« Il y a encore deux ans, les achats groupe avaient plutôt un rôle de support, et leur expertise des marchés et des méthodes d’optimisation était mobilisée lors de projets menés par les régions ou les filiales. Le principe a évolué depuis que les achats ont engagé leur centralisation mi-2010, selon le plan élaboré par leur nouveau directeur. Dans une optique de category management global, il me revient désormais de définir une stratégie pour l’ensemble de la flotte, et d’en piloter le déploiement en m’appuyant sur des relais achats régionaux, et des interlocuteurs dans les fonction RH, finances ou HSE. Le tout avec une vision à moyen terme qui tienne compte de l’évolution des marchés (constructeurs ou loueurs) mais aussi d’éléments clés comme la fiscalité.
La stratégie déployée depuis 2011 s’articule autour de trois axes : l’adéquation des modes de financement de la flotte, l’approfondissement de l’approche en coût total de détention (TCO) et l’accent mis sur la sécurité des conducteurs. Sous ces têtes de chapitre, nous avons répertorié une “check-list“ d’une quinzaine de leviers à envisager en local.
Sur le volet financement, la recommandation achats est de recourir à la location, avec services associés. La formule assure un meilleur contrôle des coûts et améliore la visibilité sur l’évolution des budgets. Sans négliger l’intérêt en matière de flexibilité des contrats. Mais un quart de la flotte est toujours dans un modèle d’acquisition, soit par l’entreprise, soit via une allocation au collaborateur. Il existe évidemment un contexte de marché à prendre en compte, comme la faible maturité de l’offre de LLD en Afrique, ou le poids des pratiques locales, et celles de la concurrence, dans certains pays d’Amérique du Sud. Avant tout, il faut rester attractif pour les collaborateurs.
Le second axe consiste à déployer les principes de l’analyse en TCO, bien au-delà du prix d’achat. Le choix des motorisations s’avère un élément-clé, vu son impact sur la consommation de carburant, les émissions de CO2 et la fiscalité. Comptant pour 30 % du TCO en moyenne, le poste carburant est particulièrement sur la sellette. Il s’agit d’un point clé de la relation en central avec les constructeurs et les loueurs, qui proposent de l’innovation ou de la formation à de nouvelles habitudes de conduite.
Les achats centraux mettent ainsi à disposition des pays un kit fournisseurs, une série d’accords-cadres avec des constructeurs ou des loueurs. Y figurent des taux de remise, des niveaux de service ou des indicateurs de performance. Sanofi travaille aujourd’hui avec sept constructeurs internationaux et cinq acteurs internationaux de la LLD. »
La flotte de Sanofi en chiffres
• 32 000 véhicules dans le monde dont 3 000 en France et plus de la moitié hors d’Europe
• 230 millions d’euros de dépenses, avant le programme d’optimisation en cours