De plus en plus, les responsables de parc réfléchissent – s’ils ne le font pas déjà –, à refuser de couvrir les contraventions et les amendes. « Faire écran, cela revient à cautionner les infractions. Depuis 2007, nos commerciaux sont prévenus : ils paient les amendes et perdent leurs points. En revanche, nous prenons en charge, depuis 2013, les formations nécessaires à la récupération des points », souligne Dominique Olivier, directeur des ressources humaines de Robert Bosch France.
Problématique semblable pour le groupe Editis qui « mise pour l’instant sur les formations à la sécurité routière et à l’éco-conduite et sur une plus...
De plus en plus, les responsables de parc réfléchissent – s’ils ne le font pas déjà –, à refuser de couvrir les contraventions et les amendes. « Faire écran, cela revient à cautionner les infractions. Depuis 2007, nos commerciaux sont prévenus : ils paient les amendes et perdent leurs points. En revanche, nous prenons en charge, depuis 2013, les formations nécessaires à la récupération des points », souligne Dominique Olivier, directeur des ressources humaines de Robert Bosch France.
Problématique semblable pour le groupe Editis qui « mise pour l’instant sur les formations à la sécurité routière et à l’éco-conduite et sur une plus forte sensibilisation des conducteurs », indique Murielle Mège, responsable des services généraux et de la flotte automobile de l’éditeur.
Optimiser le poste de l’assurance
Pour réduire les coûts, le centre hospitalier de Valenciennes prévoit aussi « de revoir les taux de franchise à la hausse pour éviter de déclarer les petits impacts à l’assureur. Nous allons également travailler à l’optimisation de nos contrats et, en amont, aux moyens pour remonter les données sur la sinistralité », anticipe Philippe Honoré. À l’hôpital, chacun des pôles dispose d’une certaine autonomie budgétaire : « Nous les responsabilisons en leur imputant le coût des réparations. Les conducteurs sont vite rappelés à l’ordre« , poursuit le responsable des achats du pôle logistique.
Certains reviennent à la méthode de la carotte : « Pour mieux sensibiliser les conducteurs, nous allons éventuellement mettre en place en 2014 des challenges avec des trophées à la clé », prévoit Sébastien Geoffroy, responsable de la flotte du spécialiste de l’énergie Cofely Ineo. Une méthode d’ailleurs pratiquée chez Kinnarps.
Tous les grands groupes (ou presque) ont déjà testé les formations à la sécurité routière ou à l’éco-conduite, voire généralisé cette pratique. Orange a ainsi formé 2 000 conducteurs en 2013. « Nous espérons passer à 2 500 l’an prochain. L’idéal serait un rythme annuel de 5 000 », affiche Jean Zermati, directeur de la gestion des véhicules groupe. Qui note « une satisfaction de 99 % pour ces formations chez les conducteurs, un tiers les estimant indispensables à titre professionnel et deux tiers à titre personnel ».
Avec un effet double : conduire de façon plus responsable a aussi un impact sur les finances personnelles. Mais une limite : « Nous avons commencé à former les conducteurs réguliers dès le début 2012. Notre principal problème reste de mesurer l’efficacité de cette démarche, de savoir quand il faut à nouveau former », confirme Philippe Honoré, pour l’hôpital de Valenciennes. Même attente chez Cofely Ineo où les premières formations ont débuté début 2013. Et Sébastien Geoffroy s’interroge sur la manière « de rendre un peu plus pérenne l’impact de ces formations alors que les mauvaises habitudes se reprennent vite. »
L’apport de la télématique
De son côté, Labo Express s’est équipé en télématique embarquée. « Cet outil nous donne de bons indicateurs pour connaître les comportements des conducteurs et identifier les personnes à former en priorité », explique Serge Gautier, directeur général et qualité du spécialiste du transport médical urgent. Et les résultats sont là.
Pour Orange, Jean Zermati a effectué un premier comparatif grâce aux boîtiers de télématique : « La consommation de carburant a baissé de 7 % pour les personnes formées au premier semestre 2013, déjà considérées comme des conducteurs assez vertueux. Leur consommation initiale s’approchait des données des constructeurs sur la base des cartes carburant. » La preuve par l’exemple.