En juin 2010, le premier poteau de l’usine de Tanger a été posé. En juillet 2011 sortait la première voiture, en décembre 2014, jusqu’à 400 000 véhicules avait été produits. Une montée en puissance rapide permise par le caractère novateur des procédures mises en place.
Pour Paul Carvalho, directeur de l’usine, l’optimisation de la production reste avant tout affaire d’organisation. Organisation du montage avec le système de « kitting picking » : les opérateurs vont prendre les pièces dont ils ont besoin dans un chariot où elles se trouvent déjà, ce qui suppose une façon d’agencer les « rayons » le plus intelligemment possible. Une organisation...
En juin 2010, le premier poteau de l’usine de Tanger a été posé. En juillet 2011 sortait la première voiture, en décembre 2014, jusqu’à 400 000 véhicules avait été produits. Une montée en puissance rapide permise par le caractère novateur des procédures mises en place.
Pour Paul Carvalho, directeur de l’usine, l’optimisation de la production reste avant tout affaire d’organisation. Organisation du montage avec le système de « kitting picking » : les opérateurs vont prendre les pièces dont ils ont besoin dans un chariot où elles se trouvent déjà, ce qui suppose une façon d’agencer les « rayons » le plus intelligemment possible. Une organisation qui nécessite aussi d’être améliorée sans cesse afin de gagner en valeur ajoutée, en réduisant les opérations inutiles.
Tous les vingt postes, une personne vérifie que tout a été bien fait dans la chaîne de montage. Autre avantage d’une telle optimisation, elle renforce la sécurité des opérateurs, avec en outre un système d’alertes qui fait la fierté de l’usine, « celle qui a le moins d’accidents de tout le groupe », affirme Paul Carvalho.
Si Tanger ne se distingue pas par son usage des hautes technologies, dont la robotisation employée seulement dans des cas précis, elle affiche ses performances environnementales. Sa consommation énergétique se veut l’une des meilleures du groupe, la deuxième selon son président, grâce notamment à l’énergie thermique issue entre autres de la biomasse composée de différents déchets. Résultats, des économies d’énergie et des économies tout court, avec ces sources 30 à 40 % moins chères que les énergies fossiles.
La consommation d’eau a aussi été diminuée même si, tout comme la consommation énergétique, elle reste élevée du fait de certaines activités dont la peinture. Le circuit d’eau est fermé, renouvelé et l’usine ne pompe quasiment plus à l’extérieur. Des régions françaises se sont montrées intéressées par le procédé utilisé, affirme Paul Carvalho.
Dans le domaine environnemental, l’essentiel des progrès a été réalisé ces dernières années par l’industrie automobile. Et les derniers pas demeurent toujours les plus difficiles.