
« Dans un contexte de rareté et difficile, l’année 2021 a montré une très forte résilience de la profession et un fort intérêt pour la LLD », a résumé François Brabander, président du Sesamlld, lors d’une récente conférence de presse. Ce syndicat couvre environ 90 % des activités de la profession.
Les chiffres du Sesamlld se veulent donc favorables avec, en 2021, 550 223 véhicules neufs mis à la route, soit une progression de 4,7 % par rapport à 2020. Des chiffres à comparer avec une progression de 1,5 % pour le marché global. La LLD continue donc à se développer et « à grignoter des parts de marché », s’est félicité François Brabander. « En 2020, la LLD représentait près de 27 % du marché global. L’an dernier, nous avons frôlé les 28 % », a-t-il complété.
Hausse de la LLD mais baisse du parc géré
Si le parc roulant en LLD a augmenté de 2,7 % en 2021 (1 526 048 véhicules), le parc géré a connu un léger recul de 1,1 % à 1 932 535 véhicules. Un chiffre à prendre cependant avec des pincettes : les chiffres du fleet management restent « déclaratifs » et donc moins fiables que ceux des immatriculations. De plus, le périmètre ne serait pas identique, du fait de la passation d’un volume de véhicules entre un adhérent du syndicat et un acteur externe.
Par ailleurs, la croissance de la LLD reste portée par le marché des particuliers (+ 0,4 %, soit 5,7 % du marché). À l’inverse, la profession a enregistré un recul de 0,4 % sur le marché des entreprises où elle domine largement (59,2 %).

Le Sesamlld, acteur de la transition énergétique en 2021
« La trajectoire de la transition énergétique a continué et s’est même accélérée », a souligné François Brabander, en mettant en avant l’impact « vertueux » de la LLD. Le taux moyen de CO2 des véhicules immatriculés ressort ainsi à 124,2 g/km (- 3,7 g par rapport à 2020) contre 128,2 g pour le marché global.
La part des véhicules électriques a atteint 6 % des mises à la route en LLD en 2021, contre 9 % pour l’ensemble du marché. « Les utilisateurs demeurent majoritairement de gros rouleurs », a de fait rappelé le président du Sesamlld. Mais le mix énergétique de la profession a évolué vers une forte décrue du diesel l’an passé : 44,56 % des immatriculations contre 59,4 % en 2020. Avec une évolution en faveur de l’essence (28,04 % contre 25,76 %) et surtout des hybrides et des véhicules électriques. Les hybrides rechargeables et non rechargeables, et les véhicules électriques ont ainsi représenté 25,97 % des mises à la route en 2021, contre 14,53 % en 2020, tous véhicules confondus. Selon François Brabander, ce chiffre aurait pu être encore plus important sans « la pénurie et les retards de livraison ». En toute logique, cette évolution s’est faite nettement plus marquante avec VP, où le diesel ne représente plus que 34,35 % des immatriculations, contre 82,74 % pour les VU et VS.
Des souhaits en pleine année électorale
Le Sesamlld a aussi rappelé que la LLD reste « un acteur important de l’économie française » avec 10 milliards d’euros d’achats par an, soit un véhicule sur quatre. Et qu’il « contribue fortement au rajeunissement du parc. » Le Sesamlld compte donc peser sur les décisions à venir en pleine année électorale.
Les vœux du syndicat ? Des changements au niveau des collectivités territoriales qui ne peuvent pas récupérer la TVA et sont donc moins incitées à avoir recours à la LLD. Un changement sur ce point leur permettrait d’avoir « accès plus facilement à la LLD et donc à des véhicules neufs et moins énergivores », a souligné François Brabander. Autres souhaits : une politique publique de fort développement des infrastructures de recharge et un meilleur encadrement des dysfonctionnements de lutte contre le vol et l’absence d’assurance.