Sécurité routière – Sodexo : une panoplie complète

La flotte de Sodexo compte plus de 3 000 véhicules : 55 % sont des véhicules de service, utilitaires ou de livraison, le reste des voitures de fonction. Environ 80 % de ces véhicules sont attitrés. Les lois de roulage varient : pour les véhicules de fonction, de commerciaux et de responsables de secteur, les kilométrages sont en moyenne de 1 000 à 2 500 km par mois et peuvent parfois atteindre les 5 000 km. Avec les utilitaires, la fourchette est plus large : les tournées peuvent se limiter à quelques dizaines de kilomètres par jour et aller jusqu’à 12 000 km par mois pour les plus importantes.

« Esprit zéro accident »

« La sécurité de nos collaborateurs fait partie de l’ADN du groupe. Ce que nous formalisons dans notre politique “esprit zéro accident“. Dans ce cadre, nous avons considérablement renforcé ces dernières années notre dispositif de prévention au travers de notre promesse “Sodexo s’engage pour une route plus sûre !“ Nous sommes d’ailleurs signataire de la “charte de la Sécurité Routière des employeurs engagés“ », expose Stéphane Nevière, responsable du département véhicules de l’entreprise.

Pour les conducteurs de véhicules de fonction et de service, la sensibilisation de base consiste un e-learning de 45 minutes qui rappelle les règles d’éco-conduite et de la réglementation. Ce dispositif est développé par le préventeur Acta Prévention. Cette sensibilisation fait partie du processus d’attribution du véhicule avec un questionnaire en ligne pour évaluer la distance annuelle parcourue, l’environnement de conduite, la signature d’une « charte conducteur » et une déclaration sur l’honneur de la possession du permis de conduire. Le collaborateur doit s’acquitter de toutes ces démarches pour l’attribution de son véhicule.

Pour les chauffeurs-livreurs, un programme complet d’intégration est prévu avec une formation de sept heures, organisée par le loueur des véhicules frigorifiques, Petit Forestier. Cette formation se fait sur site par groupe de cinq. Elle recouvre aussi bien les questions de conduite que de livraison. Y sont évoquées les vérifications d’usage avant de démarrer, les règles de chargement, les règles à respecter pour se garer, descendre du véhicule, bien se signaler. « La formation fait par exemple prendre conscience de la différence de maniabilité du véhicule entre le début et la fin de la tournée, avec un véhicule chargé au début avec une grande force d’inertie », note Stéphane Nevière.

Une série de formations

Les chauffeurs-livreurs sont aussi formés à l’éco-conduite et il leur est rappelé les règles de la conduite : le respect des limitations de vitesse, la conduite en agglomération, etc. Il y a aussi une formation sur la manière de remplir un constat et les règles à observer en cas d’accident, car ces situations peuvent faire perdre ses moyens et surexposer à d’autres risques.

« En dehors de ces deux dispositifs obligatoires, nous avons aussi des programmes intermédiaires, toujours avec Acta Prévention : l’un est axé spécifiquement sur le Code de la route et l’autre sur l’éco-conduite. Nous disposons aussi d’un module de ʺdebriefʺ post-accident et nous pouvons recourir à des stages de conduite. Ces divers programmes sont déployés quand nous détectons un incident routier : une récurrence d’infractions routières, un accident responsable dès lors qu’il est dû à une négligence ou à un manque de formation. Cela peut être aussi lié à l’identification d’un fort kilométrage, de l’ordre de plus de 3 500 km sur trois mois consécutifs », détaille Stéphane Nevière.

Pour ce faire, l’entreprise se base sur son outil de gestion de flotte Phoenix qui remonte différentes informations liées aux risques routiers. « Ainsi, nous contactons d’abord le manager du conducteur pour faire un point, pour savoir si le salarié ne traverse pas une période particulière : professionnelle ou personnelle, puis nous l’alertons des dangers. Ces échanges sont aussi cadrés par notre équipe QHSE. Ensuite, le manager mène un entretien et décide d’utiliser les divers outils de sensibilisation selon la situation », expose le responsable.