
Selon l’édition 2018 du TCO Scope de l’Observatoire du véhicule d’entreprise (OVE, Arval), le prix de revient kilométrique du véhicule d’entreprise s’affiche en hausse en 2018 par rapport à l’année dernière : pour les véhicules particuliers à + 3,23 %, et pour les véhicules utilitaires à + 4,72 %. En cause : la hausse du prix du carburant, celle de la fiscalité mais aussi la tension sur le marché VO.
Le diesel à la peine
L’évolution de la fiscalité joue en défaveur du prix de revente des véhicules diesel. Anticipant des prix de revente désormais moins intéressants sur le marché VO, l’OVE insiste, pour les véhicules financés en LLD, sur les coûts d’usage et de revient kilométrique plus avantageux des motorisations essence. Particulièrement pour les modèles de segment inférieur, comme la Peugeot 208, ou du segment moyen inférieur, comme la Renault Mégane, par rapport aux mêmes modèles diesel.
L’OVE pointe aussi les coûts revient avantageux des motorisations hybrides dans le cas de voitures de segment inférieur, en prenant comme exemple la Yaris par rapport à sa version essence, mais aussi des véhicules électriques sur le segment des VUL, en prenant cette fois l’exemple du Kangoo Z.E. par rapport à sa version diesel.
Les motorisations alternatives s’imposent
Des éléments qui devraient contribuer à faire bouger la composition des parcs, comme le montre une étude dévoilée par l’OVE en même temps que le TCO Scope. Menée auprès de plus de 3 000 gestionnaires européens, elle révèle que 41 % des gestionnaires français ont déjà intégré des motorisations alternatives dans leur parc et qu’ils prévoient de poursuivre cette tendance, surtout dans les grands parcs.
Les choix de ces gestionnaires s’orientent principalement vers l’hybride, rechargeable ou non, ou l’électrique aux dépens des autres énergies comme le GNV, le GPL ou l’hydrogène. Ces choix sont bien sûr aussi guidés vers les véhicules propres en raison de l’arrivée de la norme WLTP en septembre prochain. Le directeur de l’OVE, François Piot, avance avec prudence que les émissions, avec ce nouveau mode de mesure, devraient être de 15 à 30 % supérieures à celles calculées avec la norme NEDC.