Innovation Toyota – L’hydrogène dans la ligne de mire

L’hydrogène tient une place à part entière dans la démarche de neutralité carbone lancée par Toyota. Cette technologie répond à des besoins non couverts par d’autres solutions comme les véhicules électriques à batterie. En effet, pour le futur des VP, des VUL, des autobus et des poids lourds, des questions demeurent et l’écosystème de ces solutions de mobilité connaît une évolution importante.
Toyota a décidé de dépasser son statut de constructeur automobile pour devenir un spécialiste de toutes les solutions de mobilité. Dans cette logique, ses ingénieurs étudient toutes les technologies actuelles ou futures dont l’hydrogène. Sur ce sujet, l’avance de Toyota est importante puisque le constructeur japonais fabrique ses propres piles à combustible et ses propres réservoirs, réelles valeurs ajoutées des véhicules à hydrogène.

La Mirai en pionnière

Précurseur, Toyota commercialise la Mirai, sa berline à hydrogène, depuis 2014. Lancée en 2021, la deuxième génération embarque la nouvelle pile à combustible développée par le groupe. Une unité du constructeur équipe aussi le H2.City Gold, le bus hydrogène de CaetanoBus, acteur portugais avec lequel un accord de partenariat a été signé. En France, CaetanoBus et Toyota ont livré deux bus hydrogène à l’agglomération de La Roche-sur-Yon (85) et d’autres projets sont en cours, entre autres en Alsace. Toyota développe d’autres applications autour de l’hydrogène. Le groupe est par exemple entré au capital d’Energy Observer Developments pour expérimenter des applications dans les générateurs électriques et le transport maritime.

Des écosystèmes pour passer à l’échelle

Chez Toyota, l’application la plus visible de l’hydrogène a investi les rues de Paris où la société HysetCo, dont Toyota est actionnaire, déploie un écosystème hydrogène destiné aux taxis en Île-de-France. Cet écosystème vise le développement parallèle d’un réseau de stations et d’une flotte de taxis. Hysetco compte à ce jour quatre stations opérationnelles en Île-de-France, dont la plus grande station hydrogène d’Europe inaugurée en juin dernier à Paris, porte de Saint-Cloud. L’hydrogène est fabriqué sur ce site dont la capacité de production est quatre fois plus élevée que celle d’une station classique. L’hydrogène se montre particulièrement adapté à la capitale où les taxis roulent de façon intensive dans un périmètre limité. Fin 2022, HysetCo avait mis à la route 400 Mirai. Fin septembre 2023, 600 Mirai roulaient sous sa bannière dans les rues de Paris. Fin 2023, ce chiffre devrait atteindre les 800 Mirai dans la capitale. Cette expérience va permettre à Toyota de multiplier les taxis hydrogène en Île-de-France et dans d’autres centres-villes du territoire hexagonal.

Des coopérations multiples

Toyota coopère aussi avec les équipes du projet Hympulsion dont le but est de démocratiser la mobilité hydrogène dans la région Auvergne Rhône-Alpes. Le constructeur automobile y partage notamment son expertise sur le respect du cahier des charges technique pour l’installation de stations. Cette même expertise s’exerce à Toulouse dans un projet de véhicules aéroportuaires à hydrogène. Plus largement, l’ensemble des stations françaises d’hydrogène est homologué par le Clean Energy Transition Partnership, une association européenne d’industriels où siège Toyota. Autre actualité, le constructeur vient de lancer un prototype à pile à combustible du Toyota Hilux. Développé à Derby au Royaume-Uni, ce pick-up à hydrogène affiche 600 km d’autonomie.
Toyota Europe partage aussi son savoir-faire en matière de pile à combustible par le biais d’applications mobiles et stationnaires, et dans le cadre d’accords de partenariat. À titre d’illustration, ses piles à combustible équiperont de futurs poids lourds de Mercedes-Benz. En pointe sur l’hydrogène, Toyota participe à la majorité des projets de développement lancés à travers le monde et œuvre à sa démocratisation.