Stéphane Turpin, Socotec : « Nous arbitrons en fonction de données objectives »

Stéphane Turpin est responsable du parc de Socotec.

« Nos 4 500 véhicules sont renouvelés tous les ans, ce qui a déjà un double impact sur les frais facturés lors des restitutions. D’un côté, nos véhicules ne sont pas trop abîmés mais, de l’autre, nous payons des frais tous les ans. Cela peut chiffrer vite car nos collaborateurs sont en général de gros rouleurs. Un mois avant la restitution, nous leur demandons d’utiliser l’application de WeProov pour prendre des photos du véhicule. Nous obtenons alors un chiffrage des frais potentiels de remise en état, qui prend en compte les franchises et les abattements pour vétusté.

« Avant, nous avions tendance à faire réparer un peu trop systématiquement » (Stéphane Turpin, Socotec)

Ensuite, j’arbitre entre réparations et restitution en l’état. Quand il y a des éléments de carrosserie à remplacer, des enfoncements ou des pare-chocs abîmés, l’intervention est quasi nécessaire. Mais quand le coût de la réparation reste proche de ce que facturerait le loueur, ce n’est pas intéressant car il faut prendre en compte l’immobilisation du véhicule et donc la perte de productivité. Il faut qu’il y ait un écart d’au moins 150 euros pour que la réparation devienne intéressante.

L’expertise pré-restitution a radicalement changé la donne. Avant, nous avions tendance à faire réparer un peu trop systématiquement. Désormais, nous arbitrons en fonction de données objectives. Mais pour obtenir des calculs fiables, il faut que les sinistres soient déclarés et réparés au fil de l’eau car les réparations non effectuées polluent les frais de dépréciation. »