SUV : l’évasion en mode pratique

Segment SUV « familiaux » : toujours plus d’espace

Renault aura pris son temps pour s’intéresser à ce segment de marché mais le Kadjar constitue l’événement de l’année.
- Magazine N°211
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Segment SUV « familiaux » : toujours plus d’espace

Bien sûr, avant lui et sur un registre différent, il y a eu le Koleos à la carrière européenne confidentielle ; disparu du catalogue en mai dernier, il réapparaîtra l’an prochain sous les traits d’un nouveau crossover qui sera au Kadjar ce que le X-Trail est au Qashqai.

En attendant, avec ses 4,45 m, le Kadjar s’attaque pour l’heure à l’hégémonie du 3008 qui, en France, caracole toujours en tête des ventes de la catégorie. Pour parvenir à ses fins, en plus d’un physique avantageux, le Kadjar a soigné sa partition dans le domaine du confort qui va de pair avec l’espace vital. À l’avant comme à l’arrière, le séjour s’avère agréable. Plate-forme et trains roulants sont repris du Qashqai.

Le Kadjar sur les plates-bandes du 3008

En face, le Peugeot 3008 (4,37 m) prend un petit coup de vieux. À coup sûr, sa profonde évolution au printemps 2016 sur la base de la plate-forme EMP2 (celle de la 308 et du Picasso) remettra les pendules à l’heure. Mais pour quelques mois encore, la première génération de 3008 peut s’appuyer sur sa grande popularité et ses nombreuses qualités, entre autres dynamiques, pour effectuer honorablement la jonction avec son successeur. L’éventail des motorisations du 3008 reste convaincant : 1.6 BlueHDi 120 ch (108 g, à partir de 27 050 euros) et 2.0 BlueHDi 150 ch (109 g, à partir de 33 300 euros), sans omettre de citer l’HYbrid4 et ses 200 ch en puissance cumulée (90 g, à partir de 36 450 euros hors bonus).

L’autre « poids lourd » de la catégorie reste bien évidemment le Nissan Qashqai qui a le sens du partage mais demeure un candidat redoutable. Avoir fait bénéficier le Kadjar de son expérience et de bon nombre de ses éléments ne le prive en effet pas de sa propre personnalité. Le Qashqai, deuxième du nom, arbore un style différent, mais tout aussi engageant.

Sur ce modèle, nous retrouvons le 1.6 dCi dans des configurations 110 ch (99 g, à partir de 24 750 euros et 28 850 en Business) et 130 ch (116 g, à partir de 29 300 euros et 31 050 en Business), doublé d’une version 4×4 (123 g, à partir de 30 800 euros et 32 550 en Business). Le Qashqai est un peu plus petit en gabarit (4,38 m) que le Kadjar, avec un volume de chargement à l’avenant (430 l).

Le Qashqai et le X-Trail en embuscade

Pour davantage de capacité, il convient de se tourner vers le X-Trail. Ce grand frère de 4,64 m existe en versions 5 ou 7 places, agrémenté d’une modularité de monospace (banquette centrale coulissante) et d’un coffre de 550 l. Axé sur le confort de ses occupants, le X-Trail s’associe uniquement au 1.6 dCi 130 ch en 4×2 (129 g, à partir de 28 330 euros et 32 780 en Business) comme en 4×4 (135 g, à partir de 32 130 euros et 34 280 euros en Business).

À ce stade, impossible de ne pas évoquer un autre best-seller du marché : le Dacia Duster, à qui nous devons d’avoir démocratisé le concept du SUV. Avec un succès commercial indéniable. En 4,32 m, ce modèle se veut un condensé de polyvalence qui n’a pas peur de se retrousser les manches. Fiable, sans chichi et âpre à la tâche, le Duster a tout du collaborateur exemplaire, et ce, jusque dans sa capacité de chargement évaluée à 475 l.

Sa mise à jour, fin 2013, a permis au Duster de se conformer à la norme Euro 6 avec des tarifs toujours aussi attractifs : 1.5 dCi 90 (115 g, à partir de 13 600 euros) et 110 (115 g, à partir de 15 400 euros) ; le 4×4 est facturé 2 000 euros de plus.

Des 4008 et C4 Aircross inspirés par l’ASX

La diffusion reste nettement plus confidentielle pour les fruits du partenariat de PSA et Mitsubishi. Disponible uniquement en 4×4, le Peugeot 4008 n’a de fait pas choisi la voie de la facilité pour exister sur un marché où l’apparence prime sur la capacité à progresser en toutes circonstances. Dommage, ce SUV de 4,34 m ne manque ni de charme, ni d’agrément. Euro 6 aidant, sa motorisation se résume au seul 1.6 DDi 115 (132 g, à partir de 34 600 euros). Chez Citroën, le C4 Aircross ne se veut pas aussi catégorique et exploite une version 4×2 dans son catalogue. Pour le reste, traitement de la face avant et détails esthétiques mis à part, ses prestations restent naturellement très proches de celles du modèle Peugeot. Nous retrouvons le 1.6 HDi 115en deux roues (119 g, à partir de 29 450 euros) et en quatre roues motrices (132 g, à partir de 31 250 euros).

Ces deux SUV français se sont plus qu’inspirés du Mitsubishi ASX, ils en sont étroitement dérivés. Ce qui n’a pas empêché le japonais d’accentuer ses rares différences avec ses clones par le biais d’un profitable restylage. Avec 4,30 m, il est d’ailleurs un peu plus court que ses homologues de chez PSA.

L’ASX met aussi un point d’honneur à commercialiser ses services à moindre tarif : nouveau 1.6 DI-D 115 ch 2WD (119 g, à partir de 23 300 euros) ou 4WD (132 g, à partir de 25 300 euros), en complément du 2.2 DI-D 150 ch en 4WD et boîte auto (152 g, à partir de 29 990 euros).

Dans un encombrement différent, Mitsubishi mise aussi sur l’Outlander. Grâce à ses 4,66 m, ce modèle se configure en 7 places sur demande (option à 1 900 euros) ou tire profit d’une banquette arrière coulissante (coffre de 591 l). Comportement et agrément se sont aussi bonifiés avec cette nouvelle génération qui, moins de deux ans après son lancement, a proposé une très vertueuse version hybride rechargeable baptisée PHEV (44 g, à partir de 43 900 euros hors bonus). Bien sûr, le diesel demeure d’actualité, avec un 2.2 DI-D 150 ch en 2WD (126 g, à partir de 29 800 euros) et 4WD (138 g, à partir de 31 600 euros).

Au choix, Mitsubishi Outlander ou Toyota RAV4

Mitsubishi mise sur l’Outlander en hybride rechargeable PHEV (44 g, à partir de 43 900 euros hors bonus). Avec en diesel un 2.2 DI-D 150 ch en 2WD (126 g, à partir de 29 800 euros) et 4WD (138 g, à partir de 31 600 euros).La catégorie des SUV familiaux est aussi truffée de candidats célèbres, avec au premier rang le Toyota RAV4. Ce précurseur a longtemps dominé un marché qu’il a lui-même créé au milieu des années 90. Celui qui a d’abord été considéré comme une GTI capable de s’attarder en chemin s’est peu à peu découvert des velléités familiales.

Aujourd’hui, la quatrième génération de ce best-seller argumente depuis 2013 sur la générosité de l’espace due à ses 4,57 m. Tout en conservant dans ses versions à quatre roues motrices une certaine faculté à enjamber les difficultés hors du bitume. Au chapitre des motorisations, en diesel, le RAV4 s’apprête à faire table rase du passé en adoptant un 2.0 D-4D de 143 ch fourni par BMW. L’agrément y gagnera énormément, les émissions aussi, logiquement à 123 g, pour un tarif non communiqué lors de notre bouclage. Sans oublier une version hybride début 2016.

Autre SUV compact très populaire en Europe, le Volkswagen Tiguan (4,43 m) se trouve souvent cité en référence pour sa qualité de construction et l’exemplarité de ses prestations. Son remplaçant vient d’être dévoilé mais il faudra patienter jusqu’au printemps prochain pour l’acquérir.

D’ici là, le Tiguan premier du nom peut tabler sur son agrément de conduite et son impressionnante palette de motorisations pour engranger ses dernières commandes. Il se dote ainsi du 2.0 TDI en 110 ch (130 g, à partir de 27 860 euros et 29 080 en Business), mais aussi en 150 ch (130 g, 30 690 euros et 31 880 en Business) avec une version en 4Motion (140 g, à partir de 36 600 euros et 37 290 en Business) ; sans oublier la mouture à 185 ch uniquement en 4Motion (150 g, à partir de 40 360 euros et 41 050 en Business).

Ford mise sur son Kuga, Mazda sur son CX-5

Dans un registre similaire, le Ford Kuga peut être aussi considéré comme une star sur le marché européen (voir aussi l’essai en bas de page). Depuis 2013, il ne fait guère secret de son orientation familiale. En s’étirant à 4,52 m, il est devenu plus logeable, tout en conservant une agilité appréciable et mise en valeur par des motorisations performantes : 2.0 TDCi en 120 ch (120 g, à partir de 26 850 euros et 28 250 euros en Business NAV) et 150 ch (122 g, 29 050 euros et 30 450 euros en Business NAV) ; ce 150 ch se conjugue en 4×4 pour 2 000 euros de plus. Enfin, la transmission intégrale s’associe obligatoirement à la version 180 ch du 2.0 TDCi (135 g, à partir de 34 750 euros).

Le Mazda CX-5 compte aussi parmi les offres les plus pertinentes du segment. Ce crossover de 4,56 m a tout pour plaire, d’autant que tout en soignant son look par l’intermédiaire de quelques menues retouches, il vient d’optimiser ses prestations. Plus « connecté » qu’à son lancement, le CX-5 gagne aussi en vivacité ou plutôt en précision de conduite.

On peut seulement regretter que le 2.2 Skyactiv-D de 150 ch constitue toujours la seule offre diesel du CX-5 au catalogue (119 g ; à partir de 31 100 euros) ; une configuration de motorisation plus modeste aurait certainement contribué à une plus large diffusion de ce talentueux japonais.

Avec ses 4,60 m, l’Opel Antara a la carrure nécessaire pour satisfaire les familles. Mais il a longtemps évolué dans l’ombre du Chevrolet Captiva, moins cher et en 7 places. Ce presque jumeau disparu, l’Antara a eu le champ libre, mais très peu de temps : apparu en 2007, il a déjà une longue carrière lui. En cette rentrée, il s’accorde une pause au catalogue pour revenir l’an prochain, certainement sous d’autres traits.

Kia et Hyundai jouent la carte de la diversité

Chez Hyundai, le nouveau Tucson s’offre un choix de motorisations : 1.7 CRDi 115 2WD (119 g, à partir de 25 250 euros), 2.0 CRDi 136 2WD et 4WD (respectivement à 127 et 139 g, à partir de 29 450 et 34 150 euros).Afin de coller au plus près aux attentes de chacun, les constructeurs coréens font aussi cohabiter différents modèles. Chez Hyundai, avec ses 4,48 m, le nouveau Tucson se veut une première approche tout en marquant le retour en grâce d’une appellation un temps éclipsée sur le continent européen au profit de l’ix35 (marketing, quand tu nous tiens !). Un changement de nom pour de nouvelles ambitions semble-t-il légitimes au regard des prestations. La copie se veut soignée et les avancées techniques indéniables.

Le tout se trouve complété par un large choix de motorisations pour ce Tucson : 1.7 CRDi 115 2WD (119 g, à partir de 25 250 euros), 2.0 CRDi 136 2WD et 4WD (respectivement à 127 et 139 g, à partir de 29 450 et 34 150 euros), avec une version à 185 ch de ce même moteur en 4WD (170 g, à partir de 37 150 euros).

Le design du Tucson n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui du Santa Fe. Ce grand frère dans la gamme (4,69 m) s’accorde en cette rentrée un restylage s’accompagnant d’une légère augmentation de la puissance pour son 2.2 CRDi qui passe à 200 ch (149 g en 2WD et en 4WD, respectivement à partir de 35 200 et 44 200 euros). L’équipement s’améliore également. Le supplément à débourser pour une configuration 7 places s’élève toujours à 1 000 euros ; quant au coffre, il conserve ses 516 l.

Chez Kia, le changement est annoncé pour Francfort avec un nouveau Sportage attendu en concession en janvier 2016. Comme pour le Tucson, l’évolution se veut aussi déterminante que prometteuse pour l’avenir commercial de ce SUV compact. L’actuel Sportage, troisième du nom, vit donc ses derniers mois de commercialisation en 1.7 CRDi 115 ch et deux roues motrices (135 g, à partir de 25 200 euros) ; le 2.0 CRDi a disparu avec l’entrée en vigueur des normes Euro 6.

Les constructeurs coréens révisent leurs gammes

Une réforme en profondeur, c’est ce qu’a justement connu le Sorento au printemps dernier. En gagnant en longueur ce qu’il perd en hauteur, ce 4×4 s’est affiné. Avec ses 4,78 m, il déborde désormais de la limite que nous nous sommes fixée, mais son évolution positive et ses 7 places en série méritaient d’être citées, le tout à consommer dans une unique motorisation 2.2 CRDi de 200 ch (161 g, à partir de 43 900 euros).

Retour à plus de compacité, avec le Suzuki S-Cross et ses 4,30 m. Un modèle qui, en succédant en 2013 au SX4, s’est pourtant étoffé en dimensions. Au passage, il s’est converti aux valeurs familiales, avec plus d’espace à l’arrière mais aussi un coffre porté à 430 l. Sans rogner sur l’équipement, il surveille aussi ses tarifs, avec un diesel 1.6 DDiS 120 ch très accessible, en 4×2 (106 g, à partir de 21 690 euros) comme en 4×4 dénommé Allgrip (110 g, 23 690 euros).

Autre crossover originaire d’Asie, le Subaru XV peine à trouver sa place sur notre territoire. Dérivé de l’Impreza, il en conserve l’agrément, tout en y ajoutant les attributs d’un baroudeur. En 4,45 m, l’espace à bord se veut confortable mais le coffre se montre un peu étriqué (380 l). La transmission est obligatoirement intégrale et le Boxer (4-cylindres à plat) 2.0D de 147 ch suffit largement. Dommage qu’il ne modère pas davantage son appétit (146 g, à partir 26 950 euros).

Toujours chez Subaru, le Forester se veut un peu plus grand (4,60 m), mais aussi plus pragmatique, avec 505 l de capacité de chargement. Ce SUV sans fioriture apparente, mais très serviable, met lui aussi à profit les avantages découlant de l’architecture particulière du Boxer 2.0D de 147 ch (150 g ; à partir de 29 950 euros).

SUV : l’évasion en mode pratique

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