
Le marché est friand des SUV (Sport Utility Vehicles), ces 4×4 de loisirs, avec plus de 20 % des véhicules vendus. 4×4, vraiment ? Seul un sur cinq SUV s’équipe d’une transmission intégrale, les autres étant de simples tractions comme une berline moyenne classique. Certes, ces modèles ne sont pas destinés à franchir des terrains extrêmes mais leur garde-au-sol est peu plus importante et leur hauteur généreuse donnent une impression de sérénité à leurs conducteurs. Et conductrices : ces dernières représentent 40 % des utilisateurs de SUV. Des SUV qui parcourent de gros kilométrages moyens, soit environ 39 000 km/an en France.
Une clientèle particulière pour les SUV
La typologie des propriétaires de SUV en France se veut assez particulière puisque neuf ménages sur dix vivent en pavillon, 20 % ont une résidence secondaire et 55 % possèdent deux voitures. Et parmi ces propriétaires de SUV, 19 % montent des pneus hiver, soit un peu plus que les 15 % de moyenne générale.
À l’avenir, selon les spécialistes cités par Bridgestone, le phénomène SUV va encore se renforcer avec des modèles qui seront presque tous offerts en hybride et électrique. Les prochains seuils de CO2 imposés se durcissent en effet drastiquement avec 95 g/km pour 2021 et 75 g/km à l’horizon 2025. Alors que l’aérodynamique est déjà poussée à l’extrême et que les réductions de poids se paient au prix fort de l’usage d’aluminium, les pneus de demain, surtout les grosses dimensions utilisées sur les SUV, peuvent jouer un rôle pour gagner chaque précieux dixième de litre.
Le pneu, acteur de la consommation du véhicule
Chez Bridgestone, le projet Light Weight Tyre joue sur la forme, avec des jantes plus grandes, des pneus étroits et des flancs plus bas. Les modèles électriques imposent aussi des contraintes de couple et poids encore plus prononcées. Et comme chaque détail compte, même les marquages des flancs des pneus sont prévus moins saillants pour gagner en aérodynamisme. Sans oublier les fondamentaux des pneus que sont la durabilité et le confort.
Enfin, la connectivité est amenée à s’inviter jusque dans les pneus. Bridgestone a ainsi pris une participation dans le spécialiste français Xee. En collectant des données liées aux pneus, cela permettra d’aider à simuler leur usure, avec des critères précis comme le poids, le type de route, la température, la pression, etc. (voir la brève). Le progrès s’apprête donc à descendre jusqu’au niveau de l’asphalte.
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