Des voitures électriques dans la flotte de la Société Générale ? « Ce sera notre prochain projet majeur », annonce Damien Feld, acheteur voyages, en charge des voitures en location longue et courte durée. Ainsi, ces modèles seront dans un premier temps testés sous la forme de projet pilote. « Nos clients sont maîtres de leurs besoins, rappelle le responsable. Il faut leur proposer des solutions innovantes mais en fin de compte, c’est à eux de décider ». À noter que ces clients internes sont les responsables de flotte des filiales ou des pôles métiers de la banque.
Moins de segments mais plus de constructeurs
La possible intégration de l’électrique...
Des voitures électriques dans la flotte de la Société Générale ? « Ce sera notre prochain projet majeur », annonce Damien Feld, acheteur voyages, en charge des voitures en location longue et courte durée. Ainsi, ces modèles seront dans un premier temps testés sous la forme de projet pilote. « Nos clients sont maîtres de leurs besoins, rappelle le responsable. Il faut leur proposer des solutions innovantes mais en fin de compte, c’est à eux de décider ». À noter que ces clients internes sont les responsables de flotte des filiales ou des pôles métiers de la banque.
Moins de segments mais plus de constructeurs
La possible intégration de l’électrique s’inscrira dans la continuité de la politique interne d’une flotte plus verte, inaugurée en 2009 et baptisée New Car Solution (NCS). Une année charnière pour la banque : le renouvellement des véhicules s’effectue depuis selon des critères qui insistent non seulement sur les économies en termes de coûts, mais aussi sur les performances environnementales des modèles. Dans un premier temps, cette politique NCS a consisté à harmoniser la flotte. Celle-ci se limite désormais à des véhicules des segments B, M1 et M2. Autre levier actionné : une pratique renouvelée des appels d’offres. Alors que ceux-ci se restreignaient aux constructeurs français, ils se sont adressés à leurs concurrents étrangers dès 2009. Outre les rejets de CO2, les paramètres de sélection incluent la consommation de carburant et la valeur résiduelle. Selon ces critères, une première sélection est effectuée sur les modèles existants mais aussi à venir. « Nous cherchons à anticiper les sorties de véhicules en collaborant avec les commerciaux des constructeurs, précise le responsable du parc. Avant l’été, nous récoltons les informations pour nous fonder sur des chiffres fiables. » Sur la base des premières informations rassemblées, des groupes de travail sont mis en place, constitués des responsables des achats et des principaux clients des flottes : « Les achats vont leur proposer une stratégie, des modèles, poursuit Damien Feld. Nous discutons pour lancer l’appel d’offres fin septembre ou début octobre. Il faut que tout soit terminé fin décembre pour être opérationnel dans l’achat de nos véhicules dès janvier de l’année qui suit. »
Une démarche verte qui s’élargit aux équipements
Dans cette première phase de discussion, la question de la baisse des émissions de CO2 demeure incontournable : « Nous orientons nos clients internes – les utilisateurs, les personnes qui vont disposer d’une voiture de service ou de fonction – sur des véhicules moins consommateurs. Par exemple, ceux qui avaient l’habitude d’opter pour des monospaces sont dirigés vers des berlines ou des breaks de la gamme inférieure quand il y a besoin d’un véhicule de sept places », reprend le responsable. Au-delà de ce travail de pédagogie, l’amélioration des performances environnementales des véhicules suppose aussi d’affiner les critères d’appel d’offres en amont, entre autres sur les postes « annexes » de dépenses. Dès cette année, une attention particulière devrait être portée sur les pneumatiques. Dans cette logique, la société Générale envisage, dans un avenir proche, une formation d’éco-conduite pour ses salariés. Car l’objectif est aussi de faire reculer le coût de la flotte. « Nous allons agir sur d’autres éléments constitutifs du TCO », complète Damien Feld qui indique notamment porter une très grande attention aux évolutions de la fiscalité. Pareillement, le coût de la maintenance devrait être étudié de plus près. Le déploiement de l’ensemble de ces stratégies a amené la flotte de la banque à réduire nettement ses émissions de gaz à effet de serre dès la première année de la politique NCS. « Sur les véhicules que nous avons renouvelés, nous sommes passés de 130 à 114 g de CO2 entre 2009 et 2010 », détaille Damien Feld. En 2011, la Société générale a renouvelé un tiers de son parc dans le monde : « 75 % des véhicules sur le segment B, 12 % de M1, 7 % de M2 », ajoute Damien Feld. « Sur le segment B, nous n’avons pas de véhicules émettant plus de 99 g ».
Damien Feld, acheteur voyages, en charge des voitures en LLD et LCD : « Nous orientons nos clients internes – les utilisateurs, les personnes qui vont disposer d’une voiture de service ou de fonction – sur des véhicules moins consommateurs. »
Des émissions de CO2 revues à la baisse
Cette diminution des émissions se poursuit cette année. Sur les véhicules renouvelés, la moyenne devrait tomber à 102 g. « Nous retenons essentiellement de petits modèles compacts : des Clio, des 207. Et nous nous situons sur des véhicules qui se positionnent comme des ‘‘best in class’’ pour les émissions », conclut le responsable. Des performances que les modèles électriques pourraient contribuer à améliorer encore… Mais pour l’instant, seule une smart ED est disponible dans le cadre d’une flotte en auto-partage pour les salariés de La Défense, aux côtés de quatre autres véhicules choisis pour leurs faibles émissions : Toyota Prius, Fiat 500, Citroën DS3 et C3. Ces voitures sont accessibles aux quelque 20 000 employés du site grâce à ALD Sharing, en association avec son partenaire Carbox.
Avant d’envisager la généralisation de l’électrique à l’ensemble des flottes des filiales de la banque, plusieurs étapes devront être franchies. Dans un premier temps, une estimation du kilométrage moyen effectué par véhicule sera réalisée pour apprécier la compatibilité avec l’autonomie. D’autres questions devront trouver des réponses : « Quelles sont les solutions de recharge ? Dans quelle mesure ces véhicules peuvent-ils être installés dans les parkings ? », s’interroge Damien Feld. Avant de se lancer dans un projet de plus grande envergure autour de l’électrique, « il y a une étude de marché à mener et un “business case” à présenter à la direction générale du réseau », tempère Damien Feld. Qui avertit : « Pour l’image, un tel projet n’a d’intérêt que s’il y a un nombre important de véhicules ».
La flotte de la Société Générale en chiffres
Aujourd’hui, la société générale compte environ 4 000 véhicules en France : 2 300 directement rattachés aux banques de détail et 1 700 autres à ses filiales comme sogessur et sogeprom, respectivement spécialistes de l’assurance et de la promotion immobilière. En ajoutant les implantations à l’étranger, le parc automobile de la banque comprend 7 000 unités. Pour le renouveler, la société Générale élabore chaque année un appel d’offres après concertation avec ses clients internes.
Société Générale : une flotte encore plus verte
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- Entretien avec José Tarasiuk, directeur adjoint de la logistique de la banque de détail (BDDF)