
Réalisée sur l’usage du téléphone au volant, une étude de l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (ASFA) montre que les automobilistes ont une meilleure conscience des dangers liés à la conduite avec un portable par rapport à la même étude menée en 2018. Globalement, les risques envers les autres usagers et les personnels autoroutiers en intervention sont mieux perçus. Pourtant, les comportements à risque sont en hausse chez les conducteurs. En particulier chez les hommes et les moins de 35 ans.
Le téléphone au volant jugé dangereux
Ainsi, plus de huit Français sur dix estiment que le téléphone au volant est aussi dangereux que l’alcool, la drogue ou la fatigue. Et adoptent un comportement vertueux lorsque leur correspondant est au volant. Un grand nombre d’entre eux raccrochent et rappellent plus tard (77 %), voire raccourcissent la conversation (73 %). Mais 20 % reconnaissent poursuivre la conversation même si l’interlocuteur est au volant sur l’autoroute. Ce comportement concerne 32 % des jeunes de moins de 35 ans. Pourtant, neuf conducteurs sur dix reconnaissent les conséquences néfastes de l’usage du portable sur leur conduite : 90 % sur leur temps de réaction, 88 % sur leur concentration, 84 % sur leur trajectoire, 89 % sur leur vision de la route et des autres véhicules.
Un comportement à risque en hausse
Au total, 65 % des conducteurs déclarent interagir avec un écran (téléphone ou GPS) lorsqu’ils conduisent, soit – 7 % par rapport à 2018. Ce chiffre atteint 70 % pour les hommes et 79 % chez les moins de 35 ans. Parmi ces conducteurs, les comportements à risque sont en forte augmentation. En effet, 71 % répondent en kit main libre et 69 % passent un appel en kit main libre, soit une hausse de 14 % par rapport à 2018 pour ces deux critères. De même, 42 % répondent ou écrivent un SMS en tenant le téléphone à la main, soit respectivement + 7 % et + 8 % en comparaison de 2018.
De plus, 31 % des conducteurs déclarent prendre en main leur téléphone en conduisant sur autoroute. 57 % consultent leur téléphone à la réception d’une notification (+12 % par rapport à 2018), 42 % répondent à l’appel avec le téléphone en main (+ 7 %) et 31 % prennent des photos ou des vidéos (+ 10 %). Enfin, 33 % déclarent enregistrer et envoyer des clips vocaux. Une nouvelle fois, ces comportements sont surtout observés chez les hommes et les moins de 35 ans.
Une mise en péril des agents d’autoroute
À l’unanimité, les automobilistes considèrent les agents autoroutiers indispensables pour assurer la sécurité des autoroutes (94 %) et soulignent leur bonne visibilité (85 %). Pourtant, seuls 59 % des sondés ralentissent et 53 % changent de voie systématiquement aux abords d’une zone d’intervention. Par ailleurs, 22 % des conducteurs ne s’inquiètent pas des conditions de sécurité des agents en intervention sur l’autoroute et près de 10 % reconnaissent ne pas changer de voie pour s’éloigner des agents autoroutiers. Pour autant, 81 %des conducteurs prennent conscience de les mettre en danger en téléphonant (+ 6 % par rapport à 2018).
Source : Enquête en ligne réalisée par Harris Interactive pour l’AFSA en juin 2020, auprès de 1 500 Français âgés de 18 ans et plus.