TPE-PME – Outils : une gestion de flotte remise en question
Dans les TPE et la plupart des PME, la gestion du parc reste une tâche attribuée à un salarié en plus de son activité, quand elle n’est pas prise en charge directement par les postes de direction. Le recours à des fleeteurs, à des outils de télématique ou à des logiciels de gestion de flotte contribue à alléger cette charge de travail supplémentaire.
Avec les évolutions de la fiscalité du véhicule d’entreprise et celle parallèle des catalogues constructeurs, la prise de conscience de la nécessité de faire évoluer la car policy est bien réelle au sein des TPE-PME. Mais il faut mobiliser les compétences et trouver du temps pour organiser cette transition. Des moyens rarement disponibles dans les entreprises de cette taille.
« Lorsque les flottes ne dépassent pas 200 véhicules, personne n’en est exclusivement en charge. Elles sont le plus souvent suivies par un salarié en plus de sa tâche habituelle : une assistante de direction, un responsable des RH ou par le responsable de...
Avec les évolutions de la fiscalité du véhicule d’entreprise et celle parallèle des catalogues constructeurs, la prise de conscience de la nécessité de faire évoluer la car policy est bien réelle au sein des TPE-PME. Mais il faut mobiliser les compétences et trouver du temps pour organiser cette transition. Des moyens rarement disponibles dans les entreprises de cette taille.
« Lorsque les flottes ne dépassent pas 200 véhicules, personne n’en est exclusivement en charge. Elles sont le plus souvent suivies par un salarié en plus de sa tâche habituelle : une assistante de direction, un responsable des RH ou par le responsable de l’entreprise », expose Matthieu Échalier, directeur général de l’éditeur du logiciel de gestion GAC Technology. La spécialisation intervient à partir de 200 véhicules, selon ce responsable : « Une personne intégrée à l’équipe RH, sans se consacrer exclusivement à la gestion du parc, y passe plus de 80 % de son temps ». Ce n’est qu’à partir de 500 véhicules qu’une personne est dédiée à cette tâche.
La location longue durée par défaut
À défaut de pouvoir y consacrer suffisamment de temps, ces entreprises trouvent des solutions pour se soulager de cette charge de travail. « Nombre de PME fonctionnent en LLD bien qu’elles ne souhaitent pas forcément financer leur flotte de cette manière. Mais elles n’ont personne pour s’occuper du suivi. Au final, le financement reste plus un choix d’organisation qu’un choix financier », décrit Fabien Dieu, directeur et fondateur du fleeteur Ask qui s’adresse à des parcs entre 70 et 120 véhicules.
Faire appel à un fleeteur peut amener certaines entreprises à revoir leurs modes de financement, à l’image de Richel Group, spécialiste de la construction métallique pour le secteur agricole (voir le reportage). D’autres gardent la maîtrise de leur flotte parce qu’elles bénéficient d’une meilleure visibilité sur ce budget, entre autres grâce à des logiciels de gestion de parc. « Dans les TPE-PME, les personnes qui font appel à nous sont des gestionnaires qui ne peuvent plus se contenter d’Excel. Ce sont aussi des DAF, des directeurs généraux qui n’arrivent pas à obtenir les données qu’ils souhaitent sur la flotte », détaille Matthieu Échalier. Récemment, c’est la tâche chronophage de gestion des amendes qui a servi de produit d’appel pour les logiciels de gestion de parc. « Souvent, les entreprises nous contactent d’abord pour un outil de gestion des amendes avant de découvrir nos autres fonctionnalités », constate Matthieu Échalier.
Un usage spécifique des outils
Une fois le logiciel acquis, les TPE-PME en font un usage spécifique. Elles font ainsi peu appel aux fonctionnalités de ventilation comptable ou de commande de véhicules. « Elles emploient le logiciel pour rappeler les échéances liées au contrôle technique par exemple, dans des parcs dont beaucoup sont en acquisition », pointe le responsable de GAC. Qui souligne l’intérêt de ces entreprises pour ce type d’outils : 28 % des clients du logiciel de gestion de flotte de l’éditeur comptent moins de 100 véhicules en parc et 21 % entre 101 et 300. « Dans les TPE-PME, les décisions pour déployer des logiciels sont prises plus vite que dans les grandes et on note aussi que le gestionnaire a hâte de prendre l’outil en main », indique Matthieu Échalier.
« En France, il existe un important tissu économique de TPE-PME qui sont loin d’être déconnectées des avancées technologiques. Au contraire, elles en sont plutôt friandes car contraintes par des exigences de rentabilité », confirme Annick Renoux, directrice France des ventes du télématicien Webfleet.
Une recherche d’efficacité
La crise sanitaire a aussi contribué à accélérer le recours à ces outils. « Soit les entreprises ont comme priorité leur survie économique, soit elles cherchent des façons de fonctionner plus efficaces, plus modernes, et numérisent au maximum leurs processus », reprend Annick Renoux. Les logiciels de géolocalisation et d’organisation de tournées font partie de ces outils d’optimisation. « La dématérialisation, avec l’usage de tablettes, évite notamment les pertes de bons d’intervention ou de bons de livraison. Elle permet également de gagner en efficacité en interfaçant ces outils télématiques directement avec les logiciels de comptabilité, et d’allouer les ressources vers des postes qui ont plus de valeur », argumente Annick Renoux.
Si ces outils ont la faveur des dirigeants, leur utilisation rencontre aussi l’adhésion des salariés, peut-être plus facilement que dans des structures plus importantes. « Dans les TPE, il n’y a pas de CSE en place. Mais comme les salariés sont proches des dirigeants, il y a une volonté d’adhérer au projet d’entreprise, de faire tourner l’activité et l’on rencontre rarement de résistance », conclut Annick Renoux.
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