Segment C (compactes) – Sans peur face aux SUV compacts

La 308 SW s’impose au premier rang des breaks

Dans ses 4,58 m de longueur – soit 33 cm de plus que la berline ! –, la 308 SW peut emporter de 610 à 1 660 l de chargement, soit légèrement plus que sa grande soeur la 508 SW ! On n’a donc pas tergiversé chez Peugeot et il s’agit bien d’un vrai break de professionnel.

Sous le capot, on retrouve les récents BlueHDi Euro 6 en 1.6 l de 100 ch à seulement 94 g de CO2 (à partir de 23 800 euros en Business), déjà fort à l’aise pour emmener confortablement ses occupants. Sa version de 120 ch à 85 g (un record) lui va comme un gant avec son couple qui passe à 300 Nm (à partir de 25 100 euros en Business). Elle est disponible avec la très douce boîte automatique EAT6 qui fait passer le CO2 à 96 g, toujours excellent, moyennant un supplément de 1 300 euros.

Dommage que le 2.0 l BlueHDi de 150 ch n’existe pas sur la 308 SW en finition Business ou Business Pack alors que ses 93 g de CO2 ne le pénalisent aucunement. Sachez qu’il est proposé à partir de la finition Allure à 29 750 euros TTC.

Vient en seconde position la Volkswagen Golf SW qui se vend deux fois plus que la Renault Mégane Estate, plus ancienne. Du côté des capacités de chargement, cette Golf SW offre du gigantisme dans ses… 4,66 m de longueur pas moins, avec 605 l de coffre en position 5 places et 1 620 l banquette arrière rabattue.

Cette Golf 7 aligne aussi les arguments avec son offre pléthorique de motorisations : diesel bien sûr en 1.6 TDI de 90 ch (102 g, à partir de 26 080 euros) et 110 ch (102 g, 26 700 euros), ainsi qu’avec le 2.0 TDI 150 ch (104 g, 30 470 euros). Sans oublier l’essence avec le 1.4 TSI de 125 ch (123 g, à partir de 24 680 euros) et, grande première, ce 1.4 TSI en Multifuel E85 toujours à 125 ch mais à 119 g (super bioéthanol, TVA déductible à 80 %, à partir de 25 130 euros).

La Mégane en attente de renouvellement

Au troisième rang des ventes, la vénérable Renault Mégane accuse pour sa part le poids de ses dix ans et sa remplaçante a été dévoilée lors du salon de Francfort et le sera en break au salon de Genève début mars 2016. Elle a malgré tout de « beaux restes » dans ses 4,57 m de longueur (27 cm et 800 euros de plus que la berline) et offre de 486 à 1 562 l de capacité. La gamme est simplifiée et ne subsiste en finition Business que le 1.5 dCi en 95 ch (24 750 euros) et 110 ch (26 400 euros), tous deux à 93 g. La boîte double embrayage EDC fait passer les émissions à 104 g sur le 110 ch (27 600 euros).

Au palmarès des ventes vient ensuite la Dacia Logan MCV, belle preuve de la pertinence d’une offre imbattable en rapport prix/prestations. Âgée d’à peine deux petites années, cette bête de somme, dans ses 4,49 m de longueur, en offre pour son comptant : 573 l en position 5 places et 1 518 l en 2 places, difficile de faire mieux ! En revanche, il n’y a pas de finition Business pour le 1.5 dCi en 75 ou 90 ch, tous deux à 99 g, respectivement à partir de 12 250 et 12 850 euros TTC (Lauréate), imbattable…

Ni Hyundai avec son i30 SW, ni Kia avec sa Cee’d SW, ni Seat avec sa Leon ST ne sont en mesure de venir jouer les trouble-fête sur cet argument des tarifs. La Leon ST break débute à 26 230 euros en 1.6 TDI 110 ch (106 g) et Style Business (+ 1 700 euros en DSG7). En 2.0 TDI de 150 ch (110 g), la facture s’élève à 27 630 euros et même 29 330 euros avec la boîte DSG (120 g). Elle fait donc payer cher sa nouvelle plate-forme VW Golf qui lui apporte en retour une qualité des prestations premium. Ses 4,54 m de longueur autorisent un bon coffre de 587 l et jusqu’à 1 470 l.

Des espagnoles, des coréennes et des japonaises

Chez les coréennes, toutes deux fabriquées dans l’Est de l’Europe, le positionnement se veut tout aussi tiré vers le haut avec une Hyundai i30 SW qui débute à 21 900 euros avec le 1.6 CRDi 110 ch Initia (94 g). Pour, il est vrai, une capacité de chargement record de 528 à 1 642 l dans une longueur totale limitée à 4,48 m. La gamme reçoit par ailleurs depuis cet été une nouvelle et agréable boîte double embrayage DCT 7 rapports qui fait grimper le prix à 25 900 euros en finition Creative (115 g).

Stratégie similaire chez Kia qui a revu cet été sa Cee’d SW (4,50 m de longueur et de 510 à 1 645 l de coffre) et l’a enrichie du nouveau CRDi 1.6 l de 110 ch à 94 g (24 400 euros en Active), en plus de 1.4 CRDi de 90 ch (21 000 euros en Motion). En revanche, la boîte DCT 7 rapports est uniquement proposée sur le gros 1.7 CRDi de 136 ch (109 g) à partir de 25 900 euros (Active) et 24 400 euros avec la boîte manuelle. Notez que la Toyota Auris Touring Sports (4,59 m de longueur et un coffre géant de 530/1 658 l) fait partie du top 10 des breaks grâce à sa motorisation hybride de 136 ch dont l’offre vient d’être renouvelée à l’occasion d’un restylage en juin dernier. Si l’hybride ne change pas à 81 g (à partir de 27 000 euros en Tendance Business), l’Auris a droit à un nouveau 1.6 D-4D d’origine BMW de 112 ch (108 g, 27 650 euros en Dynamic Business), en plus du 1.4 D-4D de 90 ch (100 g, à partir de 25 050 euros en Tendance Business).

Toujours en provenance du Japon, il faut citer la Honda Civic Tourer qui cache un coffre généreux de 624 l et jusqu’à 1 668 l, record du segment, pour un encombrement total de 4,59 m. Il faut dire que le choix d’un toit très haut à 1,48 m favorise cette capacité étonnante. Sous le capot avant on retrouve le turbodiesel 1.6 i-DTEC de 120 ch à 99 g (à partir de 26 190 euros en Business).

Le choix entre Civic Tourer, Astra Tourer et Focus ST

Pour être complet, il faut aussi citer les deux allemandes généralistes que sont la Ford Focus ST et la nouvelle Astra Sports Tourer. Cette dernière subsiste au catalogue d’Opel (27 600 euros avec le 1.6 CDTI de 110 ch à 94 g) mais sa remplaçante a été dévoilée à Francfort et sera commercialisée en fin d’année. Dans le même encombrement imposant de 4,70 m (1,87 m de largeur et 1,50 m de hauteur), Opel réussit enfin à offrir une capacité de 1 630 l au maximum, soit 80 l de plus que l’ancienne génération. La banquette arrière adopte le fractionnement 40/20/40 en option et 60/40 en standard. Selon la marque à l’éclair, la nouvelle plate-forme a permis de réduire de 130 kg le poids à vide (à partir de 1 263 kg !), ce qui reste à vérifier. Pour l’heure inconnues, les motorisations Euro 6 seront donc encore plus efficientes.

C’est la Ford Focus ST qui devrait bénéficier de ce passage de témoin chez Opel. Dans cette Focus break de 4,56 m, le coffre peut emporter jusqu’à 1 516 l et au minimum 490 l, des valeurs correctes pour son encombrement. Au programme des motorisations, l’ancien 1.6 TDCi développé en son temps avec PSA est remplacé, norme Euro 6 oblige, par un nouveau 1.5 TDCi en 95 ch à 98 g à partir de 20 600 euros en Trend, et en 120 ch toujours à 98 g à partir de 21 800 euros en Trend.

Pour cette Focus ST, une version Econetic de ce 1.5 TDCi est aussi proposée en 105 ch qui fait passer le CO2 à 88 g seulement et son prix à 21 000 euros. Pour bénéficier du 2.0 TDCi de 150 ch (105 g), il faudra opter pour la finition Titanium à 24 500 euros, tout comme pour choisir la boîte double embrayage Powershift sur le 120 ch (109 g), la facture passant alors à 25 000 euros.