
PSA aligne la DS5 HYbrid4 et la 508 HYbrid4
Aussi audacieuse qu’avant-gardiste, cette ex-Citroën arbore fièrement son nouveau monogramme. La rupture avec les chevrons consommée, la dernière DS5 HYbrid4 se fait plus aimable en se montrant un peu plus confortable.
Son système d’hybridation lui procure quatre roues motrices et la sobriété d’un 2.0 diesel de 163 ch recevant occasionnellement le renfort d’un moteur électrique. Au cumul, cela donne 200 ch pour 90 g. L’autonomie en mode électrique avoisine les 2 km. Quant aux tarifs, ils valident le positionnement premium du modèle : 45 050 euros en Executive à l’adresse des sociétés, ou à...
PSA aligne la DS5 HYbrid4 et la 508 HYbrid4
Aussi audacieuse qu’avant-gardiste, cette ex-Citroën arbore fièrement son nouveau monogramme. La rupture avec les chevrons consommée, la dernière DS5 HYbrid4 se fait plus aimable en se montrant un peu plus confortable.
Son système d’hybridation lui procure quatre roues motrices et la sobriété d’un 2.0 diesel de 163 ch recevant occasionnellement le renfort d’un moteur électrique. Au cumul, cela donne 200 ch pour 90 g. L’autonomie en mode électrique avoisine les 2 km. Quant aux tarifs, ils valident le positionnement premium du modèle : 45 050 euros en Executive à l’adresse des sociétés, ou à partir de 42 850 euros en version So Chic.
Chez Peugeot, la berline 508 a bénéficié du même traitement mécanique sous le label HYbrid4. Un traitement conservé au-delà de l’avantageux restylage reçu par ce modèle aussi souverain en comportement que statutaire dans sa présentation. Le résultat de ce travail d’hybridation est identique, à savoir 90 g (à partir de 44 250 euros).
À en croire l’évolution de cette technologie, le principe de proposer une version hybride gagne d’ailleurs de préférence le haut de gamme. Ainsi, dans le segment D, Mercedes diffuse depuis quelque temps une Classe C 300h (ancienne 300 BlueTECH Hybrid rebaptisée au printemps dernier) qui allie un 4-cylindres diesel à l’énergie d’un moteur électrique. À cette offre s’ajoute désormais une version 350e animée d’un 4-cylindres essence, lui aussi couplé à un moteur électrique tout en y adossant la recharge.
La première cible les entreprises avec son 2.2 l carburant au gazole, ses honnêtes performances et son efficience récompensée par une homologation à 94 g pour un prix débutant à 48 300 euros.
La seconde version, plus technologique encore, ajoute la possibilité de progresser en tout électrique et dans le plus grand silence sur une trentaine de kilomètres. Une faculté d’autant plus appréciée qu’elle s’accompagne d’émissions officiellement mesurées à 48 g. Ses tarifs commencent à 54 300 euros. Ces deux motorisations se retrouvent bien évidemment déclinées en break, respectivement à 99 et 49 g (à partir de 49 600 et 55 600 euros).
Mercedes, BMW et Audi à l’offensive
L’hybride rechargeable, c’est également la voie retenue par BMW pour sa Série 3 sous le qualificatif de 330e. Cette configuration commercialisée en mars prochain (comme l’Active Tourer 250xe) sera certainement plus en adéquation avec les envies du marché que l’ActiveHybrid 3 et ses 340 ch disponibles depuis 2012.
La 330e se contente plus modestement de 252 ch, ce qui n’est déjà pas si mal, mais revendique un référencement enviable à 47 g de son 4-cylindres essence. Le coffre de la berline perd un peu en contenance pour loger les batteries, en contrepartie d’une autonomie en mode électrique d’une trentaine de kilomètres. Tarif à partir de 46 950 euros, pour l’heure pas de version Business.
À n’en pas douter, la nouvelle Audi A4 suivra le mouvement en succombant à son tour à l’appel de l’hybride rechargeable sous la dénomination d’e-tron. Autre familiale premium fort élitiste dans ses prestations, la Volvo V60 D6 Twin Engine se veut une pionnière de la recharge, puisque son recours à la prise dans une version commercialisable remonte déjà à 2012. Homologation à 48 g (1,8 l/100 km) pour cette jolie scandinave très soucieuse de son empreinte environnementale.
Pour cette V60, l’autonomie en électrique frise la cinquantaine de kilomètres en zone urbaine, sans altérer les performances d’un diesel de 220 ch s’alliant à un moteur électrique de 50 kW (68 ch), le tout distillé en transmission intégrale.
La seule concession à faire réside dans un coffre à la contenance quelque peu malmenée par l’implantation des batteries, et ce, d’autant plus que la très élégante V60 n’avait déjà pas un profil de déménageur (à partir de 57 590 euros).
Après s’y être montrée réfractaire, la Lexus IS joue la carte de l’hybride depuis 2013, au point d’avoir tourné le dos au diesel, puis à l’essence seule. L’IS 300h a pour première vertu de se montrer économe en carburant avec un catalogue débutant à 97 g. L’action conjointe de son moteur thermique (4-cylindres essence de 2.5 l) et de son homologue électrique fournit 223 ch en puissance cumulée.
Avec cette combinaison optimale, cette alternative au premium d’outre-Rhin s’avère crédible jusque dans son agrément. Comptez à partir de 39 490 euros en Business pour cette IS 300h, 1 000 euros de moins en configuration standard.
Autre japonaise premium, mais cette fois issue de la division haut de gamme de Nissan, l’Infiniti Q50 se veut un condensé de technologie. Cette berline familiale innove jusque dans une direction électrique et sans aucun lien mécanique avec le train avant, une première mondiale !
L’Infiniti Q50, en propulsion ou transmission intégrale
En comparaison, sa version hybride apparaîtrait presque comme banale si elle ne revendiquait pas une jolie cavalerie avec 364 ch en puissance cumulée. L’essence même du plaisir à consommer au choix en propulsion ou en transmission intégrale (respectivement 144 et 159 g, à partir de 55 600 et 58 100 euros). Nettement plus démocratique, la Volkswagen Jetta Hybrid s’est toujours montrée discrète sous nos latitudes, alors que cette berline trois volumes (4,66 m) reste un véritable best-seller international, avec déjà plus de 14 millions d’unités vendues à travers le monde depuis son apparition en 1979.
Dans cette carrière exemplaire, la version hybride de la Jetta contribue aujourd’hui pour moitié dans le recensement des nouvelles immatriculations. Sur la base d’un 1.4 TSI soutenue par un moteur électrique, on obtient dans un schéma classique d’hybridation 170 ch pour une homologation à 95 g. Côté tarif : 32 310 euros en Confortline Business ou à partir de 31 720 euros dans d’autres finitions.
Une pointure au-dessus (4,77 m), Volkswagen c’est aussi maintenant l’hybride rechargeable sur la base de son emblématique familiale. La Passat GTE hérite à son tour du groupe motopropulseur emprunté à l’A3 e-tron et à la Golf GTE. Une adaptation facilitée par une plate-forme commune préalablement pensée pour être appareillée en hybride rechargeable, batteries incluses. Cette fameuse plate-forme MQB étant à géométrie variable, d’autres modèles du Groupe Volkswagen pourront accueillir cette technologie à l’occasion de leur renouvellement.
En attendant, la Passat GTE exploite au mieux les 218 ch disponibles. Grâce aux efforts combinés de son 1.4 TSI 150 et d’un moteur électrique, elle décroche une homologation à 37 g, en berline comme en break (respectivement à partir 47 360 et 48 680 euros).
À l’échelle de la planète, Ford est également un grand pourvoyeur de voitures hybrides. Sa Mondeo Hybrid nous arrive directement des États-Unis, d’où le fait qu’elle débarque sous la forme d’une longue berline à coffre (4,87 m) étrangère au marché européen. Ce qui prive du même coup de l’espoir de la croiser un jour en break.
Sous le capot de cette Mondeo Hybrid, 187 ch en puissance cumulée obtenus à partir d’un 2.0 l essence développant 140 ch, le tout pour un score de 99 g. Le fonctionnement « élastique » de sa transmission CVT manque d’agrément, mais la Mondeo compense par la rigueur de son comportement et son confort (à partir de 34 100 euros).
Mondeo Hybrid, Optima Hybrid ou Prius+ ?
Un autre grand vaisseau (4,85 m), coréen celui-là, milite pour la réduction des émissions. La Kia Optima Hybrid a adopté cette technologie en 2012, avec un référencement à 119 g, fruit du mariage entre un 2.0 l essence de 150 ch et un moteur électrique. Sa nouvelle génération commercialisée en diesel, dès décembre, s’apprête à se convertir à l’hybride rechargeable pour une commercialisation au second semestre 2016. D’ici là, il reste toutefois quelques hybrides à écouler en concession en échange de 34 910 euros.
Dans un registre différent, nous retrouvons la Toyota Prius+, soit un allongement de la Prius à 4,62 m. Cette Prius+ a aussi comme particularité d’avoir troqué son encombrante batterie nickel-métal hydrure (NiMh) contre un modèle lithium-ion de plus petite taille ; avec l’idée de déplacer cet accumulateur en direction de la console centrale avant, afin de libérer de l’espace à l’arrière du véhicule. Résultat, une configuration 7 places à 96 g (à partir de 34 800 euros en Business et 32 200 euros pour le reste de la gamme).
Le reste du groupe motopropulseur de la Prius+ demeure identique à celui de la Prius 136h. Cette version monospace étant apparue en 2012, son évolution n’est pas d’actualité. Et l’actuelle Prius+ perdurera au catalogue malgré l’arrivée de la nouvelle Prius.
L’affection de l’hybride pour le haut de gamme, ou plutôt l’inverse, se retrouve dans le segment H, royaume des grandes routières et des berlines prestigieuses. La Mercedes Classe S a ouvert le bal dès 2009 avec une S 400 h concoctée à partir d’un V6 essence, dorénavant porté à 306 ch avant soutien de la fée électricité (20 kW, soit 27 ch). L’ensemble est référencé à 139 g (à partir de 96 400 euros).
La prestigieuse berline a ensuite complété son offre l’an dernier avec une S 300 h. De quoi obtenir 110 g avec un 4-cylindres diesel de 150 ch aidé, là encore, par un moteur électrique de puissance identique : 20 kW, soit 27 ch (à partir de 90 000 euros).
Classe S, le prestige en mode hybride
Mais le summum est atteint par la S 500 e, une limousine en plug-in associant un V6 3.0 biturbo essence de 333 ch à un moteur électrique de 85 kW (116 ch). Un mélange détonnant et frugal grâce au principe de la recharge (pas plus de 65 g côté homologation), agrémenté d’une autonomie en électrique avoisinant la trentaine de kilomètres. Le tout à un tarif stratosphérique, soit à partir de 123 800 euros).
Moins élitiste et plus raisonnable aux yeux des comptables, la Classe E s’est convertie à l’hybridation depuis 2012. Le 2.2 l diesel 204 ch de la 300 BlueTEC Hybrid s’accommode fort bien d’un petit coup de pouce électrique (20 kW, soit 27 ch), ses émissions passent ainsi sous la barre des 100 g (99 g très exactement) dans sa version d’équipement la plus efficiente (à partir de 53 400 euros). Le renouvellement de cette Classe E hybride est éminent. Logiquement, nous découvrirons sa remplaçante lors du prochain salon de Detroit, en janvier prochain.
BMW propose aussi sa vision des choses. D’abord, avec la très performante ActiveHybrid 5 distillant 340 ch, mais aux émissions guère encourageantes (149 g, à partir de 68 700 euros) ; puis prochainement avec la superbe nouvelle Série 7 qui montrera l’étendue de ses talents courant 2016, via sa déclinaison 740e enregistrée à 49 g, soit officiellement 2,1 l/100 km. Une Série 7 animée par un petit 4-cylindres.
Audi n’est pas en reste, bien que sa conviction repose désormais sur l’hybride rechargeable, voire dès 2018 sur le seul électrique. La marque aux anneaux conserve donc encore au catalogue une A8 Hybrid très « conventionnelle » dans son schéma. Un 2.0 TFSI en tandem avec un moteur électrique met à la disposition de cette prestigieuse berline 245 ch étalonnés à 146 g (à partir de 91 860 euros). Quant à l’A6 Hybrid qui reprend quasiment les mêmes organes, elle a disparu du catalogue l’an dernier.
L’hybride rechargeable, la Porsche Panamera l’expérimente depuis 2013, non sans être préalablement passée par la case de l’hybride tout court depuis 2011. La S E-Hybrid, tel est son nom, tord le cou à ses émissions, tout en garantissant de parcourir une trentaine de kilomètres en mode électrique. Avec une puissance totale de 416 ch, les performances sont de haut vol.
La Panamera en hybride et hybride rechargeable
Gageons que cette Panamera profitera sûrement de son changement de génération programmé l’an prochain pour diminuer son score actuel de 71 g, soit 3,1 l/100 km (à partir de 109 607 euros).
Terminons cette revue d’excellence avec des japonaises. La Lexus GS donne le choix entre 300h et 450h. Tout est affaire de puissance, 223 ch pour l’une, 345 ch pour l’autre. Les émissions suivent : 109 g pour la 300h (à partir de 49 900 euros et 52 600 euros en Business) et 137 g pour la 450h (à partir de 59 300 euros et 62 000 euros en Business).
Par ailleurs, la GS a profité du salon de Francfort pour adopter les codes identitaires maintenant en vigueur dans la gamme, à l’extérieur, comme à l’intérieur, tout en y ajoutant quelques équipements supplémentaires.
Quant à la prestigieuse LS, elle fréquente les grands de ce monde dans une très exclusive version 600h cantonnée à 199 g par la magie de l’hybride, malgré un encombrement de diva (jusqu’à 5,21 m en Limousine) et la présence d’un 8-cylindres essence déployant 445 ch (à partir de 123 500 euros, en format standard).
Un petit détour enfin par Infiniti et sa Q70, une magnifique berline de 4,98 m, animée dans sa version Hybrid par un V6 3.5 l totalisant 364 ch, avec le soutien de l’électrique. Avec 145 g et sans recours à la recharge, son niveau d’émissions se montre remarquable et son tarif presque abordable (à partir de 57 300 euros).
Dossier - Véhicules hybrides - Le courant passe
- Segments A, B et C (citadines, polyvalentes et compactes)
- Segments D et H (familiales, grandes routières et haut de gamme)
- Segment SUV et crossovers
- Témoignage : Fabrice Pery-Kasza, dirigeant-fondateur d’IPG : « L’agrément de l’hybride rechargeable est total »