
Le service SSB Flex a été développé en collaboration avec le spécialiste de la mobilité urbaine moovel, filiale des constructeurs Daimler et BMW. Après une première phase d’expérimentation du 14 décembre 2017 au 26 mai 2018 et le transport gratuit de plus de 20 000 passagers, ce projet pilote a obtenu l’autorisation du conseil régional de Stuttgart en tant que service régulier de transport de passagers. À compter du 1er juin, 12 véhicules circuleront dans la ville : 10 Mercedes Classe V et 2 Mercedes Classe B électriques.
Le service sera accessible dans les quartiers de Bad Cannstatt et Degerloch, actuellement mal desservis par les transports en commun, et ce du lundi au samedi de 6 h à 21 h. Les navettes desserviront également ces quartiers et le centre-ville en heures creuses, de 21 h jusqu’à 2 h du matin, les jeudi, vendredi et samedi.
« Nous voulons compléter notre service de bus et de train existant avec des solutions flexibles et orientées client. Nous pouvons alors combler les lacunes, à la fois dans le temps et dans l’espace, explique Wolfgang Arnold, directeur technique et porte-parole de SSB. L’objectif est d’avoir de plus en plus de citoyens qui choisissent les transports publics. »
Favoriser l’intermodalité

Le service se veut en effet « intermodal ». En pratique, l’application mobile développée par moovel localise l’utilisateur et lui propose plusieurs options pour atteindre sa destination, en tenant compte du trafic en temps réel et des informations en provenance du réseau de transport public. L’utilisateur peut ainsi comparer le tarif et le temps de trajet entre le service SSB Flex et les transports en commun, ou encore un déplacement combinant les deux solutions.
Il ne dispose toutefois que d’une minute pour choisir une option et payer via l’application par carte bleue ou par le service de paiement en ligne Paypal. Un trajet de 2 ou 3 km revient entre 3 et 4 euros. Pour encourager les utilisateurs à penser « intermodalité », SSB propose une réduction de 1 euro sur le coût du trajet en navette si l’utilisateur dispose d’un billet ou d’un abonnement de transport, et encourage également la réservation en groupe.
Un algorithme se charge ensuite de regrouper les demandes de trajet et de calculer un itinéraire en temps réel, en optimisant les points de ramassage et de dépôt des passagers. Un mode de fonctionnement très flexible, mais qui implique quelques limitations. Ainsi, un passager ne peut pas monter spontanément à bord d’une navette Flex, ni demander à être déposé ailleurs que prévu. Il ne peut pas non plus demander à être récupéré à l’endroit de son choix, mais sera guidé jusqu’au point de ramassage calculé par l’algorithme et situé à proximité de sa position. Enfin, il devra impérativement y être à l’heure prévue, car la navette n’attend pas ses passagers.
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