Les services restent bel et bien le nerf de la guerre pour les loueurs longue durée. Selon les dernières études du SNLVLD, 92 % des loueurs constatent que leurs clients demandent toujours plus de services, pour peu que ces prestations ne pèsent pas trop sur le montant du contrat.
Si les services « classiques » se maintiennent comme l’entretien, le véhicule de remplacement ou l’assurance, surtout parmi les grands comptes, d’autres, comme les pneus, sont plus employés par les petits parcs.
Autre constat fait par Frédéric Taillardat, directeur marketing de Parcours : « Les services classiques demeurent assez stables mais les choses bougent, si...
Les services restent bel et bien le nerf de la guerre pour les loueurs longue durée. Selon les dernières études du SNLVLD, 92 % des loueurs constatent que leurs clients demandent toujours plus de services, pour peu que ces prestations ne pèsent pas trop sur le montant du contrat.
Si les services « classiques » se maintiennent comme l’entretien, le véhicule de remplacement ou l’assurance, surtout parmi les grands comptes, d’autres, comme les pneus, sont plus employés par les petits parcs.
Autre constat fait par Frédéric Taillardat, directeur marketing de Parcours : « Les services classiques demeurent assez stables mais les choses bougent, si l’on prend en compte ceux sur lesquels le comportement de l’utilisateur peut avoir un impact comme l’assurance ou la location moyenne durée. »
Dans 75 % des cas, les loueurs arrivent à intéresser leurs clients avec de nouvelles offres, mais ils soulignent que le taux de transformation n’excède pas 8 %. De fait, si les clients prennent des renseignements, le prix reste un levier de transformation pour plus de 33 %.
Des services avant tout pour gagner du temps
Ce qu’analyse Dirk Pissens, président de LeasePlan France : « Les clients réagissent plutôt bien à ces offres, notamment les clients matures souvent arrivés au bout de leurs négociations. Ils sont donc à la recherche d’autres économies, en lien avec l’usage du véhicule (consommation, sinistralité). »
Les gestionnaires de parc se montrent d’autant plus ouverts à ces prestations, à des tarifs raisonnables, que celles-ci leur font gagner du temps. Le SNLVLD s’est livré au calcul du temps passé pour réaliser chaque action liée au cycle vie d’un véhicule, depuis l’acquisition jusqu’au renouvellement, en passant par l’entretien. Conclusion du syndicat professionnel : un gestionnaire peut gagner jusqu’à 58 heures par véhicule et par an grâce à la LLD. Dans le détail, le SNLVLD calcule 26 heures pour la phase de choix du véhicule et la livraison, 11 heures pour le déroulement du contrat (maintenance, carburant, péage, reporting) et plus de 21 heures pour le renouvellement.
Mais le recours à la LLD par les responsables de flotte reste étroitement dépendant de l’intérêt des services. Quelles que soient les fonctions interrogées au sein d’une entreprise, le premier avantage perçu à la LLD reste la maîtrise du budget ; les services associés arrivent en troisième position, plébiscités par 80 % des décisionnaires et 77 % des gestionnaires. Quant à la gestion des conducteurs, autre axe fort de développement des loueurs, elle se classe au huitième rang pour 64 % des décisionnaires et des gestionnaires.
Face à ces statistiques, comment les loueurs longue durée ont-ils innové ? Quels dossiers sont, à leurs yeux, toujours prioritaires ? Passage en revue des dernières annonces de la profession.
A comme Amendes
Ces derniers mois, les loueurs se sont en quelque sorte donné le mot sur les amendes. En mars, ALD Automotive a annoncé le lancement de son service ALD fine management. « Cela devient une préoccupation importante pour les entreprises qui veulent soulager la charge des gestionnaires. Car avec les nouvelles règles de stationnement, on s’attend à une augmentation du nombre des dossiers à gérer », explique Jean-François Chanal, directeur général d’ALD pour la France. L’idée est donc d’automatiser le plus possible le traitement des amendes.
La prestation d’ALD s’adresse aux parcs de 50 voitures, ou à partir de 20 véhicules parcourant 80 000 km/an. La solution bénéficie d’une interconnexion avec l’Antai (Agence nationale de traitement automatisé des infractions) et peut désigner le conducteur présumé responsable avant que le PV ne soit émis par l’administration. Les amendes sont, dans ce cas, adressées directement au conducteur concerné. Chaque client bénéficie d’un reporting des amendes de la flotte selon leur classification officielle en fonction de la gravité.
Chez LeasePlan, la gestion des amendes a été lancée fin mai. Comme le rappelle Steven Blanchard, chef de marché, « le nombre de contraventions s’est accru de 7 % en 2014, avec un total de 20 millions. Pour un parc de 400 véhicules, cela représente en moyenne 100 amendes par mois à traiter. » La prestation comporte deux possibilités : avec ou sans désignation du conducteur. Le loueur précise qu’avec ce service, l’entreprise bénéficie en moyenne d’une diminution de 75 % du suivi opérationnel des amendes.
GE Capital Fleet Services s’apprête aussi à lancer cette prestation, avec ou sans désignation du conducteur. Le loueur se rémunérera en honoraires, précise Patricia Caulfuty, directrice du marché fleet services. « Cela va dégager un temps important pour le gestionnaire puisque l’on estime à plus de 10 minutes le traitement d’une amende », complète-t-elle.
… et comme Assurance
Baptisée Assurance 3D, l’offre de LeasePlan s’appuie sur trois grands volets : des garanties exclusives, une prévention et une gestion facilitée. Les garanties exclusives sont prévues entre autres pour la perte d’exploitation ou la restitution anticipée. Dans ce cadre, si un client souhaite mettre un terme à son contrat avant l’échéance, l’assurance couvre les coûts à régler au loueur.
La prestation de LeasePlan comporte aussi un programme de prévention (actions de sensibilisation, formations à l’éco-conduite). À la clé, une réduction des coûts de sinistralité. Quant à la gestion facilitée, elle décharge les clients des procédures et démarches administratives inhérentes à tout contrat d’assurance.
C comme Cotation en ligne
Chez Athlon Car Lease cette année, les clients peuvent configurer et tarifer leurs véhicules rapidement avec Athlonline. Un projet, dont la France sera pilote, devrait mettre sur pied un outil de cotation en ligne ouvert à toutes les filiales d’un groupe. « Nous pourrons aller jusqu’à la commande chez les concessionnaires », commente Gérard de Chalonge, directeur marketing et commercial.
D comme Dématérialisation
Axe de prioritaire depuis plusieurs mois pour GE, la dématérialisation des processus avance. « Nous avons beaucoup communiqué sur le PDF certifié avec valeur fiscale. Mais la conversion des entreprises reste lente, selon la taille des structures. Certaines sont réticentes à abandonner le papier », reconnaît Patricia Caulfuty. Cette évolution mêle toujours deux offres : un programme EDI (échange de documents informatisés) destiné surtout aux grands groupes et le PDF certifié avec valeur fiscale reconnue pour la dématérialisation des factures.
M comme Mobilité…
Développer de l’offre de mobilité constitue la priorité de nombreux loueurs. Athlon a ainsi nommé une responsable mobilité, à charge pour elle de déployer une offre en s’inspirant des initiatives en place sur d’autres marchés. C’est dans cet esprit que sera lancé d’ici la fin de l’année FlexDrive, un budget mobilité déjà développé en Belgique.
Concrètement, avec FlexDrive, les collaborateurs bénéficieront d’une provision à employer selon leurs besoins. Sur un budget de 600 euros, le conducteur pourra utiliser 500 euros pour un contrat en LLD et 100 euros pour acheter des billets de train, louer un vélo ou encore un autre modèle de véhicule le week-end ou les vacances. Pour ses clients, Athlon peut aussi gérer en ligne l’ensemble des coûts de mobilité des collaborateurs avec le système Momas pour Mobility Management System.
… et comme Moyenne durée
En élargissant son offre de location moyenne durée à l’électrique, ALD entend « répondre aux attentes ponctuelles des entreprises », tout en imposant ce mode de motorisation qui peine à trouver son public. ALD rent dispose d’un large éventail de modèles électriques (Zoé, Kangoo Z.E., BMW i3, Tesla Model S). Les besoins des clients sont identiques à ceux pour les modèles thermiques en LMD : arrivée d’un collaborateur, livraison en attente d’un véhicule neuf, surcroît d’activité saisonnière, etc. « Il existe tous les types de besoins en LMD et un certain nombre de clients formulent des demandes en électrique. C’est une opportunité de leur répondre », indique Jean-François Chanal pour ALD. Le loueur vise d’ici la fin d’année quelque 2 000 véhicules avec cette offre.
R comme Restitution
Parmi les prestations pour les flottes, Athlon propose aux gestionnaires de parc d’anticiper les frais de restitution avec Lease Relax. Dès la signature du contrat, il est possible de connaître le budget de frais de restitution en payant une prime mensuelle. Une façon d’éviter les mauvaises surprises en fin de contrat.
T comme Télématique
La présentation a eu lieu fin juin à Londres et traduit le déploiement européen des offres des loueurs longue durée. Arval a dévoilé l’accélération de son offre digitale, nerf de la guerre selon lui, pour faire la différence auprès des clients professionnels. Baptisée Arval Active Link, cette offre développée par une équipe spécifique au sein d’une pépinière d’entreprises parisienne, permettra de fournir aux clients des informations détaillées sur le véhicule et le comportement du conducteur. Arval Active Link coûte 3 euros par mois et par véhicule (contre 7,50 euros initialement). En complément, Arval commercialise trois options, chacune facturée 2 euros par mois : Active Journey pour une analyse détaillée de tous les trajets (privés-professionnels) ; Active Routing pour la géolocalisation des véhicules en temps réel ; Active Sharing pour la gestion des véhicules en autopartage.
Après la France, l’Italie, le Royaume-Uni, l’Espagne, les Pays-Bas et la République tchèque cet automne, les autres pays seront concernés en 2016. L’ambition d’Arval : équiper l’intégralité de sa flotte gérée dans le monde à l’horizon 2020.
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