
Près de deux Français sur trois, 61 % précisément, réalisent le trajet domicile-travail en voiture. C’est le premier constat d’une étude menée par le spécialiste du recrutement en ligne RegionsJob. Ce chiffre s’élève à 87 % dans les villes de moins de 30 000 habitants. Autre constat logique mis en avant par RegionsJob : « Plus les villes sont grandes, plus la voiture est délaissée au profit des transports en commun : 18 % des Français prennent le métro-RER (58 % des Franciliens), 20 % le bus (34 % en Île-de-France) et 17 % utilisent le train (40 % en Île-de-France). »
Les transports alternatifs à la traîne
« En revanche, les moyens de locomotion alternatifs sont loin d’être systématiques », reprend l’étude. De fait, seuls 9 % des salariés recourent au vélo pour aller au travail, et 1 % à la trottinette. Si 4 % des Parisiens vont au travail à vélo, ce chiffre s’élève à 19 % dans les métropoles importantes hors Paris. Une différence expliquée par le fait que « les trajets sont sans doute plus courts dans les grandes métropoles par rapport à Paris. Les entreprises seraient également moins impliquées à Paris avec seulement 5 % d’entre elles qui aident leurs salariés à acheter un vélo ou une trottinette, quand elles sont 14 % dans les grandes métropoles », poursuit l’enquête. En rappelant qu’en Île-de-France, « les politiques d’aide aux transports des entreprises se concentrent sur le remboursement de l’abonnement aux transports en commun pour 82 % des salariés. »
Le trajet domicile-travail, critère important
Du côté des demandeurs d’emploi, ils sont 81 % à juger « importante » (voire « très importante » pour 37 % d’entre eux) la distance entre le domicile et le travail dans leur choix de candidatures. « D’ailleurs, 73 % des personnes interrogées seraient prêtes à postuler à un travail moins bien rémunéré mais plus près de chez elles. C’est même vrai pour 76 % des Franciliens », complète l’enquête.
À ce propos, avoir un travail intéressait rendrait plus sensible au compromis. « 53 % des Parisiens seraient prêts à faire plus de 45 minutes de trajet quotidien et 22 % d’entre eux seraient prêts à faire plus d’une heure de trajet pour un travail qui leur plaît vraiment », avance l’enquête. Et 75 % des sondés accepteraient un travail plus éloigné s’il existe la possibilité de télétravailler.
Des Parisiens plutôt mécontents
L’enquête ajoute quelques données complémentaires. Ainsi, 78 % des salariés sondés ont un trajet domicile-travail de plus de 30 minutes à Paris, contre moins de 50 % en région. De façon générale, 63 % de ces mêmes sondés se disent satisfaits de leur temps de transport ; mais 42 % des Parisiens en sont mécontents.