Haut de gamme : dix raisons de se faire plaisir

Peugeot 508 : le pouvoir de séduire

En adoptant le principe du coupé 4 portes, l’honorable 508 dépoussière une image désormais jugée trop sage. Jouant à fond la séduction, cette vitrine technologique n’omet pas de mettre l’accent sur l’incomparable maîtrise de Peugeot pour le comportement comme pour le plaisir de conduite ; un vrai régal, à savourer de préférence en 2.0 BlueHDi 160 ou 180 ch, même si le 1.5 BlueHDi 130 étonne de sobriété et ne se montre pas infréquentable. Seule ombre au tableau dans cette évolution, l’adoption de ce nouveau profil n’est pas sans rogner sur le volume du coffre de la berline. En cela, sa variante SW préserve un minimum de contenance et il n’y aurait rien d’étonnant à la voir s’attribuer l’essentiel des commandes en entreprise. Quant à son désir d’appartenance au premium, la 508 le concrétise dans des tarifs pas si éloignés de ceux pratiqués par ses rivales d’outre-Rhin.

DS 7 Crossback : des arguments tricolores

Il manquait à DS un vaisseau amiral conforme aux attentes du marché, le DS 7 Crossback arrive à point nommé. Totalement décomplexé vis-à-vis d’une concurrence majoritairement allemande, ce SUV à la française a su développer sa propre personnalité. Un brin tape-à-l’œil dans la présentation notamment intérieure, ce DS 7 Crossback ne concède pas trop de terrain à l’élite de la catégorie question comportement. Idem pour le confort. Attachant à l’usage côté motorisation, cet ambassadeur du savoir-faire tricolore mérite de progresser au rythme du BlueHDi 180, plus en adéquation avec ses ambitions que le BlueHDi 130. Dommage qu’une transmission intégrale ne fasse pas partie du programme, le DS7 Crossback y gagnerait en attractivité. Comme pour se faire pardonner, à budget équivalent, il se montre plus généreux que ses adversaires pour l’équipement.

Renault Espace : redécouvrir l’espace

La popularité des monospaces s’est trouvée éclipsée par celles des SUV. Mais l’Espace demeure un cas à part. En s’inspirant des aventuriers du bitume, ce « transgenre » revendique dorénavant son appartenance à l’univers des cross­overs. Plus imposant que la plupart des SUV, l’Espace se montre particulièrement logeable et aisément modulable. En y ajoutant son grand confort d’assise, il détient les ingrédients pour combler les grands voyageurs. Résolument haut de gamme dans sa présentation comme dans son équipement, il incarne, lui aussi et à sa façon, une certaine vision du luxe à la française. Opter pour les quatre roues directrices et l’amortissement piloté optimise l’agrément de ce grand vaisseau à l’agilité remarquable. Si retenir au catalogue le 1.6 dCi 130 n’est pas ridicule, un tel gabarit s’accorde mieux à ce 1.6 dCi dans sa variante à 160 ch.

Audi A4 Allroad quattro : l’accord parfait

Pour tous ceux qui sont allergiques aux SUV mais leur envient leur polyvalence, la candidature de l’A4 Allroad quattro mérite d’être étudiée. L’ensemble des qualités intrinsèques de l’A4 Avant se retrouvent dans cette déclinaison buissonnière qui offre l’avantage de s’engager sans ciller sur les chemins de traverse, ou bien d’affronter les pires conditions hivernales. Aménagement soigné dans le moindre détail, équipement à l’avenant, comportement remarquable et commodité d’usage caractérisent ce break à transmission intégrale ; une volonté de pratiquer l’excellence qui se vérifie dans l’isolation acoustique pour progresser dans le plus grand silence, mais aussi dans les tarifs… En diesel, le choix est grand ; le 4-cylindres TDI en 163 ch constitue le ticket d’entrée, mais compte tenu du potentiel du modèle, sa variante à 190 ch apparaît plus appropriée.

BMW Série 3 : nouvelle référence…

Dans les mois à venir, la prochaine Série 3 risque de redistribuer les cartes dans le clan des berlines premium. BMW l’a voulue plus statutaire, sans pour autant perdre de terrain sur le plan dynamique. En empruntant sa plate-forme à la Série 5, cette septième génération pousse les murs au profit de l’espace de vie. Le confort monte d’un cran, surtout à l’arrière. La position de conduite est parfaite et la planche de bord vous invite dans l’ère du tout numérique. L’adoption d’un éclairage au laser de très longue portée fournit un autre témoignage de son engagement technologique. En diesel, pour l’heure, seuls le 320d et ses 190 ch ont en charge d’assurer le lancement en mars prochain. Une version hybride essence rechargeable apparaîtra à l’été 2019. Quant à la déclinaison en Touring, voire en Gran Turismo, il faudra encore patienter quelques mois.

Mercedes Classe C : née sous une bonne étoile

Pour son restylage, la Classe C n’a pas fait les choses à moitié. Celle qui depuis son apparition a tenu tête à ses compatriotes, au point de leur infliger plus de 10 000 ventes en France l’an passé, n’a pas hésité à reconsidérer sa gamme pour continuer à surfer sur le succès. Cette référence pour le confort enrichit notamment son équipement avec l’apparition de projecteurs Full LED, se convertit au digital sur grand écran, tout en se faisant de plus en plus autonome dans sa conduite. Voilà la Classe C plus technologique que jamais. Quant au break, il se montre toujours aussi accueillant. Au chapitre motorisation, si l’hybridation légère fait son apparition en essence par le biais d’un alterno-démarreur et du passage en 48 volts, le diesel reste de la partie ; un domaine où le 220 d, fort de ses 194 ch, semble le plus qualifié pour apprécier le voyage.

Alfa Romeo Giulia : Sportive dans l’âme

Puisqu’il n’est pas encore interdit de se faire plaisir, l’examen du CV de la Giulia mérite considération. Après une longue absence, le retour parmi les familiales de l’italienne n’est pas passé inaperçu. Alfa Romeo maîtrise le plaisir de conduire. Avec son profil que l’on croirait emprunté à une Série 3 et le recours, comme la bavaroise, à la propulsion, la Giulia n’est pas avare en sensations, tout en préservant une habitabilité plus que convenable. Remembrement côté motorisations avec, en diesel, de nouveaux étalonnages pour le 2.2 qui maintenant s’articule en 136 mais aussi en 160, 190 et 210 ch. Il va sans dire que retenir dans cette sélection le 190 ch se veut un excellent choix au regard du potentiel de l’auto. En revanche, n’en déplaise aux amateurs du genre, la conversion en break de la Giulia n’est pas envisageable, question d’image.

Lexus NX : la tentation de l’hybride

Le NX propose de voir la mobilité sous un autre angle, celui de l’hybride essence, une technologie chère au groupe Toyota Lexus. Voilà qui va dans le sens de l’évolution du marché. Ce SUV compact, lancé en 2014 et restylé l’an passé, ne cesse de gagner en légitimité au sein des entreprises. Vertueux sur le papier, il l’est aussi dans les faits à condition de pratiquer une conduite apaisée. Le NX se révèle très agréable à fréquenter, d’autant qu’il se montre aussi précis qu’efficace dans son comportement. Les 197 ch en puissance cumulée de ce 300h sont suffisants mais discrets. Le NX est bien plus doux que son physique impressionnant ne pourrait le laisser penser. L’ambiance intérieure s’inscrit dans le prolongement du design extérieur. Enfin, Lexus pratique le suréquipement mais à des tarifs très compétitifs, y compris à destination des sociétés.

Jaguar XE : le sens des affaires

Pour Jaguar, il n’y a pas de forteresse imprenable. Alors, lorsque la marque s’attaque au pré carré germanique, elle concocte l’une des familiales à classer parmi les plus pertinentes du moment. La XE n’est pas seulement désirable physiquement, elle se montre aussi redoutable en comportement, au point d’égaler sans complexe la fine fleur d’outre-Rhin. Heureusement pour ses rivales, la finition intérieure de la XE se montre perfectible – ce serait sinon une victoire par K.O. Animée en diesel par un 4-cylindres 2.0 « maison » baptisé Ingenium, l’anglaise se distingue aussi par ses relevés de consommation, dans sa version 163 ch, dite E-Performance et parfaitement calibrée à l’adresse des entreprises, comme en 180 ch. Le tout se montre enfin fort bien positionné en tarif. Le plus gros regret réside certainement dans l’absence d’un break.

Volvo V60 : charme scandinave

Au motif de préserver sa ligne, on reprochait à la défunte génération de V60 de mépriser le volume de chargement, mais cela relève du passé. En s’étirant en longueur et en affichant une silhouette aussi élégante qu’harmonieuse dans ses proportions, le dernier V60 surclasse la plupart de ses concurrents en capacité d’emport. Ce break donne aussi du fil à retordre à ses rivaux germaniques question dotation, avec un arsenal sécuritaire impressionnant. Confortable mais moins dynamique que ses camarades, ce V60 versera prochainement dans l’hybride rechargeable ; en attendant, le 4-cylindres diesel règne en maître au catalogue avec des versions D3 de 150 ch ou D4 de 190 ch. Enfin, l’ambiance intérieure aussi unique que chaleureuse incite à adopter ce V60 qui s’inscrit parfaitement dans la grande tradition du break du constructeur suédois.