Avec à la clé un bilan flatteur (4 l/100 km et 110 g de CO2), tout en améliorant l’agrément de conduite avec une puissance en hausse (200 ch) et quatre roues motrices. De quoi concurrencer les allemands du premium, mais aussi cumuler les avantages fiscaux pour les entreprises, avec la récupération de la TVA sur le gazole et le bonus écologique de 2 000 euros.
Encore plus ambitieux, Volvo propose une version hybride diesel rechargeable de la V60, d’ores et déjà disponible à 61 150 euros (hors bonus écologique). Un tarif prohibitif mais une consommation réduite à 1,9 l/100 km et des émissions de CO2 de 49 g sur cycle mixte. Le mode 100 % électrique permet de parcourir jusqu’à 50 km, et d’assurer de fait une bonne partie des déplacements quotidiens.
Plus généralement, la technologie full hybride classique se développe dans le haut de gamme afin de limiter la consommation et les émissions de CO2. Filiale de Toyota, Lexus offre une gamme complète de modèles hybrides couvrant les segments supérieurs du marché : du SUV RX 450h à la limousine LS 600h en passant par la berline GS 450h, laquelle affiche 186 g de CO2. C’est moins bien que sa rivale, la M35 Hybrid d’Infiniti, qui revendique 6,9 l/100 km et 159 g de CO2, le tout pour des tarifs plus raisonnables (55 100 contre 70 500 euros).
Après avoir un peu tardé, les marques allemandes premium se lancent dans le full hybride avec des batteries lithium-ion. Toujours avec l’objectif d’améliorer les bilans énergétiques, mais sans vraie rupture technologique.
Mercedes a ainsi développé une solution intéressante pour les entreprises avec sa Classe E 300 BlueTEC Hybrid, associant un 4 cylindres diesel de 204 ch à un petit moteur électrique. De quoi limiter la consommation à 4,2 l/100 km (110 g de CO2). Avec encore une fois le double avantage de la TVA récupérable sur le gazole et le bonus écologique de 2 000 euros, ce qui peut compenser un prix de vente élevé de 51 800 euros.
Lexus, Infiniti, Mercedes ou BMW : un vaste choix
Autre stratégie chez BMW qui privilégie clairement les performances avec sa technologie ActiveHybrid sur la Série 5 et prochainement la Série 3. La première reprend le 6 cylindres TwinPower de la version 535i, en y ajoutant un moteur électrique de 45 ch. Une hybridation qui diminue la consommation de 16 % à 6,4 l/100 km pour 149 g de CO2. Mais plus que les économies de carburant ou la baisse du CO2, c’est surtout le rapport puissance/consommation qui impressionne.
On retrouve une logique similaire chez Audi avec l’A6 hybrid qui reprend la motorisation essence/électricité du Q5 et de l’A8 Hybrid. À savoir un 4 cylindres TFSI de 211 ch épaulé par un moteur électrique de 45 ch. Le but est ici de renforcer la puissance et l’agrément de conduite plutôt que de faire reculer significativement la consommation et les émissions de CO2 ; ces dernières s’avèrent toutefois raisonnables à 6,4 l/100 km et 146 g de CO2. À ce titre, la technologie e-Tron (électrique à prolongateur d’autonomie), qui équipera l’A4 et le Q7 à partir de 2014, devrait se révéler bien plus efficace.
À noter que sur l’Audi A6 hybrid et la BMW ActiveHybrid 5, l’emplacement du pack lithium-ion à l’arrière dans le coffre empiète sur le volume de chargement, contrairement à la Mercedes Classe E BlueTEC Hybrid qui intègre sa batterie, de plus petite taille certes, dans le compartiment avant.
Le haut de gamme passe à l’hybride
Par ailleurs, les gros SUV haut de gamme misent sur le couple essence-électricité pour limiter leur appétit, à l’image du Porsche Cayenne et de son cousin le Volkswagen Touareg qui reçoivent tous deux une motorisation hybride de 380 ch. La consommation est contenue à 8,2 l/100 km en cycle mixte, avec des émissions de 193 g de CO2. Des valeurs encore trop élevées pour échapper au malus écologique de 2 300 euros et à une TVS de 18 euros par gramme de CO2.
Pour profiter du meilleur de la technologie verte, il faut se tourner vers les start-up automobiles, comme le finlandais Fisker ou l’américain Tesla, qui proposent des modèles aussi innovants qu’exclusifs. La Fisker Karma peut être commandée en France au prix de 102 300 euros. Cette grande berline sportive de 5 m de long, au style impressionnant, adopte une technologie hybride à dominante électrique. Son moteur électrique de 190 Kw offre des chronos de premier plan (0 à 100 km/h en 6 s), tandis que la batterie lithium-ion assure une autonomie de 80 km. Et si cela ne suffit pas, un bloc essence de 110 Kw complémentaires prend le relais pour les plus longues distances.
De son côté, Tesla persiste dans le tout-électrique avec sa nouvelle berline Model S disponible en Europe d’ici la fin de l’année. Selon la configuration choisie des packs de batteries lithium-ion, l’autonomie peut atteindre jusqu’à 480 km. Le constructeur annonce avoir reçu plus de 8 000 réservations à travers le monde. Il s’est aussi associé à Athlon Car Lease pour offrir 150 exemplaires du Model S en location longue durée. Avis aux amateurs.
