
Ce nouveau Sprinter représente la première réalisation concrète de la stratégie AdVANce, lancée à l’automne 2016. Il veut combiner le meilleur de deux mondes : la connectivité avancée des poids lourds, ainsi que le confort et les équipements premium des VP. Le constructeur a également multiplié les variantes, avec plus de 1 000 configurations différentes. Parmi les choix, trois hauteurs de toit, plusieurs empattements et un intérieur modulable. L’enjeu : disposer d’un seul véhicule capable de répondre à des besoins spécifiques, selon les bourses et les métiers.
La solution Mercedes Pro embarquée dans le Sprinter
L’approche est la même côté services, alors que Mercedes-Benz Vans, comme ses concurrents, veut s’imposer comme fournisseur de mobilité. Le nouveau Sprinter embarque ainsi la solution télématique Mercedes Pro, également disponible sur l’ancienne version via un adaptateur (voir notre brève). À travers elle, le véhicule remonte des données agrégées dans un portail unique avec une large gamme de services connectés, telles des offres de financement, de mobilité, ou de maintenance prédictive. L’ensemble repose sur une plateforme ouverte, pour que des prestataires puissent élaborer leurs propres services.
eSprinter : une autonomie adaptable
La version électrique du Sprinter, dont la commercialisation est prévue pour 2019, se veut aussi adaptable dès la conception. Le VE sera intégré à la chaîne des véhicules traditionnels dans l’usine de Dusseldörf tandis que ses trois modules de batteries seront fabriqués à Dresde. Un cadre rouge les protège des chocs et permet de les monter par le bas pour une flexibilité maximale en production et des coûts faibles.
Les gestionnaires de flotte ont ainsi la possibilité de réduire l’autonomie pour faire diminuer le prix, ou au contraire d’ajouter une quatrième batterie. Là encore, Mercedes propose en parallèle du véhicule toute une gamme de services associés dont du conseil, de l’analyse de trajet pour évaluer l’intérêt de l’électrique pour la flotte, ou encore une intégration des infrastructures de recharge et de l’autonomie du véhicule dans le portail Mercedes Pro.
Une clé numérique pour ouvrir le véhicule
Pour illustrer l’adaptabilité du véhicule, trois cas d’usages ont été mis en avant, dans trois branches différentes. Pour l’artisanat et les services, Mercedes a voulu que le véhicule puisse servir à la fois d’atelier et d’entrepôt mobile. Le constructeur a conçu une clé numérique pour permettre aux équipes logistiques de déverrouiller le véhicule avec un smartphone. Celles-ci peuvent alors gérer les retours et déposer les pièces et outils pour la prochaine tournée, évitant au chauffeur de retourner au dépôt.
Des navettes partagées à la demande avec Via
Côté transports de passagers, Mercedes a créé une joint-venture et signé un partenariat technologique avec la start-up américaine Via. Cette dernière a développé un service de navettes partagées à la demande déjà opérationnel à Washington, New York et Chicago et que le constructeur proposera désormais en Europe.
La flotte de Sprinter transmettra à l’algorithme de Via des données en temps réel, dont le nombre de places occupées grâce à des capteurs de siège, ou encore l’humidité et la température. L’objectif : adapter le nombre de véhicules en service sur un secteur, permettant par exemple d’absorber l’augmentation de la demande en cas de mauvais temps. La marque compte aussi enrichir le trajet des passagers avec une connexion wifi et de la réalité augmentée.

Une solution tri-température pour la cyber-épicerie
Enfin, Mercedes-Benz Vans s’est positionné sur le segment de la livraison express urbaine. Le constructeur s’est notamment concentré sur les problématiques de réfrigération, avec trois zones climatiques adaptables et une connectivité de la caisse pour vérifier en temps réel le maintien de la chaîne du froid, ainsi qu’un chargement automatique des colis dans l’ordre de livraison.
Reste à connaître comment vont s’échelonner les prix de toutes ces variantes, et si la promesse du presque sur mesure pourra être tenue.