Ce sont les premiers du genre, ces deux Range Rover Evoque et Discovery Sport (voir l’essai) qui peuvent rouler au superéthanol E85. En l’occurrence un mélange de bioéthanol (alcool d’origine agricole à 65 % et jusqu’à 85 %) et d’essence SP95 (15 à 35 %). Inconvénient : la consommation a plutôt tendance à augmenter fortement, soit 25 % de plus selon Land Rover France, un bon tiers selon nos mesures. Mais l’avantage fiscal pour les entreprises n’est pas négligeable. En effet, l’abattement de 40 % du grammage de CO2 en WLTP pour le calcul du malus permet de « revenir » à des taxations raisonnables.
Un malus réduit
Ainsi, le SUV compact Evoque P200 et son 2.0 turbo essence à 201-217 g revient à 120,6 g de CO2 grâce à cet abattement. Il n’est donc plus frappé d’un malus à 12 552 euros. Notez tout de même que ce moteur 2.0 turbo essence passe de 250 à 200 ch. Cela en raison de la plus faible densité énergétique de l’E85. Mais cela ne concerne que la version la plus légère et la moins équipée, à partir de 46 050 euros TTC.
Le Range Rover Discovery Sport reprend la même plate-forme et la motorisation de 200 ch également. Avec à la clé au minimum 207 g et jusqu’à 224 g en raison d’un encombrement et d’un poids supérieurs. Par conséquent, le CO2 est fiscalement à 124,2 g, ce qui lui permet tout de même d’échapper au malus (16 149 euros au minimum).
Roulez à l’E85 ou au SP95
Et si vous considérez que la consommation moyenne est trop élevée, aucun texte n’interdit de faire le plein au super sans plomb SP95. Un carburant pour lequel la récupération de la TVA passe à 80 % au 1er janvier 2021, tout comme pour l’E85. Ce qui sera souvent le cas : moins de 2 000 stations en France propose ce carburant dit « bio et écolo ».
Notre précédente brève sur les Range Rover Evoque et Discovery