Stationnement : le casse-tête des FPS

« Si l’on veut contester un FPS, l’entreprise doit d’abord payer le montant demandé, puis contester auprès du maire de la commune concernée », explique Pascal Coran. « Le FPS est un peu notre chat noir, confirme Jean-Luc Celotto pour Dalkia. On ne sait pas trop comment le gérer. Nous nous sommes tournés vers l’Antai mais il n’y a pas encore de solution d’automatisation car ce sont les communes qui sont en charge de sa gestion. »

Aujourd’hui, soit l’entreprise règle le FPS et se fait rembourser après avoir identifié le salarié, soit elle fait remonter l’information au conducteur si elle le connaît et demande un justificatif de paiement. « Nous en revenons donc à un traitement manuel qui risque d’augmenter le temps de travail des gestionnaires de flotte », estime Jean-Luc Celotto. « Et en tant que destinataire, l’entreprise est responsable du règlement de la taxe », avertit Karen Brunot pour Arval France.

Retour au courrier pour les FPS

Sans compter que le FPS arrive par courrier. Les prestataires sont donc en train de développer des solutions pour automatiser le système. « Pour l’instant, nous proposons à nos clients de gérer les FPS à la main pour leur compte. Si la situation se prolonge, cela impliquera sans doute le paiement d’un tarif supplémentaire », indique Mathilde Courau pour Fatec.

« Mais le vrai sujet n’est pas que la collecte et les règles soient fixées par les collectivités, mais plutôt l’inflation du coût du stationnement que cela va entraîner, estime Mathilde Courau. Dans certaines villes, un automobiliste qui reste stationné toute la journée sans payer devra régler plusieurs FPS, le forfait étant limité dans le temps. Il s’agit d’une mesure politique de mobilité, dont le but est de changer les modes de déplacement en limitant la durée des stationnements. » À noter que le stationnement gênant demeure une infraction et reste donc concerné par la désignation.