
On a coutume de dire qu’en matière de premium plus qu’ailleurs, la prime revient à la nouveauté. Dans ce cas, c’est sur la dernière Audi A4 que les regards se portent. Mais il faut la scruter avec insistance pour déceler les différences. Il s’agit pourtant bien d’une nouvelle génération, la cinquième plus précisément. Sous une silhouette inchangée, la poignée de millimètres accordée à l’évolution des dimensions (4,73 m) profite à l’espace intérieur (places arrière) dont la présentation se bonifie.
L’Audi A4 s’impose au tout premier rang
La finition de cette A4 atteint des sommets, tout comme l’équipement, à condition d’y mettre le prix. L’ergonomie est en progrès et le graphisme du « virtual cockpit » est tout simplement magnifique ! Notons que pour la première fois de son histoire, l’A4 Avant a été lancée simultanément avec la berline, preuve de l’importance de cette version break dans les ventes, particulièrement au sein des flottes.
Au chapitre de la consommation, les avancées se montrent spectaculaires avec une version à 95 g (99 g pour le break) obtenue en 2.0 TDI de 150 ch en configuration ultra (à partir de 34 450 euros en berline et 36 150 euros en Avant, voir aussi l’essai). La perte de poids n’est pas étrangère à cette performance. Pour se jouer des conditions hivernales ou musarder en chemin, cette A4 se conjugue depuis peu dans une déclinaison Allroad aussi efficace qu’attrayante. Émissions et tarifs n’étaient pas encore divulguées à l’heure du bouclage de ce guide.
Toujours chez Audi, depuis 2009, l’A5 Sportback allie la ligne d’un coupé au pragmatisme des multiples ouvrants (à partir de 35 700 euros en 2.0 TDI 150 ultra à 109 g). Son renouvellement est attendu pour 2017, alors que l’A5 dont elle est extrapolée sera sûrement révélée à Genève.
À l’apparente discrétion de l’A4, BMW oppose l’image emprunte de sportivité de la Série 3. Le restylage opéré à l’automne dernier sur ce sixième opus lancé en 2012 se veut subtil. Idem dans l’habitacle. La révolution se joue plutôt sous le capot, avec l’adoption d’un 3-cylindres essence en entrée de gamme, mais aussi d’une mouture hybride rechargeable évaluée à 44 g : la 330e, forte de 252 ch en puissance cumulée, dont la commercialisation vient de débuter (à partir de 46 950 euros hors bonus).
En diesel, le 4-cylindres demeure de rigueur avec pour débuter une 316d de 116 ch à 102 g (à partir de 31 950 euros). Offre à laquelle nous préférons sans hésitation les 150 ch de la 318d à 106 g (à partir de 34 500 euros) ou, mieux encore, les 163 ch et surtout les 99 g d’une 320d EfficientDynamics Edition (à partir de 37 900 euros). Le break Touring s’obtient pour 1 600 euros supplémentaires.
La Série 3 de BMW décline ses gammes
Avec ses 4,82 m (contre 4,64 m en berline et en break), la Série 3 Gran Turismo comble les amateurs d’espace vital (à partir de 37 350 euros en 318d), alors que la Série 4 Gran Coupé privilégie l’esthétique (à partir de 38 200 euros).
Née sous une bonne étoile, la Mercedes Classe C ne peut que se féliciter du virage amorcé en 2014. En dépoussiérant son image, elle a relancé les commandes, au point de largement distancer ses grandes rivales en nombre de ventes dans l’Hexagone l’an dernier. Et ce changement de style ne l’a pas amenée à renoncer à son attrait pour la sécurité et surtout à son sens de l’hospitalité.
La Classe C se distingue aussi sur les émissions, quel que soit le niveau de puissance. Ainsi les versions 180 et 200 d, de 116 et 136 ch, s’affichent à 99 g (respectivement à partir de 33 200 et 35 700 euros), alors que les 170 ch de la 220 d s’inscrivent à 103 g (à partir de 38 550 euros).
Les propositions hybrides de la Classe C se montrent encore plus vertueuses avec 94 g pour la C 300 h en diesel (à partir de 48 650 euros) et 48 g pour le C 350 e en essence hybride rechargeable (à partir de 54 650 euros). L’ensemble du catalogue de la Classe C se décline en break contre un supplément de 1 300 euros.
Classe C, CLA Coupé ou Shooting Brake ?
Autre réussite pour Mercedes avec le CLA Coupé, modèle s’inspirant avec talent du CLS dans un moindre format. La plate-forme est partagée avec la Classe A, mais l’empreinte au sol s’apparente à celle d’une Classe C (4,63 m). Cette silhouette enjôleuse malmène quelque peu l’espace vital, ce qui de toute évidence n’affecte pas l’enthousiasme à son égard.
Il est certain que si le style du CLA Coupé se veut éclatant, le bilan carbone se montre raisonnable avec 103 g en 180 d et 109 g en 200 d (respectivement à partir de 32 700 et 34 950 euros). Pour 1 000 euros de plus, le Shooting Brake apparaît encore plus séduisant.
Marquer les esprits par un design audacieux, la DS5 en a fait son principal atout pour mettre en avant ses prises de position technologiques. L’aventure de l’hybride diesel, lancée par Citroën, remonte à 2011 et l’on sait désormais qu’elle prendra fin en 2017 faute de rentabilité. En attendant, l’Hybrid 4×4 séduit toujours ses utilisateurs et quelques comptables avec ses 90 g (à partir de 43 400 euros). Nettement plus abordables et très honorables en performances, les moteurs BlueHDi se montrent tout à fait dignes d’intérêt, à l’image du BlueHDi 120 ch à 100 g (à partir de 29 750 euros).
La singularité des lignes, c’est encore ce qui caractérise la Volvo V60, à en éclipser une S60 fort discrète jusque dans ses ventes. Un break plus diffusé qu’une berline, l’affaire n’est pas nouvelle, surtout dans le monde de l’entreprise. Là où les deux versions se rejoignent, c’est dans la sobriété, avec des consommations exemplaires sur l’ensemble des motorisations.
V60 et XE, le choix entre Volvo et Jaguar
Pour la berline S60, que ce soit en D2 de 120 ch, en D3 de 150 ch ou en D4 de 190 ch, c’est 99 g pour tout le monde (respectivement à partir de 28 650, 30 750 et 35 510 euros). Le très élégant V60 rejette quelques grammes de plus, tout comme il requiert un surcoût de 1 500 euros. L’hybride rechargeable fait aussi partie de la panoplie de ce dernier avec le très élitiste D6 Twin Engine à 48 g (à partir de 57 590 euros, hors bonus). Ce V60 bénéficie aussi depuis quelques mois d’une version Cross Country (à partir de 40 720 euros en D3 de 150 ch).
Demeurons dans le registre de l’émotion avec la Jaguar XE qui a effectué ses premiers tours de roues l’an dernier. Allure féline et charme magnétique caractérisent cette alternative au premium d’outre-Rhin. Si la copie doit encore s’améliorer dans quelques domaines, comme la finition intérieure ou l’insonorisation, l’anglaise a démontré qu’elle n’avait aucune leçon à recevoir sur le comportement routier ; elle se révèle même la plus sportive de la bande. Une homologation à 99 g de son 2.0 E-Performance de 163 ch témoigne qu’elle sait aussi se soumettre aux attentes des sociétés (à partir de 37 000 euros). Notons que sa variante à 180 ch se négocie à un tarif identique. Les constructeurs japonais ne sont pas absents de cet inventaire avec pour commencer Lexus et son IS 300h, une hybride fan de technologie, à l’instar de la liste de ses équipements. Avec 223 ch en puissance cumulée, elle n’est pas avare de sensations, tout en cantonnant ses émissions à 99 g, mais avec aussi la perspective d’une courte autonomie en tout-électrique.
L’IS 300h joue la carte de la technologie
L’agrément d’utilisation de cette IS 300h se veut indéniable, la présentation flatteuse, avec l’accent mis sur la modernité. Le tout à un tarif plus que convenable au regard de la dotation et des prestations (à partir de 38 490 euros hors bonus).
L’Infiniti Q50 souffre toujours du déficit de notoriété de la marque pour parvenir à s’imposer (voir l’essai flash ci-dessous). Elle ne passe pourtant pas inaperçue avec un physique bien trempé, malgré son profil de grande berline familiale (4,7 m). Avec ses 364 ch, ses 144 g de CO2 et son tarif, la version hybride ne milite pas en faveur de la démocratisation du procédé (à partir de 55 600 euros). En comparaison, la version diesel, un 2.2 de 170 ch à 114 g, apparaît presque raisonnable (à partir de 36 750 euros).
Enfin, 2016 marquera le retour d’Alfa Romeo dans la catégorie, avec la très attendue Giulia dont les versions diesels ont choisi Genève pour se dévoiler. Les premières livraisons interviendront avant l’été.