
La marque a revu sa stratégie d’hybridation et mis au placard son ancienne E 300 Bluetec Hybrid non rechargeable basée sur le 2.0 turbodiesel de 204 ch, aidé par un petit moteur électrique de 27 ch, qui abaissait difficilement les émissions à 109 g.
La Classe E au premier rang
Dorénavant, la E 350 e reprend le 2.0 l essence de la E 250 qui développe 211 ch/350 Nm, et y adjoint un moteur électrique plus puissant de 88 ch et 440 Nm de couple, pas moins ! Au cumul, la puissance atteint 286 ch pour 550 Nm et aligne des performances de grande routière, pour seulement 49 g tout juste (bonus de 1 000 euros, exonération de TVS à vie).
En Business...
La marque a revu sa stratégie d’hybridation et mis au placard son ancienne E 300 Bluetec Hybrid non rechargeable basée sur le 2.0 turbodiesel de 204 ch, aidé par un petit moteur électrique de 27 ch, qui abaissait difficilement les émissions à 109 g.
La Classe E au premier rang
Dorénavant, la E 350 e reprend le 2.0 l essence de la E 250 qui développe 211 ch/350 Nm, et y adjoint un moteur électrique plus puissant de 88 ch et 440 Nm de couple, pas moins ! Au cumul, la puissance atteint 286 ch pour 550 Nm et aligne des performances de grande routière, pour seulement 49 g tout juste (bonus de 1 000 euros, exonération de TVS à vie).
En Business Executive, le prix de cette E 350e est à la hauteur de ses prestations : 63 600 euros. Regrettons qu’à l’instar de ses concurrentes, cette Classe E hybride ne se décline pas en break.
Le grand concurrent bavarois n’a en revanche pas la tête à la fête : BMW France ne commercialise plus sa Série 5 ActivHybrid, version qui n’a pas rencontré le succès escompté – elle reste au catalogue dans le reste du monde.
Il faut dire que cette berline hybride, non rechargeable, ne s’équipe que d’un petit moteur électrique de 50 ch logé dans la boîte de vitesses automatique 8 rapports. Dommage car on retrouve le réputé 6-cylindres en ligne 3.0 l TwinPower Turbo essence de 306 ch de la 535i, pour un cumul de 340 ch et 450 Nm.
Mais la consommation mixte normalisée de cette Série 5 ActivHybrid s’élève à 6,4 l/100 km, soit 149 g. Ce qui la plombe d’un malus de 900 euros et d’une TVS explosive… Gageons que la prochaine génération, attendue au salon de Francfort, saura réparer ses erreurs avec une vraie hybridation rechargeable.
Du côté d’Ingolstadt, toujours en Bavière, Audi est aussi confronté à ce problème avec sa berline A6 dont la version hybride, née en 2011, a été arrêtée en 2015. Elle sera elle aussi renouvelée dans un an et une version hybride rechargeable sera sûrement au programme.
Infiniti est quasiment logé à la même enseigne avec sa Q70 Hybrid toujours au catalogue (à partir de 57 800 euros) mais qui consomme 6,2 l/100 km pour pas moins de 145 g.
Lexus mise sur ses GS 300h et 450h
La faute au gros 3.5 l V6 essence de 306 ch de la Q50 Hybrid, aidé par un petit moteur électrique de 67 ch et une petite batterie de 1,4 kWh non rechargeable sur le secteur.
Sur ce segment des grandes routières hybrides, outre la nouvelle Mercedes E 350 e, on ne peut donc compter que sur Lexus pour rouler en hybride même non rechargeable, sans tomber dans les pénalités fiscales.
La GS 300h n’affiche que 104 g et a donc droit au bonus de 750 euros et à l’exemption de TVS durant deux ans. Sous le capot, on retrouve le 2.5 l essence de 181 ch/221 Nm vu sur l’IS 300h, avec son moteur électrique de 143 ch/300 Nm alimenté par une batterie de 42 ch. Le tout développe toujours 223 ch.
Cette GS 300h se vend à 54 200 euros en Business Pack. Une hybridation simple, avec une batterie classique nickel-hydrure métallique qui devrait servir de modèle à d’autres constructeurs.
Lexus s’offre le luxe de proposer une motorisation hybride encore plus puissante sur sa GS avec la 450h. Qui troque son 4-cylindres pour un 3.5 l V6 de 292 ch/353 Nm assez virulent et aidé par une grosse machine électrique de 200 ch/275 Nm alimentée par une batterie Ni-Mh de 53 ch.
Bref, une grosse artillerie qui emmène cette grande routière à 250 km/h de vitesse maxi pour un 0 à 100 km/h en moins de 6,0 s. La GS 450h réussit à rester sous les 140 g (137 g exactement), c’est excellent. Son prix de 64 200 euros en Pack Business semble alors justifié.
La Panamera attend son renouvellement
Il nous faut aussi citer Porsche avec sa Panamera SE Hybrid (5 m de longueur) dont la nouvelle mouture est attendue pour le Mondial de Paris sur la base de la deuxième génération lancée au printemps 2016 – la première s’écoulant uniquement sur stock.
Par rapport à cette dernière, la Panamera SE hybride rechargeable devrait diminuer son CO2 de 71 à moins de 50 g, avec une optimisation de la puissance de sa batterie et de sa consommation (3,1 l/100 km actuellement).
Pour cela, elle devrait reprendre toute la chaîne hybride du récent Cayenne s E-Hybrid Plug in (lire ci-dessous) : le 3.0 l V6 essence de 333 ch aidé par un moteur électrique de 95 ch/310 Nm, avec au total 416 ch et 590 Nm. La batterie lithium-ion remplace la nickel-hydrure métallique dans une puissance supérieure (10,9 kWh contre 9,4 kWh), pour un encombrement et un poids similaires (133 kg).
Au-dessus de cette catégorie des grandes routières parfois sportives, le segment des limousines luxueuses se veut la quintessence de l’automobile « propre », avec des versions hybrides d’une sobriété exemplaire.
Peu de concurrentes et éliminons d’emblée l’Audi A8 Hybrid qui a disparu en France cette année en raison d’un CO2 à 144 g sur ce modèle non rechargeable (2.0 l essence de 211 ch et moteur électrique de 54 ch, batterie de 1,5 kWh seulement, puissance totale de 245 ch).
Plus judicieusement, BMW a revu sa copie pour l’hybridation de sa récente Série 7, auparavant non rechargeable et construite sur un 3.0 l Hybrid 6-cylindres de 354 ch avec un petit moteur électrique de 56 ch, pour 158 g.
BMW ré-hybride sa Série 7
Cette 740e hybride rechargeable adopte donc le petit 4-cylindres essence de 258 ch/400 Nm, accouplé à un moteur électrique de 113 ch/250 Nm logé dans la boîte auto et alimenté par une batterie de 9,2 kWh. Le tout développe 326 ch et 500 Nm pour 45 g seulement (et jusqu’à 56 g en version Limousine et/ou transmission intégrale, donc plus d’exonération de TVS à vie, le bonus de 1 000 euros restant acquis).
On appréciera surtout le mode 100 % électrique disponible sur 48 km et jusqu’à 140 km/h avec un 0 à 100 km/h en tout juste 5,4 s et une vitesse maxi de 250 km/h. D’où sa nouvelle appellation « iPerformance » que l’on doit aussi à un poids limité à 1 900 kg à vide, un record là où les concurrentes dépassent allégrement les 2 t. Prix à partir de 93 300 euros (+ 8 100 euros en Limousine et + 3 400 euros en xDrive Limousine).
Une Classe S, trois versions hybrides
Mercedes s’est aussi un peu égaré sur la piste d’une faible hybridation lors du renouvellement de sa Classe S il y a trois ans, en n’accolant au gros 3.5 l V6 essence de 306 ch/370 Nm qu’un tout petit moteur électrique de 27 ch pour la S 400 h. Ses émissions pointent à tout juste 139 g (à partir de 97 200 euros, + 5 000 euros en Limousine).
Le résultat est meilleur avec la S 500 e, seule hybride rechargeable au catalogue, avec un CO2 passant à 65 g pour une puissance augmentée à 442 ch (333 ch essence et 116 ch électrique). Cette version n’existe qu’en carrosserie Limousine dans l’Hexagone (124 600 euros, bonus de 750 euros, exonération de TVS sur 24 mois).
Mais c’est en réalité la S 300 h (ex-Bluetec Hybrid) non rechargeable qui a trouvé toute sa place en France. La raison : son recours au petit 2.0 l turbodiesel de 204 ch accouplé au petit moteur électrique de 27 ch, pour seulement 4,3 l/100 km, soit 110 g (à partir de 90 800 euros, exonération de TVS sur deux ans mais pas de bonus).
Pour Mercedes, reste donc à répondre à BMW et à sa 740e, avec une sa Classe S en version hybride rechargeable dotée un petit moteur essence pour passer sous la barre des 50 g.
Il faut aussi mentionner la nouvelle Volvo S90/V90 (4,94 m de longueur en break) dont la version hybride rechargeable T8 Twin Engine sera commercialisée d’ici fin 2016. Elle reprend intégralement l’excellent 2.0 l essence de 320 ch et le moteur électrique de 87 ch, pour des émissions sous les 50 g (49 g pour le XC90, voir ci-dessous). Les prix devraient débuter à 67 000 euros en berline et 70 000 euros en break.
Terminons par l’incontournable Lexus LS 600h qui a ouvert la voie il y a vingt ans, simultanément à sa petite sœur Prius… mais qui n’en est qu’à sa deuxième génération, cette grande limousine fêtant ses dix ans aujourd’hui.
445 ch pour la LS 600h
Cette LS 600h se montre surdimensionnée et surpuissante pour l’Europe avec son gros 5.0 l V8 de 394 ch/520 Nm, aidé par une grosse machine électrique de 221 ch/300 Nm, le tout développant 445 ch. Évidemment, le 0 à 100 km/h s’atteint en 6,1 s, pour une vitesse maxi de 250 km/h. Mais les émissions s’élèvent à 199 g, c’est beaucoup trop. Et le prix de la LS 600h débute à 125 300 euros ou 150 500 euros en Limousine, stratosphérique par rapport aux deux concurrentes allemandes.
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