Comment se traduit la politique de la ville en matière de rationalisation de sa flotte ?
La démarche de diminution du parc a commencé en 2007, principalement pour les véhicules légers. Nous en avons supprimé une trentaine, sur 230, le parc comptant 800 véhicules toutes catégories confondues. Nous avons ciblé ceux qui roulaient très peu, les véhicules effectuant en moyenne entre 1 500 et 3 000 km par an. Nous avons contacté les services pour les sensibiliser à la réduction du parc, savoir s’ils avaient vraiment besoin des véhicules et fait des propositions de remplacement par des vélos. Une trentaine de services ont joué le jeu et...
Comment se traduit la politique de la ville en matière de rationalisation de sa flotte ?
La démarche de diminution du parc a commencé en 2007, principalement pour les véhicules légers. Nous en avons supprimé une trentaine, sur 230, le parc comptant 800 véhicules toutes catégories confondues. Nous avons ciblé ceux qui roulaient très peu, les véhicules effectuant en moyenne entre 1 500 et 3 000 km par an. Nous avons contacté les services pour les sensibiliser à la réduction du parc, savoir s’ils avaient vraiment besoin des véhicules et fait des propositions de remplacement par des vélos. Une trentaine de services ont joué le jeu et rendu les véhicules. Maintenant, nous cherchons à stabiliser le parc ou à ne pas l’accroître lors des remplacements. Et nous demandons des justifications, surtout pour les véhicules légers.
Avez-vous intégré des véhicules propres ?
Depuis 2005-2006, nous disposons d’utilitaires qui fonctionnent à l’électrique. Ce sont des Urbavep, des modèles de type golfette sans permis, aménagés pour ramasser les corbeilles sur les trottoirs. La ville exploite le gaz naturel au sein d’une société d’économie mixte, Gaz électricité de Grenoble (GEG), et a aussi développé les véhicules au GNV à partir de la fin des années 90, après l’installation d’une borne de distribution sur la station de la ville. Cela était intéressant financièrement mais c’est moins le cas aujourd’hui, notamment par rapport au diesel.
Comment s’organise votre stratégie d’achat ?
Nous privilégions le GNV sur les VL et les camionnettes. La mairie a un marché avec Fiat pour les Panda et les utilitaires de type Doblo en bi-carburation et veut passer un marché pour des essences et des diesels. À l’heure actuelle, nous faisons en effet appel à l’Ugap pour acheter quatre à cinq véhicules par an. Nous essayons d’établir un accord-cadre à l’horizon 2013-2014 pour l’acquisition de ces modèles. Nous pourrons alors retenir des marques et les modèles que nous voulons sur les différents segments, sans passer par l’Ugap qui n’a pas forcément tous les véhicules. Nous pourrons aussi faire travailler les concessionnaires régionaux.
Quels sont les autres leviers pour baisser les émissions de la flotte ?
Dans la majorité des services, il existe déjà des véhicules en pool avec un conducteur référent. L’an passé, nous avons créé un pool test avec un dispositif GIR qui assure la gestion de la boîte à clés, de la réservation et du carburant. Les informations remontent dans un logiciel As-tech de gestion de parc. Le pool regroupe sept services et les voitures sont garées sur un parking de proximité. Cela se passe bien depuis huit mois, avec un taux d’utilisation intéressant. Le but n’était pas de réduire le parc et nous ne voulions pas l’annoncer ainsi pour ne pas éveiller de résistance. Désormais, nous pourrions supprimer des véhicules mais il s’agit de modèles anciens et nous ne voulons pas prendre de risque. Nous comptons développer ce système sur d’autres sites et diminuer la flotte.

