Depuis 2008, nous louons trois utilitaires électriques fabriqués par Mega, constructeur français de la région Rhône-Alpes. Les batteries lithium-ion étant encore en test à cette époque, les véhicules sont équipés de batteries d’ancienne génération. Cet utilitaire affiche une autonomie de 80 km et une vitesse de pointe de 40 km/h. Nous ne pouvons donc l’employer que pour des trajets raccourcis. Ainsi, l’un des véhicules roule à Roissy- Charles de Gaulle pour assurer la maintenance des ascenseurs de l’aéroport. Le deuxième est en service à Monaco où la densité des appareils à maintenir est forte. Enfin, le troisième est utilisé à Gien pour circuler à l’intérieur de nos unités de fabrication.
Avant de choisir Mega, nous avons lancé un appel d’offres. Nous avons reçu deux offres, l’une de Goupil, l’autre de Mega. Nous avons choisi l’utilitaire de Mega : son design était plus ludique et le modèle de Goupil n’affichait que 25 km/h de vitesse maximum. Nous n’avons pas rencontré de problème avec les batteries. Semblables à celles embarquées sur les chariots élévateurs, elles sont au nombre de douze par véhicule. Elles sont rechargées sur site toutes les deux nuits en 8 heures. ADP (Aéroports de Paris) a installé des prises et nous avons fait de même sur nos sites.
Notre intérêt pour l’électrique est triple : nous voulions réaliser des économies sur la flotte, tout en préservant l’environnement et en faisant savoir qu’Otis était très attentif à ces questions. Avec la location, nos utilitaires électriques nous reviennent au même prix qu’un Kangoo, soit environ 130 euros par mois pour un couple 48 mois/ 40 000 km. L’économie se joue sur le carburant puisqu’il suffit de 80 centimes d’électricité pour parcourir 100 km. Finalement, nous économisons 120 euros chaque mois par rapport à un modèle thermique.
L’aide de l’Ademe renforce la compétitivité de l’électrique avec 5 000 euros amortis sur les quatre ans du contrat de location. La valeur résiduelle définie par Arval est cependant peu élevée pour l’instant, le marché de l’occasion électrique en étant à ses balbutiements.
Au départ, les utilisateurs se sont montrés un peu réticents. Mais ils ont totalement changé d’avis : ils plébiscitent le confort de conduite et la fonctionnalité du véhicule et apprécient son « look ». Très enthousiastes, certains regrettent de ne pas pouvoir l’utiliser pour rentrer chez eux le soir.
L’électrique est une solution d’avenir, mais il y a encore du chemin à parcourir pour que celui-ci s’inscrive durablement dans le paysage automobile. Son sort est lié à son coût d’utilisation. Cela étant, à coût équivalent, nous choisirons un véhicule propre. Mais il faudra encore quatre à cinq ans pour que l’électrique s’impose. Sur le plan opérationnel, le diesel reste aujourd’hui la meilleure réponse.