Témoignage de Jean-Luc Celotto, Dalkia France : « La télématique pour identifier les conducteurs à risques »

Jean-Luc Celotto est responsable du parc automobile national de Dalkia France.

« Notre objectif est d’impliquer de plus en plus le conducteur à la fois dans sa manière de conduire et son emploi du temps. Nous sommes notamment à la recherche d’outils pour l’envoi d’informations directes de type “push“ sur son comportement au volant, sur les conditions de circulation et le risque routier en général », souligne Jean-Luc Celotto qui a équipé ses 8 200 véhicules en télématique embarquée avec géolocalisation. « Dire qu’il faut conduire en bon père de famille, cela ne suffit plus. Il faut responsabiliser le chauffeur sur sa sécurité et sur l’outil qu’il emploie tous les jours, son véhicule », affirme-t-il.

Chez Dalkia, cela commence par une formation en interne d’une à deux heures pour tous les nouveaux arrivants afin « de rappeler les règles de sécurité routière, de faire connaître les règles internes d’utilisation des véhicules, celles qui ont trait au chargement, et de faire passer quelques quizz de mise en situation. » Le conducteur signe en outre une charte des « dix commandements » et d’acceptation de la géolocalisation. Pour former et sensibiliser, Dalkia a choisi depuis trois ans des formateurs en interne « pour être plus crédible. Ils se déplacent sur les sites pour mesurer le suivi des actions, auditer les véhicules et les conducteurs. Le plus souvent, ils prennent des conducteurs au hasard pour effectuer ces audits », explique Jean-Luc Celotto.

Grâce à la télématique embarquée, les responsables peuvent plus facilement « identifier les conducteurs dont le comportement est le plus à risques au travers des consommations, afin de leur proposer des formations plus approfondies. Les boîtiers remontent le kilométrage et la consommation mais ne permettent pas d’analyser les comportements au volant, tels les accélérations ou les freinages. La géolocalisation, qui peut être désactivée en cas d’usage privé du véhicule, nous sert à mesurer et réduire les temps de trajet, et à optimiser les tournées », décrit le responsable.

Dernier volet préventif chez Dalkia : les accidents font l’objet d’un entretien avec le chef d’exploitation et « ces retours d’expériences alimentent le travail des formateurs ».

Si la sinistralité baisse (- 15 à 20 %), « cela n’est pas suffisant et les statistiques nous montrent que certains risques sont importants comme les manœuvres en marche arrière ou les distances de sécurité », conclut Jean-Luc Celotto.

La flotte de Dalkia en chiffres

• 8 200 véhicules, soit 6 000 VUL et 2 000 VP