Témoignage de Rémi Lasserre, Aéroport Marseille-Provence : « La location oblige à une gestion plus rigoureuse »

À la tête d’une flotte de 120 véhicules, l’Aéroport Marseille-Provence mise sur la LLD pour un nombre grandissant de véhicules, entre autres pour des raisons financières et écologiques.
- Magazine N°217
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Témoignage de Rémi Lasserre, Aéroport Marseille-Provence :

Rémi Lasserre est directeur technique d’Aéroport Marseille-Provence.

Spécificité de l’aéroport, sur environ 120 véhicules, une cinquantaine se destinent aux pompiers (véhicules incendie et ambulances), au guidage des avions, au nettoyage des pistes, etc. « Ces véhicules sont achetés : soit ils n’existent pas en LLD, soit la location n’est pas adaptée car ils sont modifiés et transformés », explique Rémi Lasserre.

Les autres véhicules sont loués – des VU pour l’essentiel et huit VP pour la direction. « Nous avons décidé de passer de l’achat à la LLD pour ces modèles après avoir réalisé une analyse économique. Actuellement, 46 véhicules, et bientôt 54, sont déjà passés depuis février 2015 en LLD dans le cadre d’un contrat Ugap », complète ce directeur technique.

« Nous réalisons ainsi une économie de l’ordre de 20 %, précise Rémi Lasserre. Les véhicules précédents étaient anciens – parfois près de vingt ans pour certains qui ne dépassaient pas les 5 000 km par an – et plus polluants. Ils généraient donc des coûts de maintenance plus élevés, une consommation importante, et la TVS pouvait atteindre 3 000 euros pour un Espace à fortes émissions de CO2. Autre avantage, nous n’avons pas à débourser le prix en une fois. »

Pour ce responsable, l’aspect financier n’est cependant pas le seul à prendre en compte. « Il y a aussi un aspect écologique du fait des émissions de CO2 moindres. Nous avons d’ailleurs intégré dans le parc 7 Citroën Berlingo électriques que nous avons dû acheter, l’Ugap ne nous proposant pas de contrats de LLD sur ce type de véhicule. De plus, grâce au renouvellement tous les cinq à six ans, soit les durées de contrat choisies, nous sommes assurés de disposer de modèles de moins en moins polluants et toujours en bon état, bénéficiant des derniers progrès technologiques. Ce qui procure un autre avantage : plus de fiabilité pour les utilisateurs et une meilleure image de la flotte vis-à-vis des clients », détaille Rémi Lasserre.

Le fait de passer à la LLD entraîne aussi des changements positifs sur la gestion : « Nous avons étudié la flotte en détail et réussi à l’optimiser en mutualisant des véhicules. Notre parc en compte désormais cinq de moins. Et comme de nombreux véhicules roulent peu, le principe du contrat de location nous oblige à avoir une gestion plus rigoureuse afin de suivre le kilométrage et de permuter des véhicules pour mieux coller à la loi de roulage », décrit Rémi Lasserre. Qui envisage de passer à la télématique embarquée pour mieux suivre le kilométrage et identifier les conducteurs qui peuvent changer sur un même véhicule.

En revanche, l’aéroport a choisi une LLD « allégée » qui n’intègre pas la maintenance et les pneus : « Notre garage interne, destiné à la base à la maintenance des engins de pompiers, s’occupe également de l’entretien des autres véhicules », souligne le directeur technique.

La flotte d’aéroport Marseille-Provence en chiffres

• 120 véhicules dont 8 VP, 52 fourgonnettes et véhicules de service, 60 véhicules spécifiques destinés à l’activité aéroportuaire