
Le groupe Sepur, « maître d’œuvre en propreté » comme il aime à se nommer, est en passe de devenir un spécialiste du rouler « propre ». À la tête d’une flotte de 1 120 véhicules (dont 200 VL et plus de 900 PL, voir ci-dessous), cette entreprise en forte croissance a fait le choix d’une politique de mobilité vertueuse. Pour ce faire, elle a lancé début 2014 son programme Mobilité Verte.
L’idée de base est simple : du camion-benne à ordures aux voitures de fonction, tout a été évalué, mesuré, repensé – nombre de trajets, distance parcourue, temps d’arrêt, vitesse. Le but : mettre en place des solutions alternatives afin de réduire les émissions...
Le groupe Sepur, « maître d’œuvre en propreté » comme il aime à se nommer, est en passe de devenir un spécialiste du rouler « propre ». À la tête d’une flotte de 1 120 véhicules (dont 200 VL et plus de 900 PL, voir ci-dessous), cette entreprise en forte croissance a fait le choix d’une politique de mobilité vertueuse. Pour ce faire, elle a lancé début 2014 son programme Mobilité Verte.
L’idée de base est simple : du camion-benne à ordures aux voitures de fonction, tout a été évalué, mesuré, repensé – nombre de trajets, distance parcourue, temps d’arrêt, vitesse. Le but : mettre en place des solutions alternatives afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et le recours aux énergies fossiles. Et le résultat est à la hauteur de l’investissement avec, par an, 220 tonnes de CO2 qui ne sont plus rejetées par l’ensemble des véhicules du parc.
Une flotte de VI complètement repensée
Principale émettrice de CO2, la flotte de véhicules industriels a été la première rationalisée. Décision a été prise de se tourner vers « des véhicules d’exploitation répondant aux normes environnementales les plus exigeantes », relate Philippe Crassous, directeur des achats et des matériels de Sepur. Qui a opté pour les moteurs les plus vertueux disponibles et renouvelé 50 % de sa flotte de VI avec des modèles Euro 5, Euro 6 et/ ou motorisés au GNV. Ce choix s’est aussi accompagné d’un suivi plus fin des taux d’utilisation et d’immobilisation des machines. « Sepur a ainsi apporté à ses clients une réponse à la question de l’impact environnemental de nos métiers très consommateurs d’énergie », se félicite le directeur des achats. L’entreprise s’est ensuite attaquée à ses véhicules légers. Sepur a redéfini sa car policy en prenant en compte les émissions de CO2, et pris la décision de passer à l’électrique et à l’hybride pour ses 160 VL (120 véhicules de service et 40 voitures de fonction).
Sepur a testé les modèles proposés sur le marché et répondant aux critères minima d’exploitation : confort, tenue de route, équipement, autonomie. La Renault Zoé a été sélectionnée pour les véhicules de service. Ce modèle répond aux conditions d’attribution et « aux déplacements quotidiens des collaborateurs avec un kilométrage qui dépasse très rarement 80 km », note Philippe Crassous. Sepur a aussi su répondre aux appréhensions. « Ce passage à l’électrique a été expliqué aux salariés comme un changement fort dans le positionnement de l’entreprise. Des véhicules tests avaient même été proposés quelque temps avant la livraison des véhicules neufs », rappelle Philippe Crassous.
Sepur dispose d’une flotte aussi diverse qu’importante. Pour ses véhicules de service et de fonction, l’entreprise a construit une car policy simplifiée. Avec cinq niveaux, elle s’établit sur les bases hiérarchique et/ou des contraintes d’exploitation. Est également offerte aux salariés la possibilité d’ouvrir la car policy à différents profils de véhicules (berline/break).
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L’électrique : une solution viable pour Sepur
Bilan : « L’accueil des véhicules a été positif et renforcé par le niveau de confort qu’ils offrent » et les 15 premiers modèles électriques livrés dès novembre 2014 à l’agence de Thiverval- Grignon (78) ont emporté l’adhésion de tous.
La transition vers le tout électrique s’est faite par étape. Elle devrait être finalisée à la rentrée avec la livraison de 60 Zoé en plus des 65 déjà déployées. « Elle a permis d’atteindre l’objectif de 0 g de CO2 émis par l’ensemble des véhicules de service », se réjouit Philippe Crassous. Avec les véhicules de fonction, Sepur a opté pour l’hybride et les gammes de Toyota et Lexus. Fin mai, le spécialiste de la gestion des déchets et de la propreté urbaine s’est vu remettre les clés de 40 véhicules, renouvelant l’ensemble des voitures de fonction : Yaris Hybride, Prius+, Auris Hybride, Auris Touring Sports Hybride, Lexus CT 200h, Lexus NX 300h, Lexus RX 450 h et Lexus GS 300h.
L’électrique et l’hybride à TCO équivalent
Sur l’aspect financier, Sepur se décerne un satisfecit. « À segments identiques, le passage vers des véhicules électriques ou hybrides s’est révélé sans surcoût majeur », précise Philippe Crassous, avec un coût de possession équivalent.
Le responsable note toutefois que la nature des postes de dépenses a évolué : la part du financement est devenue plus importante que celle de l’entretien et de la consommation. Reste cependant une réalité : « Cette opération a été réalisable pour Sepur grâce aux aides et incitations gouvernementales mais également au soutien des constructeurs Renault et Toyota », souligne Philippe Crassous.
L’entreprise a aussi dû investir dans un autre domaine : celui des infrastructures de charge, avec le choix « de la souplesse d’exploitation et de l’installation de bornes de charge rapide (22 kW) ». Sepur a donc déployé un maillage de bornes sur l’ensemble de ses agences pour rendre possible un chargement de la Zoé, estimé à une heure, partout pour un agent d’exploitation. Le résultat est plus qu’impressionnant : 57 emplacements de recharge ont été déployés dans 17 agences et quelques sites déportés pour un investissement total de 400 000 euros.
Cette opération s’est faite en s’appuyant sur différents partenaires. Côté constructeurs, Renault et Nissan ont apporté leur contribution. Pour les bornes, Schneider et l’installateur Modelec ont été retenus. Enfin, l’équipe dédiée ERDF a apporté son soutien dans le support réseau.
De l’éco-conduite et de l’accompagnement
Dernier aspect abordé par le programme Mobilité Verte, l’accompagnement des chauffeurs. Un passage obligatoire pour rendre plus efficientes encore les motorisations écologiques. Les chauffeurs des poids lourds et des véhicules d’exploitation se voient donc dispenser des formations régulièrement afin de faire reculer les consommations et l’accidentologie. L’idée est de miser ensuite sur la transmission des savoirs entre les collaborateurs. « Les véhicules hybrides et électriques sont remis à des personnes occupant des fonctions d’encadrement et de management. Par conséquent, dans leurs missions au quotidien, ils rappellent aux chauffeurs et agents les préceptes des formations d’éco-conduite et de conduite raisonnée », complète Philippe Crassous.
En complément, Sepur a établi un suivi de l’accidentologie au sein de son service qualité sécurité environnement (QSE). « Pour chaque sinistre, une recherche des causes est effectuée et donne lieu à un entretien avec le conducteur pour en chercher les origines », énonce le directeur des achats, avant de conclure : « Le traitement des accidents d’une part, comme le bon comportement des conducteurs d’autre part, font l’objet d’actes managériaux adaptés. »