
De TomTom à Webfleet Solutions
Nouveau propriétaire, nouveau nom. Après avoir été racheté par Bridgestone Europe en avril 2019, TomTom Telematics abandonne la référence à son ancien actionnaire, TomTom, pour devenir Webfleet Solutions. L’entreprise n’en continue pas moins de vendre ses solutions et services sous cette identité. Figurant parmi les principaux acteurs européens et mondiaux de la télématique, Webfleet Solutions revendique un portefeuille de clientèle de 50 000 entreprises dont les véhicules roulent dans 100 pays. Ce rapprochement avec Bridgestone vise notamment à élargir l’offre des services. « Bridgestone EMEA gère 1,2 million...
De TomTom à Webfleet Solutions
Nouveau propriétaire, nouveau nom. Après avoir été racheté par Bridgestone Europe en avril 2019, TomTom Telematics abandonne la référence à son ancien actionnaire, TomTom, pour devenir Webfleet Solutions. L’entreprise n’en continue pas moins de vendre ses solutions et services sous cette identité. Figurant parmi les principaux acteurs européens et mondiaux de la télématique, Webfleet Solutions revendique un portefeuille de clientèle de 50 000 entreprises dont les véhicules roulent dans 100 pays. Ce rapprochement avec Bridgestone vise notamment à élargir l’offre des services. « Bridgestone EMEA gère 1,2 million de comptes d’abonnés à nos solutions de gestion de la mobilité et des flottes », indique Thomas Schmidt, P-DG de Webfleet Solutions.
En 2019, Webfleet Solutions a aussi mené un projet de compensation des émissions de carbone de sa chaîne logistique et de ses installations avec Justdiggit, une ONG néerlandaise spécialisée dans la restauration des paysages et la préservation du climat. Dans ce cadre, Webfleet Solutions a participé au reverdissement d’une zone du Kenya et a encouragé ses clients à passer à la facturation électronique. Plus de 19 000 d’entre eux bénéficient de cette option. « Notre solution de gestion de flotte Webfleet aide déjà nos clients à réduire leur consommation de carburant et leurs émissions de carbone de 10 à 25 % », affirme sur ce sujet Thomas Schmidt.
Des objectifs ambitieux pour Munic
À l’image du rachat des leaders européens TomTom Telematics par Bridgestone et Masternaut par Michelin, plusieurs mouvements de capitaux animent le marché de la télématique. Start-up créée en 2002 par trois ingénieurs issus de l’industrie automobile, Munic a décidé de s’introduire en bourse sur le marché Euronext Growth Paris.
Avec ses technologies, Munic intervient dans les domaines de la maintenance prédictive, de l’assurance personnalisée, de l’autopartage, des hotspots wi-fi, etc. Parallèlement à son offre tout-en-un, Munic s’apprête à commercialiser une offre baptisée Ekko. Son lancement est prévu pour le deuxième trimestre et a pour vocation d’équiper en masse les véhicules et de mutualiser leurs usages. Le réseau de distributeurs de pièces Groupauto s’associera d’ailleurs à la plate-forme Ekko et équipera en télématique le plus grand nombre de véhicules dans son réseau.
Aux États-Unis, Munic a aussi signé un contrat avec l’opérateur de téléphonie T-Mobile pour proposer à ses abonnés des hotspots wi-fi dans leurs véhicules. L’entreprise espère écouler plusieurs centaines de milliers de boîtiers par an. Toujours aux États-Unis, Munic équipe les véhicules assurés par la compagnie Metromile dont les primes sont calculées en fonction des kilomètres parcourus. D’autres pilotes devraient également aboutir dans les mois à venir et Munic table sur 100 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon 2023.
Kuantic voit ses volumes progresser
Le rythme de développement de certains acteurs donne une idée de l’intérêt suscité par les solutions de télématique. En 2019, Kuantic a vu ses volumes croître d’un tiers : le nombre de véhicules connectés avec ses outils est passé de 200 000 à 300 000.
Déjà partenaire historique du Groupe PSA et de Renault, l’entreprise a signé des contrats avec Opel et Vauxhall. Équipés en sortie d’usine, les véhicules sont optimisés à partir des informations obtenues à distance. Le Groupe PSA commercialise de son côté ces solutions sous le nom de Connect Fleet Management quand Renault les vend sous la marque Iris Live.
En 2019, Kuantic a lancé l’arrêt à distance et l’antidémarrage. Aujourd’hui, sous le nom d’In-car delivery, le spécialiste de la télématique lance une fonctionnalité qui permet de partager une clef numérique et de livrer ainsi du matériel dans un véhicule en l’absence du conducteur.
Kuantic compte 70 collaborateurs dont 40 répartis entre Nice et Paris, et vingt dans ses filiales à l’étranger. Implanté dans six pays européens (Italie, Portugal, Espagne, Royaume-Uni, Allemagne, Pologne) et en Amérique Latine, l’entreprise vient d’ouvrir des bureaux au Mexique mais également au Brésil. Depuis 2017, l’équipementier Valeo est actionnaire de Kuantic à hauteur de 33 %.
Un nouvel élan pour Optimum Automotive
Toujours au chapitre des mouvements de capitaux, Optimum Automotive a annoncé une levée de fonds de 14 millions d’euros en novembre dernier. Parmi les investisseurs figurent Paris Fonds Vert (8 millions), un fonds géré par Demeter et soutenu par la ville de Paris, Amundi Private Equity Funds (2 millions) et trois actionnaires historiques de l’entreprise : Région Sud Investissement (2 millions), Cap Développement (1,5 million) et SCR Provençale et Corse (0,5 million).
Créé par Daniel Vassalucci à Aix-en-Provence en 2006, Optimum Automotive opère aussi sous le nom de Mapping Control. Implantée en France et en Afrique, l’entreprise pilote plus de 80 000 véhicules pour le compte de 4 000 entreprises et collectivités locales. Pour environ 30 % de ces volumes, cette flotte évolue en région parisienne.
Grâce aux fonds collectés, Optimum Automotive veut se renforcer en France et s’imposer sur des marchés européens à travers, entre autres, des opérations de croissance externe. Déjà présent sur le continent africain à travers ses filiales implantées au Maroc et en Côte-d’Ivoire, Optimum Automotive veut y renforcer sa couverture. Selon Daniel Vassalucci, la flotte gérée par Optimum Automotive devrait atteindre très rapidement plusieurs centaines de milliers de véhicules. Ce spécialiste veut aussi développer des services complémentaires (conseil, gestion déléguée, etc.) à travers des partenariats ou des acquisitions. En novembre dernier, Optimum Automotive a d’ailleurs signé un accord de partenariat avec Jimpisoft dont le logiciel Rentway aide les loueurs de véhicules à gérer leur parc. Grâce à la solution de télématique, Rentway enrichit son suivi avec le kilométrage du compteur, le niveau de carburant, l’anticipation des maintenances, le diagnostic, la géolocalisation, le check in, le check out, l’assistance, l’immobilisation du véhicule à distance, etc.
Parmi les nouveautés de Mapping Control, la plate-forme de géolocalisation d’Optimum Automotive, figure une fonctionnalité inédite commercialisée sous forme d’option. Baptisée Optipark et entièrement automatisée et pilotée par Mapping Control, cet outil de gestion génère des alertes et des conseils sur trois axes : suivi des entretiens, suivi des coûts de la flotte et conseils d’optimisation.
Vodafone connecte les flottes
Acteurs essentiels au bon fonctionnement de la télématique, les opérateurs téléphoniques assurent la transmission des données en temps réel ou en différé. Opérateur télécom, Vodafone investit le marché de la télématique à travers sa filiale Vodafone Automotive. Baptisée Vodafone Business Fleet, son offre a été testée et améliorée tout au long du dernier trimestre 2019 et a bénéficié de l’expertise de Geotab.
Commercialisée sous forme de solutions packagées modulables, Vodafone Business Fleet s’articule autour d’un portail internet et de deux applications. My Vodafone Fleet, la première, accessible sur le site du prestataire ou via un smartphone, est réservée aux gestionnaires de flotte. Elle donne accès à toutes les informations sous forme de données brutes, de graphiques et d’analyses paramétrables. Vodafone Fleet Drive, la seconde, offre aux conducteurs de prendre connaissance de toutes les données du véhicule à partir d’une application mobile.
La solution de télématique de l’opérateur s’appuie sur un boîtier connecté et la plate-forme communicante de Vodafone. Elle comporte deux niveaux de profondeurs fonctionnelles en fonction des besoins des entreprises. « Les premiers retours des gestionnaires de flotte sont très positifs, argumente Anthony Tudal, directeur des ventes aftermarket & réseaux de distribution chez Vodafone Automotive France. Ils témoignent d’une diminution significative des coûts d’exploitation, d’une conduite plus écoresponsable et d’économies de carburant significatives. »
Océan investit les ERP
Depuis 2015, les activités d’Océan et de gestion de flotte d’Orange Business Services ont été réunies sous la même ombrelle. À l’heure actuelle, cet ensemble réunit 140 000 véhicules installés pour le compte de plus de 6 000 clients.
Océan a réorganisé son portefeuille en scindant ses offres technologiques en fonction des différents secteurs d’activité : bâtiment et travaux publics, paysage, maintenance, dépannage, gestion de tournées, traçabilité des engins, etc.
Océan-Orange Business Services propose des interfaces spécifiques pour intégrer les données collectées sur les véhicules directement au système informatique de l’entreprise. Avantage : une meilleure fluidité et un gain de temps significatif dans la gestion administrative. Une avancée décisive alors que de nombreuses entreprises saisissent encore manuellement les fichiers de carburant ou les kilométrages des compteurs.
Avec les technologies développées par Océan-Orange Business Services, les informations remontées alimentent directement l’ERP du client. Exemple parmi d’autres, l’entreprise intègre ainsi directement les informations du compteur kilométrique à ses outils administratifs et peut anticiper les évolutions des contrats de LLD. Autre exemple, les déclarations de temps de travail seront simplifiées pour les conducteurs. Les données exploitables et la fréquence des transmissions sont déterminées en amont pour répondre au mode de gestion spécifique de chaque entreprise.
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