
L’offre s’enrichit donc largement cette année pour cette catégorie, déjà contrainte par ailleurs de respecter les normes Euro 5 pour la réception de nouveaux véhicules et à partir du 1er janvier 2011 pour l’immatriculation de véhicules neufs. Comme de tradition, les constructeurs allemands tiennent le haut du pavé, forts de leur capacité de R & D en tant que motoristes. Et parmi eux, BMW caracole toujours loin devant ses concurrents avec sa 320d Efficient Dynamics, totalement conçue pour séduire les entreprises et les flottes. Avec ses 163 ch pour seulement 109 g, le record sera longtemps difficile à battre. Financièrement, l’enjeu en vaut-il la chandelle ? C’est moins sûr : à près de 35 000 euros, cette 320d est aussi chère que sa soeur 320d de 184 ch tirés du fameux six cylindres en ligne. Avec 125 g, cette dernière se défend très bien, même si elle passe dans la tranche de bonus à 100 euros contre 500 pour la 163 ch.
Les allemandes toujours en tête du segment
La calculette s’imposera donc lors du choix. D’autant plus que l’accès à la gamme BMW Série 3 – sorte de « passeport » pour le cadre en entreprise – demeure toujours la 316d, équipée du même moteur 4 cylindres mais dans une puissance ramenée à 115 ch (118 g) ; à environ 30 000 euros, elle autorise un coût de détention bien moindre. Et sa déclinaison en 318d de 143 ch, tout aussi sobre (119 g), permet d’accéder réellement à l’univers de BMW en matière de dynamisme (31 800 euros). Dans ce segment et chez le bavarois, il ne faut pas non plus négliger le récent X1, bien plus logeable et fonctionnel avec son hayon que sa soeur Série 3 (voir notre essai du n° 159 de juin dernier). Sorte de break surélevé dérivé du X3, le X1 combine les avantages des deux univers : une tenue de route digne d’une berline, une habitabilité venue d’un SUV, le tout dans un design de crossover.
Et pour bien asseoir sa domination sur ce segment, ce X18d, équipé du 2.0d dans une version de 143 ch et en deux roues motrices (sDrive), s’autorise 136 g, pour un prix légèrement inférieur à 30 000 euros : mieux qu’une 316d de 115 ch, non ? Et le X120d et ses 177 ch parvient à 139 g, un beau record mais plus coûteux, à 32 350 euros. En revanche, les versions à quatre roues motrices xDrive sont supérieures à 140 g, tout comme leur équivalent en Série 3 berlines ou breaks Touring.
Volkswagen positionne la Passat et l’Audi A4
Juste derrière le bavarois se place le groupe Volkswagen avec sa Passat et la berline A4 d’Audi, toutes deux partageant le même 2.0 TDI mais pas le « petit » 1.6 TDI de 105 ch réservé à la Passat. Celleci émet 114 g dans sa définition BlueMotion avec Stop&Start. Si ses performances sont limitées, surtout en accélération et reprises, son choix se justifie aussi par son prix (moins de 26 000 euros), alors que le 2.0 TDI de 140 ch (124 g en BlueMotion) frise les 30 000 euros. Mais il est beaucoup plus à son aise dans cette grande Passat, a fortiori pour la version break, très élégante, et les 10 g supplémentaires de CO2 sont peu pénalisants pour le bonus ou la TVS.
En réalité, si l’on regarde bien les 119 g de l’Audi A4 2.0 TDIe de 136 ch, la palme de l’efficience énergétique reviendrait plutôt à la firme d’Ingolstadt. Mais le prix de vente reste élevé : dans la finition taillée sur mesure pour les entreprises (Business Line), cette A4 est à pratiquement 35 000 euros. Moins coûteuse mais moins puissante (120 ch) et moins sobre (129 g), la version 2.0 TDI de l’A4 Business Line apporte une réponse idoine pour les budgets serrés qui ne veulent pas renoncer au « premium » Audi. Un accès à la gamme qui a toute sa raison d’être ! Mais la grande nouveauté de la marque aux quatre anneaux sera dévoilée au Mondial de Paris en octobre avec la magnifique A7 Sportback (4,97 m de longueur) : équipée du 3.0 V6 TDI de 204 ch avec sa boîte multitronic, elle sera à tout juste 139 g ! Une prétendante sérieuse au segment supérieur. Le grand concurrent Mercedes compte toujours sur sa Classe C pour dominer le segment des routières « familiales » dont raffolent les entreprises et les flottes. Pour cette rentrée, la performance environnementale est à nouveau au rendez-vous avec une nouvelle motorisation pour la C 220 CDI de 170 ch dont les émissions descendent à 119 g – c’est excellent, contre un déjà très bon 127 g auparavant.
Des motorisations propres pour la Classe C
Bien moins puissante, la C180 CDI de 120 ch, tout comme la C 200 CDI de 136 ch, sont à 130 g. Quant à la C 250 CDI de 204 ch, elle s’allège à 134 g. Une belle panoplie de motorisations propres qui font de la Classe C une berline de référence, tant pour sa ligne classique que pour son agrément de conduite et son confort de roulage. Et son prix se veut compétitif, avec un accès à la gamme diesel à partir de 30 000 euros, déjà largement équipée.
Restons en Allemagne et dans les succès de modèles en entreprises et flottes avec l’Opel Insignia qui signe le renouveau de la marque à l’éclair dans le haut de gamme. C’est le 2.0 CDTI qui est chargé d’emmener cette grande berline à hayon (4,84 m), tout en n’émettant que 129 g, quelle que soit la puissance retenue : 110, 130 et 160 ch. Les performances sont excellentes et l’agrément de conduite s’en trouve rehaussé… sauf pour la version 110 ch, un peu trop à la peine, mais avec un prix d’attaque à 25 000 euros ! La nouvelle version break Sports Tourer se passe fort opportunément de ce 110 ch et le 2.0 CDTI en 130/160 ch est à 134 g. Notez la disponibilité en version à quatre roues motrices, comme ses concurrentes allemandes Audi A4, BMW Série 3 et Mercedes C, toutes au-dessus de 140 g.
La Ford Mondeo demeure sous les 139 g
Enfin, citons Ford avec sa toujours fringante Mondeo qui a eu droit cet été à un restylage réussi et à de nouvelles définitions de motorisations diesels. Le 2.0 TDCi de dernière génération commun à PSA est proposé en 115, 140 et 163 ch pour 139 g. Le 1.8 TDCi « maison » passe de 125 à 100 ch mais toujours à 139 g, ce qui lui vaut l’appellation Econetic. La commercialisation ayant lieu pour le Mondial de l’auto, les tarifs ne sont pas encore disponibles mais ne devraient pas évoluer avec une gamme facialement équivalente à l’ancienne et à une Opel Insignia.
Du côté des français, la Citroën C5, la Peugeot 407 et la Renault Laguna, les trois stars des entreprises et des flottes, offrent de très bonnes prestations. Mais il faudra attendre le début 2011 pour goûter à la nouvelle Peugeot 508 et ses réels exploits en matière d’efficience : le 1.6 HDi de 112 ch de deuxième génération s’équipe en effet du nouveau Stop&Start e-HDi ; selon la marque au lion, il réduirait de 15 % la consommation en ville, contre au maximum 10 % pour les Stop&Start concurrents. Du coup, la grande 508 (4,79 m) débuterait à 109 g, collant ainsi au peloton de tête. Une version disponible à l’été 2011 et qui devra se contenter, au lancement début 2011, de 115 g – le Stop&Start sera bien disponible mais pas les volets d’air occultables de la calandre.
PSA parie sur la Peugeot 508 et la Citroën C5
La version sans Stop&Start de ce 1.6 HDi passera à 124 g alors que le 2.0 HDi de 140 ch sera à 125 g. La version break SW ne sera lancée que dans un an et la 407 SW est toujours au catalogue avec le 1.6 HDi de 110 ch (130 g). De la même manière, la berline 407 sera en vente jusqu’à fin 2010.
La marque cousine propose pour sa part la Citroën C5. Qui en impose par son image, sa classe et son… encombrement (4,78 m) qui est bien sûr celui de la Peugeot 508 à qui elle « prête » sa plate-forme et son usine à Rennes- La-Janais. Également équipée du « petit » 1.6 HDi de 110 ch, elle n’est qu’à 130 g de CO2, mais ce moteur est un peu limité en performances pour autoriser une vraie polyvalence d’usage, surtout sur de longs parcours autoroutiers. D’ici fin 2010, la C5 aura aussi droit à la deuxième génération de ce 1.6 HDi en 112 ch avec Stop&Start, augurant des consommations quasi identiques à la 508. Beaucoup plus adéquat, le 2.0 HDi de 160 ch, à tout juste 139 g, va comme un gant à cette berline qui héritera aussi de la nouvelle version 140 ch pour descendre à environ 125 g.
La Peugeot 3008 en finition business pack
Peugeot a choisi une voie différente pour se hisser vers le « premium » et séduire une nouvelle clientèle avec son 3008, SUV ou crossover d’un nouveau genre. Plus compact que la C5 mais plus haut (plate-forme de 308), il offre une excellente habitabilité et une praticité plus affirmée avec son plancher plat. Tout en s’affirmant réellement polyvalent, y compris avec le 1.6 HDi de 110 ch à 130 g en boîte pilotée qui lui offre de belles performances (137 g en boîte manuelle). Et au volant, son comportement et son confort sont tout à fait comparables au segment supérieur. Qui plus est, sa présentation intérieure se révèle d’une grande qualité et le design innovant du poste de pilotage incite à rouler. Tout comme Citroën, Peugeot propose une finition « business pack » reprenant les équipements « pros » pour un prix identique ! Un hasard bien calculé. Un choix à méditer si vous ne souhaitez pas en rester à la berline « classique ».
Renault rejoue la carte Laguna
Renault propose toujours sa Laguna, avec son 1.5 dCi de 110 ch pour 130 g (122 g fin 2010), mais il faut passer au récent 2.0 dCi de 150 ch à 139 g pour accéder à des performances mettant plus en valeur l’excellent châssis de la voiture. C’est d’ailleurs l’une des plus agréables à conduire sur le segment et la précision et la rigueur de comportement n’entament en rien le confort et la qualité de filtration des trains roulants.À noter que ce panorama de l’offre hexagonale se limite bien entendu aux diesels, l’offre dans ce segment en hybrides ou au carburant E8 (superéthanol) étant encore supérieure à 140 g/km de CO2.
Dans le palmarès des routières à moins de 140 g, la nouvelle Volvo S60 – le break sera dévoilé au Mondial – inaugure une nouvelle génération de son réputé 5 cylindres tout alu. La version D3 de 163 ch est à 139 g, tout comme sa déclinaison de 205 ch. Une belle performance. D’ici fin 2010, deux autres versions viendront compléter le tableau : le traditionnel 1.6 l d’origine Ford-PSA en 115 ch et 114 g et une version du cinq cylindres de 2.0 l pour 140 ch.Pour être complet, signalons aussi le beau résultat environnemental de la Lancia Delta avec ses 120 g pour le 1.6 MJT de 120 ch, avec la boîte robotisée Selectronic (125 g en manuelle), ou même 139 g avec le 2.0 MJT de 165 ch. Mais elle est à cheval entre les compactes et le M2, avec ses 4,52 m de longueur. Dans la même famille, l’Alfa 159 avec le 2.0 MJT de 170 ch, est à 136 g.
Pour ceux qui recherchent le meilleur rapport prix/prestations, il ne faut pas négliger la Seat Exeo. Qualité garantie et dans sa version break ST, on retrouve le 2.0 TDI en 120 ou 143 ch, tous deux à 139 g. Le tout pour un prix qui concurrence une autre routière du groupe VW, la tchèque Skoda Superb, directement dérivée de la plate-forme de la cousine Golf rallongée à 4,84 m, pas moins !
Seat Exeo et Skoda Superb : un très bon rapport prix/prestations
Équipée du 1.9 TDI 105 ch à injecteur pompes, la Skoda Superb limite les émissions à 136 g et son prix à moins de 26 000 euros pour une voiture spacieuse, très bien équipée, avec une qualité des matériaux de l’habitacle et un soin de fabrication à souligner.
Équipée du 1.9 TDI 105 ch à injecteur pompes, la Skoda Superb limite ses émissions à 136 g et son prix à moins de 26 000 euros pour une voiture spacieuse et très bien équipée.
Citons aussi la Toyota Avensis dont un seul moteur diesel passe à moins de 140 g, le 2.0 D-4D de 126 ch (139 g). Autre japonaise, la Mazda 6, récemment restylée, dont le 2.2 MZR-CD de 129 ch est à 138 g. Et toujours au catalogue des entreprises, la Fiat Croma, avec le 1.9 MJT de 120 ch, s’affiche à 140 g. Terminons ce panorama de l’offre à moins de 140 g, avec le suédois Saab et sa 9-3, toujours bâtie sur la plate-forme de l’ancienne Opel Vectra, y compris pour son 1.9 TiD de 120 ou 150 ch à 139 g.
Segment M2 : l'offre s’élargit encore en 2010
- Segment M2 : l’offre s’élargit encore en 2010
- Volvo S60 : Douceur scandinave
- BMW 320d Efficient Dynamics : 109 g de CO2 et 163 ch
- Opel Insignia Tourer 4×4 : Rigueur et sérénité