Témoignage – Gilles Callet, directeur des services généraux, groupe CIAT

En France, notre flotte compte 240 véhicules dont 80 utilitaires légers. Jusqu’en 2005, nous gérions les véhicules des collaborateurs en remboursant des indemnités kilométriques. Dans un premier temps, nous avons négocié un financement avec Crédipar, la filiale française de la banque PSA Finance, tout en gérant la flotte nous-mêmes. Nous avons ensuite externalisé le financement de la flotte et sa gestion auprès de Lease- Plan qui nous aide à définir une car policy plus économique et plus écologique en fonction des évolutions de l’offre des constructeurs, de la fiscalité et de la législation. Aujourd’hui, nous avons deux niveaux pour les véhicules de fonction. Le premier est constitué de Volkswagen Passat et de Renault Laguna, le second de Volkswagen Golf et de Peugeot 308. Pour les utilitaires, nous avons référencé des Volkswagen Transporter et des Peugeot Expert. En 2010, nous avons consommé 500 000 litres de carburant, un budget important qui ne cesse de prendre du poids avec les augmentations des prix à la pompe. Nous avons lancé une démarche d’éco-conduite pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la crise nous a fortement incités à réaliser des économies sur tous les postes de dépenses. De plus, nous sommes très engagés en termes de responsabilité environnementale et sociétale, ce qui s’est traduit par des certifications ISO 14001 et OSHAS 18001. Dans ce cadre, nous avons fixé à notre flotte des objectifs de consommation d’énergies fossiles et de rejets de CO2. Nous avons mis en place des indicateurs que nous suivons avec attention et avons décidé de mener des actions en matière d’éco-conduite.

10 % d’économies à la fin de l’année

En externalisant la gestion de notre flotte, nous avons réalisé des progrès sur les coûts et l’empreinte environnementale, mais cette démarche a ses limites. Nous devons aussi faire évoluer les comportements. Généraliser l’éco-conduite nous amène à enregistrer des bénéfices importants en faisant baisser les consommations de carburant et les rejets polluants, mais aussi la sinistralité. Nous avons débuté en octobre dernier. Nous avons choisi l’Automobile Club Prévention car leurs centres de formation étaient disséminés sur le territoire, à côté de nos sites, et leurs formations correspondaient à nos attentes. Pour des raisons de simplicité, nous avons opté pour une formation sur simulateur de conduite. J’ai testé cette formation et je me suis aperçu aussitôt de l’impact qu’elle pouvait avoir en obtenant les résultats en temps réel. Dans un second temps, nous projetons de former nos collaborateurs sur piste. Nous avons établi des priorités. Ainsi, sont formés en premier les conducteurs qui enregistrent le plus de sinistres et qui sont le plus verbalisés dans l’année. Nous nous sommes fixé un objectif de 10 % de baisse de la consommation de carburant pour la fin 2011. Cet objectif raisonnable nous permet de conserver une marge confortable. Nous voulons aussi maintenir les cotisations sociales liées aux accidents à leur niveau actuel. Pour atteindre ces objectifs, nous avons décidé de mener ces actions dans le temps.

Nous mesurons les résultats à travers les informations obtenues sur le site internet de Total, notre pétrolier, et sensibilisons en permanence nos collaborateurs par des newsletters, des ateliers de formation, des panneaux d’affichage, etc. Pour changer les habitudes, ce travail est à mener au quotidien. Et le président du directoire s’implique beaucoup dans cette démarche, un point crucial car l’exemple doit venir d’en haut. LeasePlan nous accompagne en organisant des réunions sur les bénéfices de l’éco-conduite et en présentant les activités de ses partenaires. Pour conclure, je tiens à combattre une idée reçue selon laquelle agir pour l’environnement coûte de l’argent. Dans les faits, la démarche environnementale génère des économies.