
Avec 350 véhicules et 400 salariés répartis entre son siège et ses cinq agences, les Transports Cordier (Is-sur-Tille, Côte-d’Or) ont réalisé en 2019 un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros. Pour ses opérations de transport, l’entreprise a traité 1,8 million de documents. Parmi ceux-ci, la lettre de voiture ou CMR est chronophage en gestion et coûte environ 22,83 euros par opération. L’Union Européenne ayant validé l’e-CMR ou lettre de voiture électronique de Transfollow, qui ne revient qu’à 9,72 euros selon l’éditeur, Ludovic Colley, codirigeant des Transports Cordier, a généralisé son usage depuis octobre. « Pour rendre ʺdata compatibleʺ notre métier », souligne-t-il, mais aussi pour réduire les coûts de gestion et l’empreinte carbone par une moindre consommation de papier.

Gains de gestion et d’archivage
Pour aboutir à « une interopérabilité totale », Transfollow a travaillé avec l’éditeur TESS pour intégrer l’e-CMR dans ses systèmes de management du transport (TMS) Road Manager et de gestion de flotte (FMS) SmartRoad des Transports Cordier. Les exploitants peuvent ainsi générer l’e-CMR à partir des données échangées entre leur TMS et les applications des mobiles des conducteurs, et piloter son usage jusqu’à sa conclusion.
« La préservation des outils habituels minimise l’impact organisationnel lié à la dématérialisation, explique Guillaume Salembier, responsable France de Transfollow. Tout est automatisé dans le TMS et transparent pour l’exploitant. Nous avons aussi permis au conducteur de délivrer l’e-CMR par SMS. » TESS a de son côté développé une fonctionnalité rattachant les bons de livraison à l’e-CMR, facilitant leur gestion et réduisant encore la masse de documents. Pour les Transports Cordier, l’opération s’est soldée par des gains de temps de gestion, une amélioration des échanges d’informations et l’économie d’un demi-poste de facturation, consacré à la manipulation et l’archivage des documents.

L’e-CMR comme valeur ajoutée
Selon Ludovic Colley, l’e-CMR sera irréversible. « Sa mise en place renforce la numérisation des processus par la sécurité qu’elle offre et par sa forte interactivité avec notre TMS. Il faut utiliser la dématérialisation comme un avantage et une valeur ajoutée. » Le transporteur a donc insisté pour que ses clients l’adoptent. « Certains sont proactifs et ont déjà adoptée l’e-CMR, d’autres sont en cours de déploiement, rapporte-t-il. Pour trois d’entre eux qui veulent conserver le format papier, nous avons démarré l’e-CMR en beta test en avertissant qu’il n’y aura pas de retour en arrière. »
Notre précédent article sur l’e-CMR
