
Avec 22 filiales en France, Socotec, qui repense sa gestion de flotte depuis 2018, offre des services techniques pour la clientèle BtoB dans les domaines de la gestion et de la maîtrise des risques, pour les secteurs du bâtiment et des infrastructures. « Concrètement, l’entreprise intervient notamment pour des missions de contrôle technique dans des projets de construction de bâtiments. Elle assure aussi des vérifications périodiques des installations pendant leur exploitation : surveillance du respect des normes incendies, des tableaux électriques d’ascenseur, de la qualité des soudures de la tuyauterie des centrales nucléaires, etc. »,...
Avec 22 filiales en France, Socotec, qui repense sa gestion de flotte depuis 2018, offre des services techniques pour la clientèle BtoB dans les domaines de la gestion et de la maîtrise des risques, pour les secteurs du bâtiment et des infrastructures. « Concrètement, l’entreprise intervient notamment pour des missions de contrôle technique dans des projets de construction de bâtiments. Elle assure aussi des vérifications périodiques des installations pendant leur exploitation : surveillance du respect des normes incendies, des tableaux électriques d’ascenseur, de la qualité des soudures de la tuyauterie des centrales nucléaires, etc. », énumère Stéphane Turpin, responsable du service flotte automobile du Groupe Socotec. « Avant de rejoindre Socotec, le seul contrôle technique que je connaissais était celui de mon véhicule ! Nos clients sont à la fois tous les maîtres d’ouvrage qui construisent des bâtiments, et tous les utilisateurs de ces bâtiments », poursuit-il.
2018 : gestion de flotte repensée pour Socotec
En matière de gestion de flotte, avant 2018, Socotec faisait appel à quatre loueurs et à plusieurs constructeurs, avec différents choix de modèles et une variété de coloris et de nombre de véhicules. « Cela impliquait parfois des problèmes liés aux catégories d’attribution des modèles entre des collaborateurs de même grade », rappelle Stéphane Turpin. « Les ingénieurs et les techniciens de Socotec pouvaient alors rouler à bord de véhicules radicalement différents en termes de modèle et de signalétique », confirme de son côté Sébastien Botin, directeur des ressources humaines du groupe.
Historiquement, l’entreprise avait mis en place une politique automobile qui reposait sur un choix entre deux modalités pour le conducteur : soit un véhicule de société, soit le recours à son véhicule personnel. « En 2018, il y avait environ 2 000 véhicules fournis par l’entreprise ; 2 000 collaborateurs, quant à eux, employaient leur véhicule personnel pour leurs trajets professionnels, moyennant des indemnités kilométriques (IK) », relate Sébastien Botin.
Toujours en 2018, Socotec a décidé de fonctionner avec sa seule flotte de véhicules d’entreprise, mettant fin à la pratique des IK. D’une part, pour réaliser des économies, d’autre part, pour renvoyer une image harmonieuse à ses clients. « Nous avons donc décidé de nous appuyer sur un parc homogène, maîtrisé par l’entreprise et marqué à son image. Avec cette flotte en propre, nous voulions aussi réduire notre impact environnemental en choisissant des motorisations en fonction de leurs émissions de CO2 afin de limiter notre empreinte carbone », complète Sébastien Botin.
Le choix d’un seul constructeur
Dans cette volonté d’harmoniser sa flotte, Socotec a alors lancé différents appels d’offres. Et l’entreprise a finalement noué un partenariat mono-marque avec Renault qui assure la fabrication et la vente de ses véhicules. Le Groupe Socotec travaille aussi avec la captive Overlease de Renault, son unique loueur, et avec le logisticien Groupe CAT depuis 2018. « Ce partenariat porte sur un nombre restreint de modèles de véhicules et une logistique de groupe sur une quinzaine de plates-formes. Les collaborateurs viennent y remplacer leur véhicule à une date fixée », expose Sébastien Botin.
« Signé par la direction en juillet 2018, le contrat actuel court jusqu’en décembre 2022. Nous fonctionnons avec une loi de roulage courte de 14 à 35 mois. Les collaborateurs voient quasiment leur véhicule se renouveler tous les ans », précise Stéphane Turpin. « Dans le “business model“ monté avec Renault, ces rotations courtes représentent aussi un bénéfice pour le constructeur qui peut “fabriquer des véhicules d’occasion”. Et de notre côté, nous optimisons le prix de revient du véhicule », ajoute Sébastien Botin. Et ce renouvellement régulier des véhicules au sein de Socotec suppose une organisation logistique très solide.
Un modèle flexible
Ce fonctionnement en « cycle court » a aussi un autre avantage pour Sébastien Botin : « En 2018, nous ne savions pas comment allaient évoluer la TVS et la pression fiscale sur les émissions de CO2. Nous ne savions pas non plus que les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) allaient se développer et que de nombreuses communes seraient dirigées par des maires “verts“. Avoir des renouvellements courts nous a permis de bénéficier d’une forte réactivité et d’une flexibilité. Chaque année, nous changeons l’intégralité du parc. Ainsi, nos choix ne nous engagent pas sur trois ans, comme la plupart des flottes. Nous pouvons donc vite changer de cap en fonction des évolutions de notre environnement », détaille Sébastien Botin.
Aujourd’hui, Socotec compte plus de 5 000 collaborateurs en France (10 000 personnes dans le monde) dans 150 implantations géographiques. Sachant que 80 % des collaborateurs ont besoin d’un véhicule pour l’exercice de leur métier, la flotte rassemble environ 4 200 véhicules répartis dans ces 150 agences.
Autre spécificité du Groupe Socotec : sa grille de véhicules se veut « très minimaliste. » « Il n’y a volontairement pas de choix d’options, toujours dans un souci d’harmonisation. Nous ne pouvons pas prendre un toit ouvrant, par exemple », illustre Stéphane Turpin. Cette absence de choix d’options a deux raisons : assurer la fluidité de la logistique et limiter les coûts.
Véhicules : pas d’options…
« En effet, il y peu de chances que le successeur d’un collaborateur partant retienne les mêmes options. De plus, prendre une option avec la modalité contractuelle adoptée, c’est-à-dire 14 mois/35 000 km, coûte très cher. Il existe cependant des exceptions pour des équipements strictement nécessaires aux besoins professionnels, comme l’attelage si le collaborateur doit tracter une remorque lors de ses missions », spécifie Sébastien Botin.
Dans cette logique, en 2018, Socotec a choisi seulement deux couleurs pour ses véhicules. Et ce, pour trois raisons : montrer une image homogène de la marque Socotec auprès de ses clients, afficher des couleurs compatibles avec son logo apposé sur ses véhicules, et bénéficier d’une fluidité dans l’affectation des véhicules.
… et deux couleurs
« L’entreprise connaît une forte croissance. Nous avons donc de nombreux mouvements de personnel (entrée/sortie). Lors de la réaffectation des véhicules, une grille de coloris trop complexe rendrait la tâche plus difficile. Comme disait Henry Ford, “Choisissez n’importe quelle couleur pour la Ford T, du moment que c’est noir.“ Notre logo est bleu turquoise et bleu foncé. Sur du vert ou du rouge, cela ne fonctionne pas. Nous avons donc choisi le noir et le gris clair », commente sur ce sujet Sébastien Botin.
À noter que pour financer ses véhicules, le Groupe Socotec recourt à plus de 90 % à la location longue durée. « Quelques véhicules aménagés sont acquis en propre pour une filiale qui dispensent des formations en sécurité incendie. Pour d’autres véhicules, nous réalisons un mixte entre la location avec option d’achat (LOA) et le crédit-bail. Mais là encore, c’est de l’ordre de l’unité car il s’agit de sociétés que nous avons rachetées récemment. Avec ces rachats, nous récupérons de fait les véhicules en parc avec leurs échéances de contrat à venir », indique Stéphane Turpin.
À l’heure du bilan
Quelques années après la réorganisation de sa flotte, Socotec peut tirer un premier bilan. « Nous sommes fiers d’avoir réalisé une prouesse : bâtir la meilleure car policy de notre secteur d’activité avec un coût économique tout à fait acceptable. Pour moi, le point essentiel est de construire la meilleure car policy sans creuser un trou dans la tirelire. Nous avons aussi baissé notre TCO grâce au passage à des véhicules moins émetteurs en CO2. Ce qui a eu un impact sur la TVS et a compensé les augmentations liées à la montée en gamme des modèles. Notre flotte constitue désormais un véritable avantage concurrentiel et vient soutenir la capacité de croissance de l’entreprise », conclut Sébastien Botin.
Dossier Groupe Socotec : une gestion de flotte revue de A à Z
- Groupe Socotec : une gestion de flotte revue de A à Z
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