Thierry Gastineau est initiateur et pilote du PDMEC de Marcy-L’Étoile (69).
« Je travaille depuis de nombreuses années chez Sanofi-Pasteur à Marcy-L’Étoile. Au début, j’étais un des rares à venir à vélo. En revanche, le parking peut contenir 3 600 véhicules ! Partant de ce constat, j’ai commencé à échanger avec la direction du site et celles des entreprises voisines. Toutes ont accepté d’étudier le principe d’un PDMEC. Il a ensuite fallu prendre contact avec la métropole de Lyon, le syndicat des transports Sytral, la région, les élus des communes voisines, le département. Nous avons été le premier plan de la métropole signé par les entreprises,...
Thierry Gastineau est initiateur et pilote du PDMEC de Marcy-L’Étoile (69).
« Je travaille depuis de nombreuses années chez Sanofi-Pasteur à Marcy-L’Étoile. Au début, j’étais un des rares à venir à vélo. En revanche, le parking peut contenir 3 600 véhicules ! Partant de ce constat, j’ai commencé à échanger avec la direction du site et celles des entreprises voisines. Toutes ont accepté d’étudier le principe d’un PDMEC. Il a ensuite fallu prendre contact avec la métropole de Lyon, le syndicat des transports Sytral, la région, les élus des communes voisines, le département. Nous avons été le premier plan de la métropole signé par les entreprises, mais aussi par l’ensemble des acteurs publics, soit quinze partenaires. La principale difficulté est de les fédérer tous, d’autant que les collectivités ont du mal à se coordonner entre elles.
Du covoiturage, des navettes et du vélo
L’enquête de départ a défini les freins aux mobilités douces. Les lignes, horaires et fréquences pour les bus qui desservent la zone ont été améliorés. Une navette spécifique avait déjà été mise en place par le Sytral à partir de la gare voisine. Pour assurer des passages tous les quarts d’heure, nous devrions en obtenir une seconde, coordonnée avec les horaires du tram-train. Une voie verte a été créée et le covoiturage a été développé.
Au sein du site de covoiturage du Grand Lyon, nous avons mis en place une communauté fermée, puis nous avons adhéré au site Mov’Ici lancé par la région, pour une mise en relation plus dynamique entre covoitureurs. Avec la communauté de communes des Vallons du Lyonnais (CCVL), nous étudions une ligne de covoiturage sur une route départementale avec des arrêts identifiés et une mise en relation entre piétons et automobilistes par le biais d’une application dédiée, une sorte d’auto-stop connecté. Côté vélos, des actions sont en cours pour densifier le réseau de voies cyclables et un service de vélopartage est à l’étude, en commun avec un campus voisin.
Une résistance au changement importante
On peut lancer toutes les actions pour inciter à la mobilité douce, la résistance au changement est souvent importante pour de nombreuses raisons dont le poids de la voiture dans le statut social. Il faut probablement un mix entre mesures contraignantes, en limitant le nombre de places de parking, et mesures incitatives comme le forfait mobilités. Pour favoriser les enquêtes annuelles et les retours d’expérience, nous mettons en jeu des lots dont un vélo à assistance électrique. Avec à la clé de bons taux de réponse de la part de salariés, de l’ordre de 35 %.
L’objectif de départ était de réduire l’autosolisme de 15 % de 2017 à 2020, et de 15 % supplémentaires avant 2025. Nous n’avons pas atteint le premier. Mais mesurer les impacts du plan est difficile. Par exemple, quand des personnes covoiturent, elles quittent ensuite la plate-forme pour le faire en direct. Plus visible, les places réservées au covoiturage et aux véhicules électriques sur le parking de Sanofi-Pasteur sont remplies et le nombre de vélos qui entrent sur le site a fortement augmenté. »