Cet objectif, qui aurait paru irréalisable il y a quelques années, est aujourd’hui partagé par tous les constructeurs généralistes et premium, avec des ambitions auprès des gestionnaires de flotte. Des ambitions justifiées lorsque l’on constate le niveau de prestations dynamiques et de confort, rapporté aux émissions de CO2 et à la fiscalité qui va avec.
Débutons cette catégorie par la dernière impétrante, la Renault Talisman commercialisée depuis un an maintenant. Elle a souffert d’un lancement qui se voulait luxueux avec une finition à revoir. Depuis, les contrôles qualité et le renfort des ingénieurs de Daimler à l’usine de Douai ont permis à cette grande berline de revenir dans le trio de tête en France.
La Talisman joue la carte du prix
Car la Talisman possède des atouts, au premier rang desquels son petit 1.5 dCi de 110 ch qui favorise des émissions à 95 g sans trop pénaliser les performances. Second avantage, son prix de seulement 31 600 euros en Business, c’est tout juste 150 euros de moins que la lionne. Ce moteur est disponible avec l’excellente boîte double embrayage EDC6 qui n’accuse que 97 g (33 100 euros en Business). Et sa déclinaison break, avec ce 1.5 dCi de 110 ch, parvient à rester sous les 100 g : 98 g en boîte manuelle (32 800 euros en Business) et 99 g avec l’EDC6 (34 300 euros en Business).
Peugeot lui donne la réplique depuis juillet dernier avec sa 508 équipée du 1.6 BlueHDi de 120 ch qui parvient dorénavant à passer sous la barre des 100 g, très exactement 95 g en berline (31 750 euros en Active Business) et 96 g en break (33 350 euros en Active Business). Ce bloc reçoit aussi la récente boîte automatique classique EAT6 qui apporte un excellent agrément de conduite, tout en pointant à 99 g en berline uniquement (33 250 euros en Active Business).
La DS5 défend dorénavant seule les couleurs de sa maison-mère au double chevron – la C5 née en 2008 et en fin de vie n’a pas droit à ce nouveau 1.6 BlueHDi. En 120 ch et boîte manuelle en finition Business, la DS5 est facturée 31 900 euros à 100 g.
En revanche, Opel joue les prolongations avec son Insignia née elle aussi en 2008. Avec le 1.6 CDTI de 120 ch ou de 136 ch, l’Insignia émet 99 g, à 32 660 et 34 810 euros en Business Edition – un bel effort. Dommage que les breaks se situent au-dessus des 100 g.
La Mondeo à 99 g en break SW
Ce n’est pas le cas de la tout aussi imposante Ford Mondeo qui émet 99 g en break SW avec son gros 2.0 TDCi de 120 ch Econetic (30 150 euros en Business Nav). La version berline de cette Mondeo fait mieux avec ce moteur 120 ch à 94 g, c’est bien (31 150 euros en Business Nav).
C’est la plus récente de ce segment, la Volkswagen Passat bénéficie donc d’une conception qui intègre ces impératifs de basse consommation sans amoindrir, loin s’en faut, l’agrément de conduite et les performances. Avec son 1.6 TDI de 120 ch BlueMotion (avec AdBlue donc, comme chez PSA et le premium allemand), elle n’émet que 95 g et fait un effort en Business : 30 900 euros, son prix de lancement il y a deux ans. Le break emporte ce 1.6 TDI de 120 ch à 95 g également, pour 32 190 euros en Business, c’est très bien..
Skoda de son côté reprend bien sûr ce 1.6 TDI de 120 ch et parvient aussi à 95 g en berline pour son Octavia Greenline (à partir de 31 500 euros en Business Plus) mais augmente d’un petit gramme ses émissions en break Combi (96 g), à partir de 32 600 euros en Business Plus toujours.
Terminons ce vaste panorama des diesels à moins de 100 g par le premium allemand et suédois avec, pour chaque modèle, une unique version capable d’atteindre cet objectif des 100 g.
La récente Audi A4 – sa nouvelle plate-forme servira ensuite aux autres modèles du groupe Volkswagen –, parvient à 95 g non pas avec le 1.6 TDI BlueMotion/Greenline mais avec le plus gros 2.0 TDI ultra de 150 ch ! Son prix en Business Line est à 37 470 euros ou 39 670 euros avec l’excellente boîte auto S tronic.
Le premium allemand fait ses gammes
À peine moins chère (34 770 euros en boîte manuelle), la version standard de l’A4 passe à 99 g mais ne se montre pas vraiment compétitive. Pour réellement faire baisser les prix, il faut se tourner vers le 2.0 TDI en 122 ch à 98 g pour 35 520 euros en Business Line (voir l’essai flash).
Chez BMW, on aime les records et une unique version de la berline Série 3 est à 99 g, la 320d Efficient Dynamic qui cumule une confortable puissance de 163 ch sous l’accélérateur avec le prix le plus élevé de notre dossier : 39 300 euros en Business et 43 950 euros en Executive. Pas de boîte automatique sous les 100 g, ni de break bien entendu, c’est dommage.
Pour Mercedes, la course à la puissance n’est pas de mise pour sa Classe C pourtant assez récente puisque née en 2014. Elle est emmenée par l’efficace 2.0 turbodiesel de 116 ch pour 99 g (C 180 d à 37 300 euros en Business et 41 350 euros en Business Executive) et 136 ch, toujours à 99 g (C 200 d à 39 800 euros en Business, la finition Executive passe à 101 g). Comme chez BMW, pas de boîte automatique ou de break sous les 100 g.
Chez Volvo, on aimerait faire plus savoir que la S60, avec son 2.0 turbodiesel D4, bat le record de puissance à 190 ch pour 99 g ! Mais il faudra débourser la coquette somme de 37 160 euros en Momentum Business.
Si cela paraît trop en puissance comme en prix, ce moteur existe aussi en 150 ch D3 à 32 900 euros en Kinetic Business à 99 g, et dans la puissance plus raisonnable de 120 ch D2 à 99 g pour 30 800 euros en Kinetic Business. Avec ce 120 ch D2, la V60 break émet 98 g, un des rares breaks du segment (32 300 euros en Kinetic Business). De quoi contenter tout le monde !