
Dans un environnement marqué par l’inflation et alors que les prix des carburants flambent, les acteurs de la télématique veulent redonner des marges de manœuvre à leurs entreprises clientes et aux gestionnaires de flotte pour contenir les coûts. En parallèle, ces prestataires mettent en avant leurs apports pour verdir les flottes, en limitant les consommations de carburant, en facilitant l’éco-conduite mais aussi, et surtout, en déterminant les véhicules les plus aptes à basculer à l’électrique.
Et ces deux objectifs ne sont en rien antinomiques. Ainsi, selon...
Dans un environnement marqué par l’inflation et alors que les prix des carburants flambent, les acteurs de la télématique veulent redonner des marges de manœuvre à leurs entreprises clientes et aux gestionnaires de flotte pour contenir les coûts. En parallèle, ces prestataires mettent en avant leurs apports pour verdir les flottes, en limitant les consommations de carburant, en facilitant l’éco-conduite mais aussi, et surtout, en déterminant les véhicules les plus aptes à basculer à l’électrique.
Et ces deux objectifs ne sont en rien antinomiques. Ainsi, selon les données collectées par l’entreprise de télématique Webfleet, par rapport à un équivalent thermique, les flottes électriques européennes économiseraient en moyenne 3 599 euros par véhicule électrique et par an, tout en évitant la consommation de 5 665 l de carburant et l’émission de 15 t de CO2.
Économie et écologie
Cette enquête explore aussi les disparités entre pays. Les économies dépassent par exemple les 3 000 euros par an au Royaume-Uni (3 800 euros) et aux Pays-Bas (3 500 euros). En France, ce montant plafonne à 2 215 euros, tandis qu’il avoisine les 2 000 euros en Allemagne, en Italie et en Pologne. Il resterait donc des marges de manœuvre dans l’Hexagone. Autre point à souligner : après la hausse des prix des carburants enregistrée en mars 2022, la filiale de Bridgestone a enregistré un bond de 300 % du taux d’utilisation de son outil d’évaluation du potentiel d’électrification des flottes.
Webfleet sur tous les fronts
Restons sur Webfleet et sur le dossier de l’électrification. Un sujet pour lequel cet expert de la télématique joue la carte des partenariats afin de valoriser l’utilisation de ses technologies par différents prestataires gravitant autour des flottes. Webfleet fournit ainsi ses données télématiques à Chargylize pour aider les entreprises à électrifier leurs flottes. Chargylize simule le passage à l’électrique avec des informations réelles sur l’utilisation, les temps de stationnement des véhicules et les infrastructures de recharge existantes, et Webfleet étudie le potentiel d’électrification de la flotte.
Le pneumaticien Bridgestone a mis à contribution sa filiale Webfleet pour proposer un nouveau contrat associant des pneus premium, la maintenance des véhicules et une interface intelligente qui s’appuie sur les données de la télématique. Outre les fonctionnalités offertes par les technologies de Webfleet, Fleetcar Go Plan, le nom de cette offre, fait bénéficier de services de maintenance assurés par des prestataires sélectionnés par Bridgestone pour la qualité de leurs services. Destinée aux flottes de taille réduite ou intermédiaire, cette solution veut renforcer l’efficacité opérationnelle en faisant gagner du temps, et optimiser le TCO en améliorant la satisfaction des clients. Avec Fleetcar Go Plan, l’entreprise répond aux exigences réglementaires, accroît la durée de vie des véhicules et des équipements, et améliore la sécurité routière, selon le télématicien. Parallèlement à Fleetcar destinée aux grands comptes et personnalisable, Fleetcar Go Plan est disponible immédiatement sous une forme standardisée. Cette offre est commercialisée avec une formule d’abonnement sur le modèle d’une tarification à l’usage, avec des mensualités prévisibles.
Des véhicules électriques…
Toujours autour de l’électrification, Webfleet a signé, en juin 2022, un accord avec Muses, le constructeur de VUL électriques. Les clients de ce dernier peuvent accéder à la solution de télématique que Webfleet a développée pour les véhicules de leurs flottes : accès en temps réel au niveau de charge de la batterie, à la consommation, à l’énergie récupérée, à l’autonomie restante et au temps de charge. « Des partenariats de ce type offrent aux utilisateurs finaux une connectivité qui les aide à optimiser leur flotte et à réduire leurs coûts, commente Taco van der Leij, vice-président de Webfleet Europe. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous pensons que ce type de partenariat est essentiel pour l’avenir de la mobilité. »
Autre accord noué par la filiale de Bridgestone, cette fois avec Scoobic Urban Mobility, un fabricant de véhicules 100 % électriques destinés aux livraisons urbaines et du dernier kilomètre. Avec les données de Webfleet, les conducteurs de Scoobic optimisent les itinéraires en fonction de l’autonomie résiduelle de la batterie, planifient les entretiens et informent les clients sur l’évolution des délais de livraison.
Spécialiste de l’agrégation des données de transport, project44 suit les marchandises de bout en bout pour le compte de transporteurs et de logisticiens. Grâce au partenariat passé avec ce prestataire d’origine américaine, les clients de Webfleet peuvent partager leurs données pour que leurs propres clients suivent en temps réel leurs envois. Webfleet a aussi développé des fonctionnalités supplémentaires pour la plate-forme project44 afin de simplifier l’intégration des transporteurs.
… à la recharge
Enfin, Webfleet s’est s’associé à Bia, une start-up créée en 2019 pour développer un logiciel capable d’optimiser et de simplifier la recharge des véhicules électriques. Les deux partenaires exploiteront les données des flottes pour des recharges plus écologiques, plus économiques, plus régulières, et aptes à préserver la durée de vie des batteries.
La filiale de Bridgestone collabore aussi avec différents acteurs pour améliorer la sécurité sur les routes allemandes. La solution s’appuie sur Webfleet Vidéo, une offre du télématicien autour des technologies de la vidéo et de l’intelligence artificielle. Avec Webfleet Vidéo, le conducteur reçoit des alertes et des conseils en fonction des données générées par l’intelligence artificielle de la caméra. Enfin, avec Bridgestone, Webfleet a construit un outil pour gérer les pneus.
Coyote intègre Ubiwan
Autre intervenant sur ce marché de la télématique : près de cinq ans après l’intégration de Traqueur et de sa filiale Fleet Technology, le spécialiste des services connectés de mobilité Coyote élargit encore sa palette de services et son portefeuille de clientèle en prenant le contrôle de la majorité du capital d’Ubiwan. Outre la géolocalisation en temps réel, cette start-up met en avant une solution complète de gestion de flotte pour assurer le suivi des véhicules, des engins et des actifs mobiles sur une seule et même plate-forme.
Grâce à ce rapprochement, Ubiwan va pouvoir proposer la solution Coyote Secure de récupération des véhicules volés à ses clients, alors que cette fonctionnalité connaît une croissance soutenue. Avec les services commercialisés par Coyote et Ubiwan, les entreprises accéderaient à une meilleure maîtrise de leur mobilité et enregistreraient un retour sur investissement accéléré.
De nouveaux périmètres
En rejoignant Coyote, Ubiwan accède à un marché européen de plus de 130 millions de véhicules professionnels, dont 7,5 millions pour la France, et d’engins de chantier. Avec un chiffre d’affaires en progression de 50 % en 2021, le télématicien est désormais en ordre de marche pour renforcer ses positions dans les secteurs du BTP et de l’agricole où la valeur ajoutée de ses solutions est forte. Ubiwan cible aussi la logistique et accompagne déjà Renault dans cette activité.
Au cumul, Coyote et Ubiwan emploient plus de 450 collaborateurs en France et analysent tous les mois 6 milliards d’informations en temps réel. Pour Benoît Lambert, directeur général de Coyote, « la prise de participation majoritaire au sein d’Ubiwan renforce notre positionnement sur le marché des services connectés aux entreprises, avec l’ambition de cibler des grands comptes. »
Optimum Automotive noue des alliances
De son côté, Optimum Automotive apporte ses flux de données à R Solutions Expertises, expert automobile qui veut aider les entreprises à optimiser et à gérer les flottes. La télématique permet alors de prévenir le risque routier par l’analyse des comportements de conduite ou de proposer une solution d’autopartage clés en mains. Avec la plate-forme d’Optimum Automotive, R Solutions Expertises veut renforcer l’efficacité de son analyse pour optimiser les coûts, réduire l’impact environnemental et accompagner l’électrification.
Si Optimum Automotive mise sur les partenariats pour élargir le périmètre de ses activités, ce spécialiste de la télématique travaille également à élargir sa couverture géographique. Déjà présent à Abidjan, Casablanca et Barcelone à travers des plates-formes locales, Optimum Automotive franchit l’Atlantique et s’implante en Colombie. La nouvelle plate-forme est située à Bogota d’où elle rayonnera sur les pays sud-américains voisins.
Avec cette implantation, Optimum Automotive déploie des équipes en Amérique Latine pour investir cette année des pays comme le Mexique, le Chili et le Pérou. L’offensive commerciale a commencé par le rachat de sociétés locales et par le rapprochement avec des partenaires stratégiques comme les loueurs, les assureurs, les importateurs de véhicules, etc. De telles initiatives ont déjà été prises en Colombie.
Optimum Automotive enrichit aussi ses fonctionnalités par le rachat de technologies ciblées. En août 2021, le télématicien a par exemple pris le contrôle de G-Keep, puis a développé son offre Securifuel pour lutter contre le vol de carburant en associant une sonde, une alarme et une plate-forme de gestion et d’optimisation des consommations. Aujourd’hui, en partenariat avec l’assureur WTW France et avec l’abonnement Securifuel, Optimum Automotive rembourse le carburant volé jusqu’à 400 euros (franchise de 50 l déduite) pour les véhicules de plus de 3,5 t.
Une collaboration avec Renault
Le télématicien renforce aussi sa présence auprès des constructeurs automobiles en intégrant leurs boîtiers à sa plate-forme. En juillet 2022, Optimum Automotive a ainsi annoncé avoir fini d’assimiler le nouvel équipement de Renault. Baptisé IVC, ce module a été choisi pour équiper l’essentiel de la gamme de VP et de VUL du constructeur. Outre le kilométrage du compteur et la consommation d’énergie, le boîtier indique la prochaine échéance de maintenance ou remonte les alertes présentes sur le tableau de bord. Tous les types de motorisations sont concernés dont l’hybride rechargeable et l’électrique pour lesquels des informations spécifiques sont extraites, comme l’état de charge de la batterie et les historiques de consommation et de recharge.
Renault et Optimum Automotive proposent deux niveaux de prestations. Connected Maintenance, le premier, coiffe l’entretien et comprend un tableau de bord sur le TCO. Optimisation fiscale et connexion à l’Antai sont commercialisées en option. Avec le niveau supérieur Full Fleet, il est possible de récupérer les informations en temps réel, dont la géolocalisation et l’analyse du comportement de conduite. Avec cette intégration, Optimum Automotive rejoint l’écosystème Mobilize Fleet Data de Renault Group. À noter : Optimum Automotive mise aussi sur sa dimension internationale.
Kuantic intègre le boîtier Renault
Autre télématicien à rejoindre l’environnement de Renault, Kuantic offre à ses clients la possibilité d’activer les véhicules compatibles avec le boîtier IVC. La gestion des alertes sur la maintenance, les données sur l’éco-conduite et sur la géolocalisation sont alors disponibles sur la plate-forme de Kuantic. Parallèlement aux données de Renault, les clients de Kuantic continueront d’obtenir les informations des autres constructeurs. Ils accéderont aussi aux éléments obtenus grâce aux boîtiers Kuantic GP 8500 installés en seconde monte pour des clients aux besoins plus spécifiques (identifiants des conducteurs, application RFID, etc.). À noter que Kuantic commercialise aussi une offre pour contrôler les frais de stationnement.
Si les spécialistes de la télématique mettent leurs solutions à jour en permanence, certaines nouveautés méritent davantage d’attention. C’est le cas du module de paiement automatique de parkings en voirie développé par Kuantic. Le boîtier télématique optimise le paiement en fonction de la durée effective de stationnement et en recherchant le meilleur tarif. Le paiement déclenché, le conducteur n’a plus qu’à valider l’opération sur son smartphone.
Les frais de stationnement constituent un casse-tête pour les gestionnaires de flotte. Cet aspect du métier mobilise un temps important avec un traitement comptable de plus en plus complexe : gestion des moyens de paiement utilisés, traitement des éventuelles verbalisations, contrôle des notes de frais, etc. Le parking est aussi une source de stress, de surcoût et de perte de temps pour le conducteur : attente devant l’horodateur, saisie des informations sur l’écran, choix de la durée, etc. Et une fois sur deux, le temps de stationnement est surévalué. Quand il est sous-évalué, l’amende s’élève à 35 euros.
Créé en partenariat avec Ubicar Technologies, la solution de Kuantic ferait baisser de moitié les frais de parking en voirie. En outre, le temps de traitement administratif disparaît. Dans les faits, le boîtier géolocalise le véhicule pour vérifier s’il stationne bien dans une zone payante. Puis, le conducteur reçoit un SMS pour confirmer le paiement qui devient effectif dès que le véhicule quitte la place de parking. La tarification publique est optimisée et le conducteur est dispensé de toute intervention. En interne, la facture mensuelle globale rassemble les dépenses de parking en voirie pour toute la flotte et avec tous les détails (conducteurs, voitures, lieux, durées, etc.).
Aujourd’hui, le système de Kuantic fonctionne dans plus de 400 villes sur les 600 qui font payer le stationnement en voirie en France.
Geotab multiplie les partenariats
Geotab a pareillement noué un partenariat avec Renault. La solution commune est proposée sur les véhicules de la marque construits après 2010. Les données sont remontées vers la plate-forme Geotab, puis mises en forme avant d’être restituées aux gestionnaires de flotte. Cette solution est disponible dans 21 pays d’Europe dont la France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni et l’Irlande.
En plus des données télématiques traditionnelles, la plate-forme permet également de piloter des flottes de véhicules thermiques et électriques. « La capacité à gérer des parcs mixtes demeure essentielle dans le cadre de notre transition vers l’électrique », affirme Christoph Ludewig, vice-président OEM Europe de Geotab. Par le biais de ce partenariat avec Renault, Geotab peut aussi offrir un accès aux données propriétaires du véhicule. Aucune installation matérielle n’est requise et l’activation se fait à tout moment.
Intégrer les technologies d’un partenaire à sa propre offre contribue à étendre les fonctionnalités de la télématique. Depuis juillet 2022, Geotab enrichit ainsi sa solution des données issues des balises et capteurs fabriqués par Ela Innovation. Ces équipements contrôlent la température des camions frigorifiques, surveillent les portes et identifient les remorques et les conducteurs. Les balises et les capteurs d’Ela Innovation fonctionnent sur batterie et de manière autonome, et s’appuient sur la technologie sans fil BLE compatible avec les GPS grand public. Enfin, Geotab met aussi en avant sa propre démarche RSE.
En septembre 2022, le spécialiste canadien de la télématique Geotab a vu ses objectifs de réduction de son empreinte environnementale validés et approuvés par SBTi (Science Based Targets initiative). En partenariat avec plusieurs entités dont le Pacte mondial des Nations Unies et le WWF, cette ONG a lancé une campagne pour inciter les entreprises à agir pour maintenir le réchauffement climatique en deçà de 1,5 ° C. Dans son rapport validé par SBTi, Geotab s’engage à diminuer de moitié ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 2019. L’entreprise est la première du secteur de la télématique à recevoir cette validation. Toujours au chapitre des récompenses, Geotab a reçu la médaille de bronze d’EcoVadis, organisme qui évalue les démarches RSE (responsabilité sociétale des entreprises) des entreprises à travers le monde
Viasat accède aux données constructeurs
Comme ses homologues, Viasat Connect France multiplie les partenariats. La filiale du groupe italien Viasat s’est par exemple rapprochée de SoFleet, un spécialiste des données qui opère dans l’orbite du groupe Synox. Selon les termes du contrat entre les deux parties, Viasat Connect achète les données issues des boîtiers installés en première monte par les constructeurs ou provenant des dispositifs embarqués par SoFleet et homologués par les constructeurs. À travers cet accord, SoFleet accède aux données d’origine des véhicules et peut les intégrer dans ses solutions. Viasat Connect peut donc désormais mettre en avant des offres qui associent les données des constructeurs à ses propres informations sur la géolocalisation et la gestion de flotte.
Préserver la sécurité
Outre cette solution, Viasat ajoute des options pour gérer les interventions sur le terrain et protéger le travailleur isolé. Pensée pour être la plus ergonomique possible, la plate-forme offre à un gestionnaire de suivre sa flotte en temps réel, de recevoir des alertes sur de la maintenance et d’obtenir toutes les informations nécessaires à l’optimisation des véhicules et à la préservation de la sécurité des collaborateurs et des matériels. Les données disponibles mesurent la température du moteur, de l’air, le niveau d’huile, vérifient l’ouverture des portes, analysent la conduite, relèvent les consommations précises de carburant et d’électricité. Le système envoie des alertes mécaniques en temps réel et suit le temps d’utilisation ou la distance parcourue, tout en remontant les informations de diagnostic sur le fonctionnement du véhicule.
Mobility Tech Green en mode télématique
Pour sa part, Mobility Tech Green propose maintenant une solution complète de télématique. Et ce spécialiste de l’autopartage cite le Baromètre des Flottes 2020 de Kantar pour l’Arval Mobility Observatory, selon lequel seulement 21 % des entreprises françaises de 10 à 99 salariés ont recours à la télématique. En Europe, ce pourcentage atteint 31 %, soit 10 points de mieux. Le télématicien constate aussi un marché plus dynamique depuis la crise sanitaires. « De plus en plus d’entreprises s’intéressent à notre solution qui apporte une vision globale, fait gagner du temps et facilite la gestion de leur flotte en temps réel et à distance », observe le prestataire.
Parallèlement aux fonctionnalités traditionnelles de la télématique, l’offre de Mobility Tech Green inclut un tableau de bord dont les indicateurs sont sélectionnés par l’utilisateur : kilométrages réalisés, niveau de batterie, comportement de conduite, empreinte carbone, etc.
La mobilité durable
Mobility Tech Green insiste également sur l’accompagnement en matière de mobilité durable. La solution encourage ainsi une conduite plus responsable et peut identifier les profils les plus adaptés aux véhicules électriques. Autre levier d’optimisation, la télématique génère des économies de carburant. La solution compare alors les consommations des véhicules, visualise les trajets pour privilégier les plus économes et identifie les comportements à risque pour promouvoir l’éco-conduite, avec un gain potentiel de 15 % sur la facture de carburant. Enfin, les entretiens et les opérations de maintenance sont réalisés en temps et en heure grâce aux alertes paramétrables, avec un gain qui peut aller jusqu’à 25 % sur les consommations.
Targa se concentre sur le carburant
À l’image de Mobility Tech Green et avec un prix du carburant à la hausse, de nombreux spécialistes de la télématique mettent en relief les gains obtenus grâce à leurs outils. C’est vrai de Targa Telematics qui lance la nouvelle version de son offre Targa Lite, centrée sur les économies de carburant.
Pour ce faire, ce télématicien a mis au point un algorithme qui analyse l’utilisation des véhicules hybrides rechargeables (PHEV), soit en mode thermique, soit sur le moteur électrique. Selon les analyses de Targa Telematics, 80 % des hybrides rechargeables étudiés sont employés seulement à 30 % du temps en mode électrique. Avec la nouvelle fonctionnalité développée par Targa Telematics, le gestionnaire de flotte est capable d’attribuer un véhicule de ce type aux conducteurs dont l’usage est compatible. Par la suite, le contrôle des recharges confirme ce choix. Avec un constat : plus le nombre de recharges est important, plus la facture de carburant et les émissions de CO2 sont faibles. Selon Targa Telematics, si un hybride rechargeable circule à 42 % en mode électrique, les émissions de CO2 diminuent de 33 % et les coûts de carburant, de 37 % par rapport à un diesel équivalent. Au global, le déploiement de Targa Lite réduirait les coûts d’exploitation jusqu’à 20 %.
À noter : Targa Telematics a signé un accord avec Mercedes-Benz Connectivity Services pour intégrer plus facilement les données des véhicules du constructeur à sa plate-forme.
Suivideflotte s’attaque aux ZFE-m
Les acteurs de la télématique adaptent rapidement leurs solutions à l’actualité. La dernière version de SuiviDeFlotte prend de fait en compte les ZFE-m (zones à faibles émissions-mobilité). Grâce à un enrichissement automatique de la base de données de véhicules, la plate-forme associe la bonne vignette Crit’Air à chaque modèle et ce, grâce à l’interconnexion avec les services de l’État. Fixes ou mobiles, les différentes versions de l’outil affichent cette donnée sur la fiche du véhicule, les rapports et la cartographie. Les ZFE-m apparaissent sur les cartes numériques où elles complètent les autres informations : bornes de recharge, vigilance météo, points d’intérêt, etc. Toutes les ZFE-m sont répertoriées et en cliquant sur la ville, l’utilisateur accède aux restrictions : véhicules interdits, vignettes Crit’Air autorisées, plages horaires d’application, etc.
Trier les véhicules
Avec cette fonctionnalité, le chef d’exploitation identifie les véhicules qui ne peuvent plus circuler dans certaines zones et qu’il devra retirer de certaines tournées. Si les véhicules doivent se déplacer systématiquement dans des ZFE-m, le gestionnaire de flotte vérifie que son parc pourra faire face à l’activité ou si un renouvellement anticipé est à prévoir.
Si la prise en compte des ZFE-m constitue la principale nouveauté de la dernière plate-forme de SuiviDeFlotte, cette dernière intègre d’autres évolutions qui touchent à l’ergonomie et aux fonctionnalités. Toutes ces innovations proviennent du site mon-idee.suivideflotte.net par l’intermédiaire duquel 700 idées ont été soumises par les utilisateurs au comité d’innovation depuis 2019.
Fraikin associe télématique et LLD
La télématique n’est pas l’apanage des « pure players », ces entreprises spécialisées qui se sont développées autour d’un savoir-faire spécifique. Acteur du marché de la location longue durée de poids lourds et de VUL, Fraikin offre par exemple un panel de solutions télématiques adaptées aux spécificités des métiers de ses clients. Sous le nom de My Smart Fleet by Fraikin, ce service promet de multiples avantages : diminution des coûts d’exploitation, gains en productivité et en qualité de service, renforcement de la sécurité des conducteurs et baisse de la sinistralité, mais aussi remontée automatique des kilométrages dans les agences Fraikin, réduction de l’empreinte carbone, fiabilité et traçabilité de la chaîne du froid et pilotage de l’activité avec des rapports personnalisés. Les clients déjà équipés auraient enregistré jusqu’à 10 % d’économie par an (carburant, sinistres, prime d’assurance, etc.), 10 % sur le temps consacré à la gestion de la flotte et 15 % sur le nombre d’accidents.
Fraikin a créé plusieurs niveaux de prestations selon les métiers (transport et logistique, BTP, froid et alimentaire), mais aussi une offre standard et gratuite incluse dans tous ses nouveaux contrats de location longue durée.
Vodafone vise TPE et grands groupes
Filiale du groupe de télécommunication Vodafone, Vodafone Automotive s’est spécialisé dans les alarmes antivols, avant de développer des solutions connectées pour la sécurité des véhicules et de leurs occupants. Son expertise lui a permis de proposer une solution de télématique destinée aux flottes avec une promesse d’économies. « C’est une idée fausse de penser qu’une solution de gestion de flotte n’est réservée qu’aux entreprises avec un parc de plusieurs centaines de véhicules, estime Anthony Tudal, directeur commercial de Vodafone Automotive France. Artisans et PME ont fort à gagner à y recourir, d’autant que l’investissement reste raisonnable, avec un retour sur investissement rapide. » Sur le seul poste du carburant, Vodafone Automotive laisse espérer un gain de 7 à 15 %.
De l’éco-conduite
Pour ce faire, Vodafone Business Fleet aide à encourager l’éco-conduite et à mieux organiser les tournées, à identifier les consommations anormales par rapport aux données constructeurs et à surveiller la pression des pneus, élément important quand un pneu sous-gonflé peut augmenter la consommation jusqu’à 10 %. Au-delà des économies de carburant, Vodafone Automotive vise des gains sur l’ensemble des postes de dépenses de la flotte et un renforcement de la sécurité des conducteurs et de leurs passagers.