aux avant-postes du marché et le phénomène concerne les particuliers comme les professionnels. Dacia Sandero et Duster se sont très vite attirés la sympathie des comptables. Mais il serait injuste de résumer leur succès à la seule pratique de tarifs attractifs. Ces deux modèles ont aussi pour dénominateur commun une simplicité de construction qui débouche sur une fiabilité à toute épreuve.
De fait, l’infatigable Sandero de Dacia s’est posée en alternative sans chichi à toutes les berlines du segment B, Clio comprise, sans pour autant faire la moindre concession sur l’agrément et le confort. Mieux ! Depuis son restylage en 2012, elle n’a plus à rougir de son physique. La Sandero a aussi fait de gros efforts sur sa consommation, adoptant entre autres un Stop & Start depuis le salon de Francfort. Son 1.5 dCi 90 ch émet 90 g (à partir de 10 791 euros, kit en supplément). Sa version Stepway suit à 98 g (à partir de 11 791 euros, kit en supplément).
Dacia en pole position du rapport qualité/prix
Idem pour le Duster : dCi 90 ou 110 ch sont désormais référencés à 115 g en deux motrices (respectivement à partir de 11 333 et 12 833 euros, kit en supplément), et à 123 g en dCi 110 4×4 (14 500 euros, kit en supplément). On ne présente plus le Duster, familier des chantiers et des travaux difficiles. Polyvalence extrême et endurance maximale, ce SUV qui casse les prix possède décidément bien des talents, d’autant plus qu’il vient de revoir son équipement.
À propos de SUV et de crossovers, force est de constater que cette catégorie s’est considérablement développée ces dernières années, y compris au sein des entreprises. Si la conversion en VS est encore rarement de mise, deux modèles sortent du lot pour se retrouver au coudeà- coude dans les immatriculations de VUL en France. Il s’agit, bien sûr, du Peugeot 2008 et du Renault Captur.
Le Peugeot 2008 joue la discrétion mais s’impose vraiment sur le goudron. Il se dote d’un bel éventail de motorisations en 1.6 BlueHDi, avec des configurations à 75, 100 et dorénavant 120 ch (respectivement à 97, 95 et 96 g, à partir de 14 708 euros en 75 ch, kit en supplément). De son côté, le Renault Captur a préféré soigner son look plutôt que certains détails de sa finition intérieure. La partition est assurée par le 1.5 dCi en 90 et maintenant aussi en 110 ch (95 et 98 g, à partir de 15 666 euros en 90 ch, kit en supplément).
C4 Cactus et Juke, deux fortes personnalités
Plus récent au calendrier, le C4 Cactus de Citroën leur emboîte le pas, à distance toutefois raisonnable. Pour résumer de manière concrète cette situation, nous pouvons dire que les ventes de 2008 et de Captur VS atteindront pour chacun les 500 unités sur 2015, alors qu’il s’écoulera à peu près 300 C4 Cactus en version utilitaire cette année.
Mais le crossover aux chevrons a pour lui l’originalité, des panneaux extérieurs tapissés d’airbumps et un très sobre 1.6 BlueHDi 100 décliné en version Société (VU) à 90 g (à partir de 16 900 euros), et à 82 g en version Business (à partir 18 250 euros, kit en supplément).
Derrière ce trio tricolore, le Nissan Juke se glisse lui aussi dans les meilleures ventes de VUL. Ce petit crossover revendique une forte personnalité, tout du moins extérieurement. Pour le comportement, il rentre dans le rang, mais devrait surveiller un peu plus les émissions de son unique 1.5 dCi 110 fourni par Renault (104 g, à partir de 16 500 euros, kit en supplément).
Les rares premium du segment B s’aventurent aussi sur le terrain des utilitaires. Ce qui réussit plutôt bien à la DS3. Son succès commercial dans le privé rejaillit dans les flottes où l’on n’hésite pas à la transformer en VS pour la bonne cause. L’adoption, l’an passé, de motorisations BlueHDi plaide largement en sa faveur. Pas plus de 79 g en 1.6 BlueHDi 100 en finition Executive destinée aux sociétés (l’équivalent d’un Pack Business), voilà qui incite à l’enrôler. Mais la belle n’est pas donnée et la DS3 ainsi déclinée s’affiche à partir de 19 333 euros, kit en supplément. En laissant échapper quelques grammes de plus, le tarif devient plus avantageux (87 g, à partir de 17 041 euros, kit en supplément). Sa rivale, la Mini, boude un peu le procédé, mais la transformation en VS reste toujours possible. Même situation avec l’Audi A1 qui a bénéficié d’une mise à jour cette année.
Le premium et l’électrique existent aussi en VS
En revanche, la Renault Zoé se prête au jeu de la métamorphose. De quoi retrouver la voiture électrique en tenue de travail dans des entreprises soucieuses de leur impact sur l’environnement et/ou de leur image. Une fois prise en compte la question de la recharge, la Zoé assure déplacements et interventions « zéro émission », avec une autonomie théorique avoisinant les 250 km grâce à une évolution de sa motorisation (à partir de 18 250 euros avant bonus, kit et location de la batterie en supplément).